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SCIENTIFIQUE

DE FRANCE

QUARANTE ET UNIÈME SESSION

TENUE A PÉRIGUEUX EN MAI 1876

TOME PREMIER

PÉRIGUEUX

CASSARD FRÈRES, IMPRIMEURS-LIBRAIRES

RUE SAINT-MARTIN, 13 ET 15.

1878

L Soc 162174

Sei 80.102

COLLEGE
AVG 5 1921

HARVARD

LIBRARY

DEGRAND FUND

AVANT-PROPOS

A Périgueux est échu l'honneur d'être désigné comme devant être le siége de la 41me session du Congrès Scientifique de France en 1876. Cette ville, admirablenient placée, à la porte de la patrie des émailleurs de Limoges, près du berceau de Bernard de Palissy, journellement en rapports avec la grande et commerçante cité de Bordeaux, avec le riant et curieux Agenais, le sévère et riche Quercy, la Corrèze si variée, si pleine de souvenirs, les montagnes de la Haute-Vienne, aux bois sombres et aux cours d'eau limpides, l'opulente et industrieuse capitale du Limousin; avec les Charentes, fécondes en faits historiques et fières de leurs produits, la Gironde célèbre par ses grands vins et ses hommes illustres qui ont laissé dans l'histoire de profondes traces de leur passage; centre elle-même d'un pays couvert de monuments, où le voyageur rencontre à chaque pas des vestiges mystérieux, des ruines imposantes, des vallons fertiles, d'âpres hauteurs, des plaines splendides, et que la gloire artistique, littéraire et militaire a plus d'une fois couronné, présentait un milieu des plus favorables aux études et aux tra

vaux des savants. La session du Congrès Archéologique qui avait eu lieu quelques années auparavant dans son enceinte faisait présager un beau succès à l'Institut des Provinces.

Pourtant, le résultat n'a pas répondu tout-à-fait aux espérances conçues, et l'on a pu s'en étonner à bon droit. On en sera, cependant, moins surpris si l'on songe qu'un premier ajournement avait laissé les esprits hésitants; on doutait qu'un second appel fût entendu, que la réunion pût se réaliser à la veille d'un autre Congrès annoncé pour la même année dans la ville d'Autun; les circonstances, d'ailleurs, n'étaient pas encourageantes au milieu de la surexcitation politique. Il ne faut donc pas se récrier en constatant que l'on a eu trop peu d'adhésions à enregistrer. On aurait été certainement plus heureux en d'autres moments. Plusieurs communications importantes ont, de plus, été réservées pour l'assemblée d'Autun qui, s'ouvrant plus tard, donnait plus de temps aux auteurs pour préparer leurs mémoires. Il faut bien dire aussi que la durée de la réunion était forcément trop courte, faute de ressources suffisantes, ce qui n'a pas permis de réaliser beaucoup d'excursions projetées, et a mis fin aux séances précisément alors que le public commençait à s'y vivement intéresser, et que plus d'un savant se préparait à nous y entretenir de sujets dignes d'être soigneusement étudiés et profondément scrutés.

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