Revue du Lyonnais, Volume 8

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L. Boitel, 1838
 

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Popular passages

Page 11 - Je me souviens même d'avoir passé une nuit délicieuse hors de la ville, dans un chemin qui côtoyait le Rhône ou la Saône, car je ne me rappelle pas lequel des deux. Des jardins élevés en terrasse bordaient le chemin du côté opposé. Il avait fait très chaud ce jour-là, la soirée était charmante; la rosée humectait l'herbe flétrie; point de vent, une nuit tranquille; l'air était frais, sans être froid; le soleil, après son coucher, avait...
Page 11 - ... rossignol était précisément au-dessus de moi ; je m'endormis à son chant : mon sommeil fut doux, mon réveil le fut davantage*. Il était grand jour : mes yeux, en s'ouvrant, virent l'eau, la verdure, un paysage admirable. Je me levai, me secouai, la faim me prit, je m'acheminai gaiement vers la ville, résolu de mettre à un bon déjeuner deux pièces de six blancs* qui me restaient encore.
Page 11 - ... de l'un à l'autre. Je me promenais dans une sorte d'extase, livrant mes sens et mon cœur à la jouissance de tout cela, et soupirant seulement un peu du regret d'en jouir seul.
Page 11 - Il avait fait très chaud ce jour-là; la soirée était charmante ; la rosée humectait l'herbe flétrie ; point de vent, une nuit tranquille ; l'air était frais sans être froid; le soleil après son coucher avait laissé dans le ciel des...
Page 52 - Déposez hardiment qu'au fond cet homme horrible, Ce censeur qu'ils ont peint si noir et si terrible , Fut un esprit doux , simple , ami de l'équité , Qui , cherchant dans ses vers la seule vérité , Fit , sans être malin , ses plus grandes malices ; Et qu'enfin sa candeur seule a fait tous ses vices.
Page 381 - M'ont fait deux fois l'enfant de ma mère obstinée, Ange qui sur trois fils attachés à ses pas Épandait son amour et ne mesurait pas ! Oh ! l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie ! Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie ! Table toujours servie au paternel foyer ! Chacun en a sa part, et tous l'ont tout entier...
Page 23 - J'ai peur que les gens de lettres de Paris ne veuillent point admettre d'étranger. Ceci est une galanterie toute française. Ceux qui l'ont imaginée sont tous ou artistes, ou amateurs. M. le duc de Choiseul est à la tête, et trouverait peutêtre mauvais que l'article de la Gazette se trouvât vrai.
Page 21 - A ce voyage, ayant plus de loisir, je la vis davantage ; mon cœur se prit et très vivement. J'eus quelque lieu de penser que le sien ne m'était pas contraire, mais elle m'accorda une confiance qui m'ôta la tentation d'en abuser. Elle n'avait rien, ni moi non plus ; nos situations étaient trop semblables pour que nous puissions nous unir, et, dans les vues qui m'occupaient, j'étais bien éloigné de songer au mariage.
Page 11 - Je me couchai voluptueusement sur la tablette d'une espèce de niche ou de fausse porte enfoncée dans un mur de terrasse ; le ciel de mon lit était formé par les têtes des arbres ; un rossignol était précisément au-dessus de moi, je m'endormis à son chant; mon sommeil fut doux, mon réveil le fut davantage. Il était grand jour : mes yeux, en s'ouvrant, virent l'eau, la verdure, un paysage admirable3.
Page 55 - ... sur la langue , qui est juste l'endroit par où cet auteur ne pèche point. Du reste , il n'y est parlé ni de ses bonnes ni de ses méchantes qualités. Ainsi, monsieur, si dans la vôtre il ya plusieurs gens de votre force, je suis persuadé que dans peu ce sera à l'académie de Lyon qu'on appellera des jugements de l'académie de Paris.

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