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La Commission que vous avez chargée de préparer le travail sur les monuments historiques de la Haute-Vienne demandé par M. le Préfet à la Société s'est réunie le lendemain même de votre dernière séance; elle s'est mise immédiatement à l'ouvrage, présidée par notre savant collègue M. l'abbé Arbellot, que sa haute compétence en ces matières désignait d'avance pour diriger l'inventaire des richesses archéologiques de ce département.

Je viens vous soumettre la liste arrêtée par votre Commission. Ce relevé est accompagné de quelques notes sommaires, destinées à justifier nos choix et à signaler l'importance artistique ou historique de chaque monument, le style auquel il appartient, l'époque de sa construction, ses plus remarquables détails, ses titres enfin à la sollicitude de l'administration des Beaux-Arts.

(1) Cette Commission était composée de MM. l'abbé Arbellot, président; Boulanger, Nivet-Fontaubert, l'abbé Lecler, l'abbé Tandeau de Marsac, et L. Guibert, secrétaire.

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Je n'ai à vous présenter aucune considération générale; je me bornerai à quelques mots d'exposé rétrospectif, indispensables pour constater l'état de choses actuel, qui a nécessairement dû servir de point de départ à notre travail.

C'est à l'année 1830 que remonte le vote régulier de crédits pour la conservation des monuments dits historiques; mais le service créé dans ce but auprès du ministère de l'Intérieur (1) ne fonctionna d'une façon utile qu'après l'institution de la Commission spéciale établie en 1837, et aucun travail sérieux d'ensemble ne fut entrepris avant 1841. A cette époque, le ministère, comprenant la nécessité de dresser avant tout ce qu'on a appelé en termes assez barbares une statistique monumentale de la France, envoya à tous les préfets une liste des monuments historiques ou présumés tels de leurs départements respectifs. La circulaire du 1er octobre 1841 invitait ces administrateurs à réviser la nomenclature qui avait été préparée à l'aide d'indications recueillies dans les bureaux, à la compléter, et à fournir, sur chaque édifice, une série de renseignements succincts.

La liste reçue à cette occasion par la préfecture de la Haute-Vienne comprenait un certain nombre d'églises en faveur desquelles des demandes de secours avaient été formées durant les dernières années, mais que ne recommandaient ni de grands souvenirs historiques, ni une haute valeur d'art.

(1) Ce service a passé successivement dans les attributions du ministère de l'Instruction publique, puis du ministère de la Maison de l'Empereur et des Beaux-Arts. Il est revenu à l'Instruction publique.

La Société Archéologique n'existait pas encore: M. Boullée, architecte du département, fut chargé de dresser à nouveau une liste, et il présenta au Préfet des propositions dans lesquelles il assignait à chaque monument son rang, d'après l'intérêt que ce monument lui semblait mériter. Voici ce relevé; nous n'avons pas cru inutile de reproduire l'ordre qui y était adopté :

1o Église du Dorat;

2o Église de Solignac ;

3o Cathédrale de Limoges;
4o Église de Saint-Junien;
5o Église d'Eymoutiers;
6o Église de Saint-Yrieix:
7 Église de Saint-Léonard ;
8° Château de Rochechouart;

9' Ruines de Châlucet.

M. Boullée réclamait en même temps contre l'introduction, dans l'état envoyé par le ministère, des édifices de minime importance auxquels je faisais allusion plus haut, et dont la série a été à tort reproduite (par une note manuscrite, il est vrai) sur l'exemplaire des circulaires et instructions joint à la lettre de M. le Préfet.

Sauf l'omission bien regrettable de l'église d'Eymoutiers, et par contre l'adjonction peu justifiée de celle de Rochechouart, la liste des monuments classés à la date de ce jour est exactement celle proposée par M. Boullée. Elle offre, à première vue, d'importantes, d'incontestables lacunes. Ainsi nous n'y trouvons pas les ruines de Montbrun, dont M. Boullée, dans un intéressant rapport, signalait pourtant le mérite; le clocher de Saint-Pierre de Limoges, spécimen harmonieux de

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