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NOTE CINQUIÈME.

Sur le Ministre Orry et sur Madame des Ursins, relativement à ce personnage.

Extraite de la Correspondance de Madame des Ursins avec Madame de Maintenon.

Pour servir d'addition au §. XIX, Livre VI, de ce Volume, sur Orry.

M.

A Burgos, le 9 septembre 1706.

l'Ambassadeur est encore, mieux instruit que moi des affaires d'Espagne. Il doit décider si M. Orry y est nécessaire ou non. Il m'a dit quelquefois que, sans cet homme, il ne lui eût pas été possible de travailler. pour la finance..... On aura grand tort, si on me charge davantage des désordres dont M. Orry pourroit être cause, s'il est vrai que sa présence ou ses maniéres déplai

sent également, comme on le dit, aux bons et aux mauvais serviteurs de Sa Majesté Catholique.

NOTE SIXIEM E.

Sur les Cortez ou Etats généraux d'Espagne.

LE
Les Rois d'Espagne avoient eu l'adresse,

1o. de se débarrasser du retour périodique ou fréquent des Etats généraux.

2o. De réduire leur puissance à une simple représentation, à une cérémonie.

Comme tous les peuples de l'Europe, les Espagnols avoient laissé perdre l'usage d'être représentés.

Quand les Monarques favorisent les abus; l'Etat penche vers sa ruine.

Les Charlemagne, les Pepin, au contraire, établissent leur puissance sur le pouvoir partagé, sur les conseils, les prévenances.

Mais telle étoit la sottise des derniers Rois Castillans, qu'ils prenoient pour de la grandeur l'éloignement du peuple de toute affaire; et pour un témoignage de pusillanimité, le partage du pouvoir.

Cette erreur commune à la plupart des Princes de l'Europe en 1788, en perdra sans ressource un grand nombre.

Fin des Notes du Tome III des Mémoires du Règne de Louis XIV.

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