Annales dramatiques: ou, Dictionnaire général des théȧtres ...

Front Cover
Hénée, chez Babault, 1812
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 7 - Hippolyte lui seul, digne fils d'un héros, Arrête ses coursiers, saisit ses javelots, Pousse au monstre, et d'un dard lancé d'une main sûre II lui fait dans le flanc une large blessure. De rage et de douleur le monstre bondissant Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant, Se roule, et leur présente une gueule enflammée Qui les couvre de feu, de sang, et de fumée.
Page 7 - Sa main sur ses chevaux laissait flotter les rênes. Ses superbes coursiers, qu'on voyait autrefois Pleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix, L'œil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée.
Page 125 - Faut-il mourir, madame ? et si proche du terme, Votre illustre inconstance est-elle encor si ferme, Que les restes d'un feu que j'avais cru si fort Puissent dans quatre jours se promettre ma mort...
Page 145 - D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable. Ainsi , pour nous charmer , la tragédie en pleurs D'OEdipe tout sanglant fit parler les douleurs • , D'Oreste parricide exprima les alarmes , Et, pour nous divertir, nous arracha des larmes.
Page 366 - Vous-même, où seriez-vous, vous qui la combattez, Si toujours Antiope à ses lois opposée D'une pudique ardeur n'eût brûlé pour Thésée?
Page 191 - Le cœur fera de nouvelles amours. Pyrrhus et lui font de vaillants discours ; Mais aux discours leur vaillance est bornée. Après cela, plus que confusion ; Tant il n'en fut dans la grande Ilion, Lors de la nuit aux Troyens si fatale. En vain Baron attend le brouhaha; Point n'oserait en faire la cabale; Un chacun bâille, et s'endort ou s'en va.
Page 177 - On n'est point délaissé quand on a Dieu pour père. Il ouvre à tous la main, il nourrit les corbeaux; II donne la pâture aux jeunes passereaux, Aux bêtes des forêts, des prés et des montagnes : Tout vit de sa bonté 1 . Racine dit : Je crains Dieu, cher Abner, et n'ai point d'autre crainte.
Page 229 - Le goût des spectacteurs est changé et perfectionné : pourquoi celui des auteurs ne l'est-il pas de même ? Vous voulez (et vous avez raison) qu'il y ait dans une comédie du jeu, de l'action, des mœurs , de l'esprit...
Page 147 - ... cœur ce que cette crainte et cette pitié ont d'agréable et de doux, non seulement pour le rendre humain, mais encore pour lui apprendre à modérer ses passions quand des maux réels viendront les exciter. Car lorsqu'on s'apprivoise avec l'idée des maux, on se fortifie soi-même contre eux, et on se porte plus vivement à les soulager en autrui par l'espoir du retour.
Page 188 - Je me flattais toujours d'une espérance vaine, Faisant le chien couchant auprès d'un grand seigneur. Je me vis toujours pauvre, et tâchai de paraître ; Je vécus dans la peine, espérant le bonheur, Et mourus sur un coffre, en attendant mon maître.

Bibliographic information