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trésorier de nostre espargne, qui estiez en charge et exercice en la dicte année dernière, portant quictance de semblable somme à l'acquit de Me Jehan Courtin, receveur général de noz finances, estably en la ville de Paris, sur les deniers de sa charge provenans de la plus valleur des aydes de l'année finie en décembre mil cinq cens cinquante six dernier passé.

Et ce pour partie du païement des retranchemens par nous faictz en nostre dicte......., jusques au dernier jour de décembre mil cinq cens cinquante quatre. Sur lequel mandement ledit Courtin a seullement paré la somme de XII". II. francs, et quant au surplus montant la dicte première somme de IxTM. III. LXXVIII francs XVIII sols, il n'y a peu satisfaire, parce que les deniers provenans .des dictes plus valleurs ne l'ont peu porter, ainsi que ledit Lyonne nous a et aux gens de nostre conseil privé faict deuement apparoir.

a

Et par rapportant ces dictes présentes signées de nostre main, avec quictance dudit Lyonne sur ce suffisante. seullement, nous voullons icelle dicte première somme de IX. IIII. LXXVIII francs XVIII solz estre passée en la despence des comptes de celluy de vous qu'il appartiendra et qui l'aura païée, et rabattue de vostre recepte, par nos amez et féaulx les gens de nos comptes, ausquelz nous mandons ainsi le faire, sans difficulté. Car tel est nostre plaisir, nonobstant quelzconques ordonnances, restrinctions, mandemens et deffences à ce contraire. Donné à Fère en Tardenoys, le xxvi11 jour de may, l'an de grâce mil cinq cens cinquante sept et de nostre regne le unziesme. HENRY.

. Par le Roy, ROBERTET. »

On lit au dos : « Contrerollé et enregistré par moy contrerolleur général des finances, le xxx et pénultième jour de may, l'an mil cinq cens cinquante.

« vc XXXIX.

BLONDET.>>

Ordre du roi au trésorier de l'épargne de payer à Barbe Castraton, Écossaise, veuve de Guillaume Lesly, et à Georges Lesly, son fils, une somme de deux mille écus qui seront pris sur les amandes infligées aux usuriers du diocèse de Soissons.

HENRY, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Pologne. A nostre amé et féal conseiller et trésorier de nostre Espargne, Me Jacques le Roy, salut. Nous voulons et vous mandons que des deniers provenans de la recherche et correction des usuriers estans au dedans de l'évêché de Soissons, et les assignations précédentes préallement payées et acquictées, vous payez, baillez et délivrez comptant, ou assignez par vostre mandement portant quictance à nostre chère et bien amée Barbe Castraton, damoiselle escossoise, vefve de feu Guillaume Lesly, l'un de nos gentilz hommes servantz, et à George Lesly, son filz, la somme de deux mil escuz sol à départir entre eulx par moitié et égale portion. De laquelle somme nous leur avons faict et faisons don par ces présentes, tant en considération des bons et agréables services que le dict desfunct, son mary, a faictz aux feux Roys noz prédécesseurs et à nous, et pour lui donner moyen d'entretenir la charge d'enffans qu'il luy a laissée, que aussy pour, au lieu et en rescompence des arreraiges qui lui peuvent estre deubz de la pension de quatre cens escus

que ledit feu Lesly, son mary, souloict avoir et prendre sur nostre espargne. Et en rapportant ces dictes présentes signées de nostre main, avec quictance de ladicte damoiselle Castraton et dudit Lesly son filz, sur ce suffisante, tant seulement, nous voulons ladicte somme de deux mil escus sol estre passée et allouée en la despence de voz comptes et rabattue de nostre dicte espargne par nos amez et féaulx les gens de nos comptes à Paris, ausquelz mandons ainsy le faire, sans difficulté. Car tel est nostre plaisir; nonobstant quelzconques ordonnances, restrinctions, mandements, défences et lectres à ce contraires. Donné à Paris, le troisième jour de mars, l'an de grâce mil cinq centz quatre vingtz quatre et de nostre regne le dixiesme. HENRY.

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Enrégistré au contrerolle général des finances par nous soubsigné Marc des Fossez le XIII jung mil cinq centz quatre vingtz quatre.

Vu, TULON. »

Ordre du roi au bureau des finances de Soissons de payer à Guillaume de Presselle ce qui lui est dû des gages de sa charge de contrôleur de Crepy-le-Valois, dans laquelle il a succédé à Jean Boisart.

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Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre. A noz amez et féaux conseillers les gens de nos comptes à Paris, présidens et trésoriers généraux de France au bureau de noz finances à Soissons, salut. Nous aurions pourveu nostre cher et bien amé M. Guillaume de Presselle de l'office de nostre conseiller contrerolleur esleu en l'eslection de Crepy en Valois, dont estoit pour

:

veu M. Jean Boisard, sur la nomination de sa veuve; mais, daultant que vous pourriez faire dificulté de lui faire payer les gages et droits audit office et appartenances, écheuz depuis le décedz dudit Boisart, qui fut le deuxiesme décembre M. VI. quarante quatre, jusques au jour de sa reception audit office du quatriesme du mois de may м.vi. quarante six, qui sont dix sept mois de temps intermédiat s'il n'avoit noz lettres sur ce nécessaires. A ces causes, de l'advis de la Reyne regente, nostre trèshonorée dame et mère, par ces présentes signées de nostre main, nous voulons, vous mandons et très-expressément enjoignons que par les receveurs et payeurs des gaiges et droicts des officiers de la dicte eslection vous ayez à faire païer audit de Presselle ceux audit office appartenans, escheuz depuis ledit jour deuxiesme décembre M.VI. quarante quatre jusques audit jour quatriesme du présent mois, et rapportant quitance dudit Presselle sur ce sufisante, nous voulons lesditz gages estre passez et allouez en la despence des comptes desditz receveurs et payeurs; et desquelz gages, en tant que besoin est ou seroit, nous luy avons fait et faisons don par ces dictes présentes, pourveu que le fondz soit encore ez mains desdictz receveurs et payeurs. Car tel est nostre plaisir.

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• Donné à Paris, le x1° jour de may, l'an de grâce mil six cens quarante six et de nostre regne le troysième.

. LOUIS.

. Par le Roy, la Reyne regente, sa mère, presente

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M. Virgile Calland, bibliothécaire de Soissons, lit son travail sur le cimetière de Pommiers.

LES SEPULTURES DE POMMIERS

NOUVEAUX DÉTAILS

Comment le cimetière de Pommiers a été découvert.- Résultat des fouilles. Progrès des études anthropologiques. -Anciennes fabriques de sarcophages. - Découverte de la station mérovingienne. Antiquitée comparée des sépultures de Pommiers. Les ossements des anciens avaient-ils plus de consistance que les nôtres ? —Que nous n'avons pas dégénéré de nos ancêtres, ni pour la taille, ni surtout pour la moralité. Un poignard qui peint les mœurs de cette époque.

Le cimetière de Pommiers a été fouillé de nouveau la semaine dernière, pendant plusieurs jours.

Par un heureux hasard, il s'est rencontré que ces sépultures se trouvaient placées dans un terrain appartenant à l'honorable M. de Vuillefroy, dont l'esprit de bienveillance et de libéralité est si connu. M. de Vuillefroy s'est empressé d'offrir à la Société archéologique de Soissons, qui s'honore de le compter parmi ses principaux membres, tous les débris antiques que l'on pourrait extraire de son terrain, voulant, de plus, que les frais de fouille fussent à sa charge.

Nous avons dit dans quelles circonstances s'est effectuée cette découverte (1). Le soc de la charrue, en plongeant plus profondément dans le sol qu'à l'ordinaire, entr'ouvrit tout à coup une tombe d'où s'échappa, en rou

(1) Voir l'Argus soissonnais du 7 mars 1865.

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