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sité, et des ouvrages qu'il a fait paraître pendant cet espace de temps.

1o 1836. Le discours préliminaire servant d'introduction à l'Université catholique.

Ce discours, qui renferme 64 pages, peut être considéré comme le tableau ou le résumé le plus complet de l'état de la science à l'égard de la religion, c'est-à-dire de tout ce qu'elle contient d'avantageux ou de dangereux pour la foi catholique. C'est aussi un programme complet de toutes les études qui doivent être faites en ce moment pour la défense de la religion, et de la méthode soit philosophique, soit théologique, qu'il est le plus utile d'employer.

20 Cours d'introduction à l'étude des vérités chrétiennes (t. 1 et II, IV et v).

Ce cours renferme 11 leçons; ce sont celles qui ont été imprimées récemment et à part sous le titre de vues sur le dogme catholique de la pénitence. C'est là que se trouve le dialogue entre Platon et Fénelon, sur la confession, qui renferme peut-être les plus belles pages philosophiques et théologiques qui aient été écrites dans notre langue. L'auteur a ajouté quelques développements à son livre en le publiant à part, mais il a fait aussi quelques suppressions; ce qui fait que c'est encore dans l'Université catholique qu'il faut lire aussi cette sainte inspiration.

3o Examen de l'ouvrage de M. de La Mennais, intitulé: Affaires de Rome. Cet examen, en 3 articles (t. 111 et iv), est l'appréciation la plus juste de cet ouvrage. Eclairé et guidé par la voix de Rome, M. l'abbé Gerbet, sans dépasser les bornes, comme l'ont fait certains écrivains, fait la critique de l'auteur en renfermant toutes les questions dans la forme de vérité désignée par l'autorité infaillible de l'Eglise. Ces articles ont été publiés à part en 1838, sous le titre de Réflexions sur la chute de M. l'abbé de La Mennais'. Il n'existe aucune appréciation plus juste et plus impartiale des tristes erreurs de cet homme si déplorablement tombé.

4° Cours sur l'Histoire de l'Eglise (t. vi, p. 13).

C'est une préface très-instructive sur la manière dont il faudrait faire une Histoire de l'Eglise.

5 Lettre sur le culte des Saints (t. vII, p. 405).

La santé de M. l'abbé Gerbet l'ayant obligé d'interrompre ses travaux et d'aller à Rome, c'est de là que cette lettre est écrite; on y trouve des considérations nouvelles sur l'utilité et la beauté de ce cuite

6o Sur la situation géographique de Rome; point de vue de l'auteur; 2 articles (t. viti, p. 243 et 325).

C'est le commencement et comme l'ébauche de son bel ouvrage Esquisse de Rome chrétienne.

Vol. in-8, de 168 pages. Prix : 3 fr. au bureau de l'Université catholique.

XXXVI VOL.

2 SERIE. TOME XVI. · - N° 96. 1853.

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7° Aperçus préliminaires sur Rome. Le chant des obélisques (t. ix,

p. 7, 88).

Ce sont encore deux fragments du même ouvrage.

8° Préface de son Esquisse de Rome chrétienne (t. xv, p. 48).

9o Les basiliques Constantiniennes, celles de Latran et de Saint-Pierre de Rome (t. xvII, p. 85). Annonce de nouveaux travaux (p. 475).

10° Examen de l'état du rationalisme en France (1. xix, p. 405, et 1. xx, p. 7). Ce sont deux discours prononcés par M. l'abbé Gerbet, lors de sa réception à l'Académie de la Religion catholique de Rome, et qui n'ont été imprimés que 1).

Tels sont les travaux qui entrent dans la 1re série de l'Université catholique. Voici maintenant ceux qu'il a composés depuis lors et qui entrent dans la 2a série.

11o Dernières conférences d'Albéric d'Assise. L'entretien sur la propriété (l. 1, p. 7, 101).

;

12o De la Papauté considérée dans ses emblèmes Cérémonial de la Papaulé; - Une visite dans les catacombes (t. 111, p. 101 et 485). 13° Bénédiction papale à la ville et au monde (1. iv, p. 7).

14° Discours prononcé à la clôture du concile de Soissons (t. vin, p. 314).

15° Les rapports du rationalisme avec le communisme (t.1x el x). C'est un traité en forme et complet, en 14 chapitres, contre ces deux grandes erreurs de l'esprit humain à notre époque. Personne n'a mieux saisi les rapports qui unissent intimement ces deux erreurs, et montré comment le communisme dérive nécessairement du rationalisme. Cet ou vrage n'a pas été publié à part et ne se trouve que dans l'Université catholique.

16o Description du temple de Jupiter capitolin et de sa transformation en église chrétienne (l. 1x, p. 259).

17° Appendice aux articles sur les rapports du rationalisme et du communisme (t. XIII, p. 7).

18. Vues sur le dogme catholique de la pénitence (préface et chapitre VIII); des œuvres de pénitence, du purgatoire, des indulgences (t. xiii, p. 485).

19. Vers sur les catacombes, et sa vie et ses écrits, par M. Sainte-Beuve (1. xiv, p. 101).

En outre M. l'abbé Gerbet a publié à part:

En 1847, le premier volume de son Esquisse de Rome chrétienne, et en 1830, le deuxième volume du même ouvrage. Nous savons que le troisième volume est presque achevé, et nous espérons que nous pourrons bientôt annoncer la fin de cet ouvrage, qui est comme la Mystique de Rome moderne.

Ils sont en vente au bureau de l'Université catholique, au prix de 15 fr.

En 1832, il a publié la 4o édition de ses Considérations sur le dogme générateur de la piété catholique, qu'il a fait suivre dans cette édition seulement de ses Vues sur le dogme de la pénitence', insérées déjà dans l'Université catholique.

De plus, en 1853, il a fait paraître, sous le titre de Sainte Theudosie', un opuscule où il raconte la découverte du corps de cette sainte amiennoise, et en explique l'épitaphe; il a publié de plus, en l'honneur de la même sainte, trois pièces en vers: Les Catacombes, Sainte Theudosie, - La Cathédrale.

Tels sont les ouvrages publiés depuis 1836 par le pasteur qui va régir l'Eglise de Perpignan, si le choix du souverain est confirmé par le Pasteur universel de l'Eglise.

Les nouvelles fonctions et la dignité sacrée dont M. l'abbé Gerbet vient d'être investi ne priveront l'Université catholique ni de ses conseils, ni de sa haute direction.

Aussi, comme Mgr de Salinis, il veut bien nous permettre de lui donner le titre de protecteur spécial de la revue, dont il a été le principal créateur.

Nous n'avons pas besoin de fairé remarquer combien il est honorable pour l'Université catholique de compter au nombre des évêques deux de ses principaux directeurs et rédacteurs. On ne nommerait pas beaucoup d'autres revues qui aient eu cet honneur.

Après ces préliminaires, il nous reste à jeter un coup d'œil sur les travaux de l'année qui vient de s'écouler et sur ceux qui doivent nous occuper dans l'année qui vient de s'ouvrir.

2. Coup d'œil sur les travaux qui entrent dans ce volume.

Comme à son ordinaire, M. l'abbé Cordier a été fidèle à donner son Cours de l'Histoire de l'Église, qu'il vient de conduire à sa fin. Il a successivement fait passer sous nos yeux, les malheurs de la France dans la guerre civile, le rétablissement de l'empire, la captivité et le martyre de Pie VI, puis le rétablissement de la religion catholique en France, et enfin les nouvelles douleurs de l'Église dans la captivité de Pie VII.

« Beaucoup d'autres, avant nous, a-t-il dit en finissant, avaient >> raconté les scènes sanglantes du régime de la Terreur, mais

'En vente chez Vaton, rue du Bac. Prix: 3 fr. 50 c.
* En vente à Amiens, chez Lenoch-Hérouard, libraire.

» tout en montrant la patience des victimes et la férocité des bourreaux, nul n'avait osé dire: Cette incalculable série de for» faits et de meurtres est le fruit d'un Rationalisme impie, d'une » Philosophie qui, mettant de côté toute Tradition, toute Révélation catholique, s'était follement basée sur LA RAISON ET LA CONSCIENCE

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» NATURELLES! >>

Oui sans doute, personne, avant M. l'abbé Cordier, n'avait montré avec autant d'évidence et de précision le funeste règne du Rationalisme, agissant seul et appliquant enfin les théories qu'il avait si longtemps enseignées. Et cependant nous ajouterons qu'on n'a pas encore emprunté dans le Moniteur officiel toute l'histoire de co règne éphémère du Rationalisme parmi nous. Il y a encore des avertissements salutaires à recueillir et qui ont été omis ou négligés par M. l'abbé Cordier. Il faut voir comment, lorsque la langue chrétienne, le Verbe extérieur de Dieu fut officiellement exclu de la société civile et de la société domestique, comment, dis-je, le magistrat, l'avocat, le guerrier, le père de famille, la mère de famille, le fils, la fille exprimaient leurs pensées, leurs devoirs, pour ce monde et pour l'autre. Cela n'a pas été assez remarqué. C'est là et là seulement que l'on verra l'influence de l'enseignement de l'homme isolé, de l'homme séparé de la société extérieure de Dieu, et réduit au Dieu impersonnel de la nature et à cet Être suprême sans Verbe et sans Esprit, tel que l'enseignait, et même l'enseigne encore la philosophie.

C'est là un grand enseignement et que beaucoup de prêtres catholiques feraient mieux d'écouter, plutôt que de chercher à inaugurer encore le règne du Dieu impersonnel de la philosophie.

Quoique ce cours soit fini, M. l'abbé Cordier n'abandonne pas pour cela la collaboration de l'Université. M. l'abbé Cordier, n'ayant pu trouver à Paris, une occupation à son zèle, est allé le consacrer aux malheureux chrétiens de nos colonies. Il est en ce moment à la Guadeloupe, d'où il nous a fait parvenir divers' travaux très-curieux sur l'état religieux de ces contrées. Nous en publierons le 1er article dans le prochain cahier.

M. du Boys a aussi fourni régulièrement sa tâche. Dans cette curieuse Histoire du progrès de la civilisation sous l'influence du christianisme, il a exposé d'une manière claire et précise le tableau de la féodalité au moyen âge. Cette connaissance est nécessaire à tous ceux qui s'occupent de religion et civilisation; car le nom de moyen âge est encore sans cesse prononcé autour de

nous, pour le louer ou pour le maudire. Le défenseur du christianisme est obligé de le connaître, pour défendre notre Église et son action au moyen âge. Or, nulle autre part on ne trouvera des notions plus exactes et plus précises. Le philosophe, le théologien doivent en prendre connaissance. C'est un vrai service que leur rend M. du Boys, et dont les lecteurs de l'Université jouissent seuls.

Après ces articles nous devons signaler les découvertes dues à M. Mone, sur les anciennes messes. Il y a trois siècles que les protestants nous accusent d'avoir innové dans la prière et dans le sacrifice, et voilà que des documents nouveaux se lèvent et prouvent que la messe d'aujourd'hui est bien la même que celle des premiers siècles. On retrouve celte messe non-seulement dans des manuscrits séparés, mais avec un peu d'attention, on la retrouve dans saint Augustin, dans saint Cyprien, dans Tertullien. Nous devons avertir ici que les onze messes gallicanes retrouvées par M. Mone, ont été déjà reproduites par M. Migne; dans le tome 138 de sa Patrologie.

Tout le monde aura remarqué l'importance des articles sur les fondements de la morale, publiés par M. l'abbé Bidard. Depuis beaucoup trop longtemps on nous donne, dans les Cours de philosophie, une morale qui n'est fondée sur aucun ordre, aucune volonté explicite et manifeste de Dieu; c'est une espèce de morale ramassée ou conclue des lois générales de la nature, ou du Dieu impersonnel enseigné par Aristote ou par Platon; lois et volontés que chacun explique ou interprête à sa guise, les uns les faisant plus longues, d'autres plus courtes, et que Voltaire a parfaitement définies dans ce vers :

Et d'être juste enfin; le reste est arbitraire.

M. l'abbé Bidard examine tous les systèmes basés en dehors de la volonté expresse, c'est-à-dire de la loi de Dieu, et il nous montre combien les divers fondements en sont peu solides. C'est là une des premières réformes à faire dans les cahiers de philosophie. Il faut ramener la morale à être une loi de Dieu, promulguée par lui, écrite ou dans la mémoire du premier homme, ou sur les tables de la loi, ou dans l'Evangile, mais toujours promulguée par Dieu lui-même; alors enfin on comprendra quand et comment les individus comme les peuples, agissent contre la loi de Dieu, et pourquoi ils en sont punis. C'est le contraire de la proposition établie par M. l'abbé Noget-Lacoudre dans la philo

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