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près de mourir, et la vision presque simultanée de l'Evêque de cette ville; enfin les funérailles du saint.

On espère découvrir de même la chapelle de Peruzzi, où les travaux commencés par M. Marini indiquent la présence d'autres tableaux du Giotto, et où les œuvres du restaurateur de la peinture ont été également couvertes de badigeon.

ALLEMAGNE. D'après le Journal de Francfort, le gouvernement de la Hesse électorale, qui seul de tous les gouvernements des provinces rhénanes s'était montré jusqu'ici favorable à la liberté religieuse des catholiques, vient de changer sa politique à leur égard. Mgr l'Evêque de Fulde vient de recevoir des remontrances du pouvoir civil, pour avoir ouvert un séminaire et soutenn un pensionnat sans son autorisation.

-

Le ministre des cultes de Prusse vient de donner 1,500 écus prussiens pour les frais du synode national des Eglises évangéliques qui doit avoir lieu très-prochainement à Berlin, en même temps qu'une assemblée catholique aura lieu à Vienne.

La Société protestante de Gustave-Adolphe, a célébré son 11° anniversaire à Cobourg, le 11 de ce mois. On sait que cette société soutient la propagande protestante en France. Il paraît que c'est sous ses auspices que les protestants de Paris ont acheté une maison près de Sainte-Geneviève et ont formé en outre une école pour les petites filles dans le même quartier. Ces faits montrent quelle est l'activité de prosélytisme déployée par cette société. Dans la Bavière, sur une seule rive du Rhin, elle a établi et possède plus de dix-huit conférences régulières.

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La conférence des ministres protestants réunis à Eisenach pour adopter un livre de cantiques commun à toute la Saxe et même à tous les protestants allemands, a décidé, après de longs débats, qu'il fallait rigoureusement exclure de ce recueil tous les chants composés depuis 1750, parce que, dit le rapport de cette conférence, la foi chrétienne a vacillé depuis cette époque en Allemagne.

Plusieurs communautés protestantes de Westphalie viennent d'écrire au roi qu'elles sont résolues à reprendre l'ancienne liturgie luthérienne et qu'elles rejettent l'union évangélique de Frédéric-Guillaume III.

- Le professeur Dr Thierch, fondateur de la secte des Irvingiens d'Allemagne, est arrivé à Konisberg pour consoler ses coreligionnaires des défections aussi promptes que fat subite la naissance de la secte.

Le conseiller d'Etat du grand duc d'Oldembourg, M. Fischer, vient de publier à Leipzig, un ouvrage sur les Jésuites, véritable apologie des enfants de saint Ignace, et d'autant plus remarquable que M. Fischer doit être un protestant.

Nouvelles et Faits divers.

Le Staatsblad publie la loi réglant la surveillance des cultes par l'Etat. Le roi de Hollande y a donné sa sanction au camp près de Zeist, en date du 10 septembre.

Un accident arrivé près de Segré á failli coûter la vie à M. de Falloux; sa voiture a été accrochée par une charrette, qui l'a renversée et brisée. M. de Falloux a échappé presque par miracle,

- M. de Toulgoet, ancien député du Finistère, vient de mourir à sa campagne, près de Quimper.

M. le baron Voirol, général de division, grand-officier de la Légion d'Honneur, chevalier de Saint-Louis, ancien gouverneur de l'Algérie, ancien pair de France, est décédé à Besançon le 15 de ce mois, à l'âge de 72 ans.

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Un accident grave est arrivé dimanche matin, à quatre heures et demie, sur le parcours de la voie unique du chemin de fer de Paris à Bordeaux, après Poitiers, à la station de Ligugé.

Un train de marchandises venant de Bordeaux et le train de voyageurs qui a quitté Paris samedi à sept heures un quart du soir, se sont rencontrés à 4 kilomètres sud de Poitiers. Cinq personnes ont péri : ce sont deux mécaniciens, deux chauffeurs et un chef de train. Plusieurs voyageurs ont été blessés, quelques-uns assez grièvement.

La cour de Poitiers vient de rendre un arrêt par lequel elle évoque l'affaire.

Voici, dit-on, la cause de ce cruel événement: Il est à noter d'abord que le chemin de fer de Bordeaux n'a encore qu'une seule voie en état de service, mais qu'à chaque station il y a une seconde voie dite d'évitement pour le cas de croisement de deux convois. Le chef de station avait été prévenu par une dépêche électrique de l'administration qu'un convoi de marchandises venant d'être expédié de Bordeaux, ce chef aurait à faire arrêter le convoi de Paris sur la voie d'évitement jusqu'à ce que le convoi de Bordeaux fût passé. Il paraît que le malheureux chef de station, par un oubli inconcevable, laissa filer le convoi de Paris sans exécuter la consigne, et fut ainsi la cause de la funeste rencontre des deux trains qui se sont choqués dans l'obscurité avec toute la violence de leur impulsion.

Parmi les détails que donne le Courrier de la Vienne du 19 septembre, nous extrayons ce qui suit :

Au bruit de l'accident, MM. les docteurs Guérineau, Bonnet, Arlin, Lepetit, Chevalier, de Béchillon, etc., etc., sont accourus pour prodiguer leurs soins aux malades.

« M. le curé de Saint-Benoît et le révérend père Boissac, de la maison des Jésuites de Poitiers, où l'on est assuré de trouver toujours des prêtres empressés à porter les secours spirituels, remplissaient les devoirs de leur saint ministère auprès des blessés.

« M. Magne, ministre des travaux publics, qui se rend dans le midi et se dirige actuellement sur Marseille, était dans le train des malles. Son Excellence n'a pas été blessée et a pu, quelques heures après, continuer son voyage en chaise de poste.

« Au milieu du tumulte, une jeune mère se lamentait et demandait à grands cris son enfant âgé de douze à quinze mois. On l'a retrouvé sain et sauf derrière quelques décombres.

« Uue antre mère cherchait, comme une folle, son fils qu'elle demandait à tout le monde. On l'a retrouvé chez M. le curé de Saint-Benoît.

« Le soir, Mgr l'évêque, accompagné de M. l'abbé Samoyault, vicaire général, est allé, dans tous les hôtels, visiter les blessés. Nous n'avons pas besoin de dire que partout Sa Grandeur a été accueillie avec joie, et que sa présence a produit de douces consolations. >>

Lundi matin, à sept heures, a eu lieu, dans l'église de Montierneuf, à Poitiers, l'enterrement des cinq malheureuses victimes.

accorder, a donné à chacune de ces jeunes filles une petite récompense qui sera pour elles un trésor. »

Monsignor Barthélemy Orsi, chanoine de la Basilique patriarcale Libérienne, vient de mourir dans un àge avancé.

L'église du collége ecclésiastique belge à Rome, dédiée aux SS. Joachim et Anne, vient d'être entièrement restaurée, et a été rouverte au public au commencement de juin. Quatre grandes peintures murales y ont été exécutées par M. Dobbelaere, de Bruges, et quatre auties par M. Renier, de Verviers. Ces peintures donnent à Rome une idée très-avantageuse de l'école flamande de nos jours, qui n'était encore représentée par aucune grande production dans la capitale des beaux-arts. Les sujets en sont tous pris dans la vie des principaux apôtrés de la Belgique qui ont été envoyés de Rome ou qui y ont séjourné.

FRANCE. S. Em. Mgr le cardinal archevêque de Bordeaux vient d'envoyer à l'ambassadeur d'Espagne, à Paris, 5,000 fr. provenant des quêtes faites en faveur des malheureux habitants de la Galice. La souscription ouverte à l'archevêché de Lyon dans le même but, s'est élevée à 20,000 fr. Le prélat a déjà fait remise, par le canal de l'ambassadeur d'Espagne à Paris, de la moitié de cette somme, et il allait envoyer le reste. La Galice recevra avec reconnaissance ce don de la charité française. (Heraldo.)

DIOCESE DE MARSEILLE. Une congrégation religieuse, bien connue pour les services qu'elle a rendus et rend encore chaque jour dans le Levant, l'Afrique et l'Italie, celle des Sœurs de Saint-Joseph-de-l'Apparition, vient d'établir sa maison-mère à Marseille.

« Quand nous aurons dit, ajoute un journal de cette ville, que ces dames ont des maisons d'éducation à Chypre, à Malte, en Grèce, à Trébizonde, à Jérusalem, à Jaffa, en Algérie, dans la Péninsule-Italique et à Moulmein dans l'Indo-Chine, on comprendra facilement qu'elles aient choisi Marseille de préférence à toute autre ville pour le point de départ de leurs saintes colonies. »

DIOCÈSE D'ANGERS. Fondée par la pieuse munificence de Sa Majesté l'Empereur d'Autriche, et de plus appelée par Son Excellence Mgr le princearchevêque de Vienne, une colonie de religieuses du Bon-Pasteur d'Angers vient de partir de cette ville, pour commencer en Allemagne un établissement destiné à recevoir des pénitentes et des jeunes détenues.

Ces dames, de familles distinguées et d'une éducation parfaite, vont porter dans leur nation les vertus religieuses et l'esprit de zèle qu'elles ont puisés à leur maison générale, où elles laissent un nombreux noviciat, composé de jeunes personnes de toutes langues, de toutes nations, qui, un jour, iront aussi annoncer dans leur patrie la parole de paix.

(Journal de Maine-et-Loire.) DIOCESE DE BESANÇON. On lit dans l'Union franc-comtoise:

« Le jour même de la distribution des prix du petit séminaire de Consolation, S. Em. le cardinal Mathieu s'est rendu vers le soir au Chauffaud, où devait avoir lieu, le lendemain, une touchante cérémonie. Le Chauffaud est une petite paroisse située à notre extrême frontière, dans le canton de Morteau. Un double tunnel a été ouvert au Col-des-Roches pour le passage d'une nouvelle route de communication avec la Suisse. Il s'agissait de placer dans l'intervalle qui sépare les deux souterrains, à la limite même des deux pays, sur la façade d'un vaste rocher bordant la route, l'image de

Marie, patronne de la France. Une belle niche avait été pratiquée à la hauteur de six mètres pour recevoir la statue dorée.

La fête de saint Louis a été heureusement choisie ponr l'inauguration de la vierge de Chauffaud. Dès le matin, l'église paroissiale, qui n'avait sans doute jamais été honorée de la présence d'un prince de l'Eglise, était remplie d'une foule compacte de fidèles, et bientôt une grande multitude, qui ne pouvait trouver place à l'intérieur, environnait les murs de ce modeste temple. Les habitants des villages voisins accouraient avec joie à cette fête de Marie. Nos frères séparés de Suisse, du Locle surtout, loin de faire défaut, venaient en toute hâte se joindre aux catholiques. Un nombreux clergé s'était associé à son digne chef, à l'occasion de cette fête populaire.

« Deux gendarmes à cheval précédaient les bannières. La statue, ornée de belles guirlandes de fleurs, était portée par quatre hommes sur un brancard, et plus de huit cents personnes faisaient partie de son cortège. Les rochers étaient couverts de spectateurs recueillis.

« Lorsque la Vierge a été placée dans sa niche, entourée de ces mots : Illos tuos misericordes oculos ad nos converte, le prélat a prié Marie pour la France, pour l'Helvétie, pour l'Eglise catholique, vaste comme l'univers ; et le peuple aussi a prié avec lui. Il s'est levé tout à coup, et les paroles qui tombaient de ses lèvres en sortant du fond de son âme, étaient si pleines de foi et de charité, qu'elles ont pénétré vivement les assistants.

« Après une émouvante allocution, le prince de l'Eglise a entonné le Magnificat, et ce sublime cantique de la Vierge a été solennellement chanté au milieu de ces rochers et de ces abîmes, puis le cortége a repris le chemin de la chapelle d'où il était parti. »

DIOCÈSE DE RENNES. Une circulaire de Mgr l'évêque de Rennes a été lue dans toutes les églises pour recommander une quête générale destinée à venir au secours des immenses besoins de la mission du Maïssour, dont Mgr Charbonneau est le digne apôtre.

DIOCÈSE DE SAINT-BRIEUC.

Le conseil général des Côtes-du-Nord a émis le vœu que la sanctification du dimanche soit protégée par l'Etat et par la loi; le vœu que les tours soit maintenus; le vœu que les mesures répressives contre les mauvais cabarets soient sagement employées. Il a protesté contre la prime que la nouvelle loi d'assistance publique permet d'allouer aux fillesmères; il a émis le vœu que, dans la nouvelle loi préparée sur l'instruction primaire, on permette à toutes les communes au-dessous de 1,200 âmes d'avoir des institutrices communales de préférence à des instituteurs. Enfin il a voté, selon les propositions du préfet, 10,000 fr. pour secours aux indigents des campagnes et surtout pour favoriser la création de maisons-asiles, dirigées par des Sœurs, dans les cantons ruraux.

TOSCANE.-Le Moniteur Toscan annonce la découverte dans l'église SainteCroix de Florence des tableaux faits par le Giotto dans la chapelle de Bardi. Le badigeon, dont les murs de cette chapelle étaient couverts et deux cénotaphes de marbre, cachaient, outre quatre figures de saints de grandeur naturelle, quatre fonds avec des peintures symboliques, et un saint François dans une voûte étoilée, six grandes compositions dans lesquelles le Giotto avait représenté le départ de saint François de la maison paternelle, l'approbation de la première règle des Frères Mineurs, l'apparition du docteur Séraphique pendant une prédication de saint Antoine, le saint en présence du sultan Saladin, la bénédiction donnée à Assise par le Saint-Père

près de mourir, et la vision presque simultanée de l'Evêque de cette ville; enfin les funérailles du saint.

On espère découvrir de même la chapelle de Peruzzi, où les travaux commencés par M. Marini indiquent la présence d'autres tableaux du Giotto, et où les œuvres du restaurateur de la peinture ont été également couvertes de badigeon.

ALLEMAGNE. D'après le Journal de Francfort, le gouvernement de la Hesse électorale, qui seul de tous les gouvernements des provinces rhénanes s'était montré jusqu'ici favorable à la liberté religieuse des catholiques, vient de changer sa politique à leur égard. Mgr l'Evêque de Fulde vient de recevoir des remontrances du pouvoir civil, pour avoir ouvert un séminaire et soutenn un pensionnat sans son autorisation.

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Le ministre des cultes de Prusse vient de donner 1,500 écus prussiens pour les frais du synode national des Eglises évangéliques qui doit avoir lieu très-prochainement à Berlin, en même temps qu'une assemblée catholique aura lieu à Vienne.

La Société protestante de Gustave-Adolphe, a célébré son 11° anniversaire à Cobourg, le 11 de ce mois. On sait que cette société soutient la propagande protestante en France. Il paraît que c'est sous ses auspices que les protestants de Paris ont acheté une maison près de Sainte-Geneviève et ont formé en outre une école pour les petites filles dans le même quartier. Ces faits montrent quelle est l'activité de prosélytisme déployée par cette société. Dans la Bavière, sur une seule rive du Rhia, elle a établi et possède plus de dix-huit conférences régulières.

La conférence des ministres protestants réunis à Eisenach pour adopter un livre de cantiques commun à toute la Saxe et même à tous les protestants allemands, a décidé, après de longs débats, qu'il fallait rigoureusement exclure de ce recueil tous les chants composés depuis 1750, parce que, dit le rapport de cette conférence, la foi chrétienne a vacillé depuis cette époque en Allemagne.

Plusieurs communautés protestantes de Westphalie viennent d'écrire au roi qu'elles sont résolues à reprendre l'ancienne liturgie luthérienne et qu'elles rejettent l'union évangélique de Frédéric-Guillaume III.

Le professeur Dr Thierch, fondateur de la secte des Irvingiens d'Allemagne, est arrivé à Kœnisberg pour consoler ses coreligionnaires des défections aussi promptes que fat subite la naissance de la secte.

Le conseiller d'Etat du grand duc d'Oldembourg, M. Fischer, vient de publier à Leipzig, un ouvrage sur les Jésuites, véritable apologie des enfants de saint Ignace, et d'autant plus remarquable que M. Fischer doit être un protestant.

Nouvelles et Faits divers.

Le Staatsblad publie la loi réglant la surveillance des cultes par l'Etat. Le roi de Hollande y a donné sa sanction au camp près de Zeist, en date du 10 septembre.

- Un accident arrivé près de Segré á failli coûter la vie à M. de Falloux; sa voiture a été accrochée par une charrette, qui l'a renversée et brisée. M. de Falloux a échappé presque par miracle.

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