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qui est polygonale, est celle de l'église abbatiale de Solignac

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(Haute-Vienne); la quatrième, également polygonale, se distingue par une galerie qui circule sous la corniche au sommet des murs,

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caractère particulier à la région du Rhin et de la Haute-Italie. Je ne connais pas de transepts plus longs que ceux de l'église de St.-Sernin de Toulouse. Deux absides s'appuient sur chacun d'eux du côté de l'Est. L'esquisse suivante de M. Victor Petit montre l'or

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ABSIDE ET TRANSEPTS DE L'ÉGLISE SAINT-SERNIN, A TOULOUSE.

donnance extérieure de cette belle église; elle serait plus belle encore si là, comme dans plusieurs autres monuments du Midi, on n'avait, à une certaine époque, changé le système de toiture et exhaussé les murs pour supporter les charpentes et les remonter à une certaine hauteur au-dessus des voûtes. Par suite de ce travail, qui a été le résultat d'un système dans le Midi, les anciennes corniches ont été écrasées par un mur percé d'ouvertures carrées d'un effet disgracieux. A ce moyen on a pu pratiquer de vastes greniers entre la voûte et la toiture, ce qui, sans doute, est un moyen de conservation pour les murs, mais ce qui, en revanche, allourdit singulièrement tous les édifices.

Ce système a souvent aussi entraîné la suppression des frontons des transepts et même celui de la façade occidentale on leur a substitué un mur droit, et le toit, conduit en biseau, a formé ce qu'on appelle un bout rabattu. Cette disposition du toit produit un applatissement considérable que j'ai déploré dans plus d'un édifice du Midi; a-t-elle existé dès l'origine dans quelques monuments? Je n'en sais rien; mais je crois que, pour beaucoup, elle ne date que de l'époque de l'exhaussement des murs supportant la charpente, ce qui a permis d'établir des greniers au-dessus des voûtes et de se servir pour la défense des espèces de guichets en forme de créneaux qui éclairent ces greniers.

L'abside de la grande église de la Charité-sur-Loire, consacrée en 1106, a des transepts moins longs que l'église de St.-Sernin, mais considérables aussi en étendue; le plan général de cette église est d'ailleurs un des plus vastes conçus à cette époque. Cinq nefs conduisaient au transept comme à St.-Sernin.

Deux de ces nefs se détachaient pour former déambulatoire autour du sanctuaire, les deux autres longeant les murailles paraissaient aussi s'étendre au-delà du transept, et après une travée se terminaient en absidiole semi-circulaire.

Je présente pour dernier exemple la brillante abside de l'église Notre-Dame du Port à Clermont, avec ses modillons garnis de lobes, ses corniches à billettes et ses marqueteries en pierres de couleurs différentes, caractères qui, avec quelques autres, constituent particulièrement le roman auvergnat.

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FRAGMENT DE L'ABSIDE DE NOTRE-DAME DU PORT, A CLERMONT.

Fenêtres et Roses. Les fenêtres offrent une archivolte, soit simple, soit ornée de moulures, et supportée par des colonnes ou par des piedsdroits. Leurs proportions varient suivant la

place qu'elles occupent ; mais elles sont toujours d'une grandeur moyenne. Les plus petites ressemblent à celle que voici, dans nos églises de campagne; elles y sont assez caractéristiques du XI. siècle. Je ne pense pas que les dimensions puissent être d'un grand secours pour la détermination des époques. La présence ou l'absence des colonnes ne peut non plus donner beaucoup de lumière sur l'ancienneté des fenêtres : on

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pourrait en citer beaucoup du XII". siècle qui sont dépourvues de cet ornement. Il est vrai de dire cependant que, dans les grands édifices, les colonnes sont l'accompagnement ordinaire des fenêtres.

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