La Provence maritime, áncienne et moderne: La Ciotat, Tauroentum, Toulon, Hyères, les Maures et l'Estérel, Fréjus, Cannes et Lérins, Antibes, Nice et Cimiez, Menton et Monaco

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E. Plon et cie., 1880 - 540 pages
 

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Popular passages

Page 114 - Jes architectes les disposaient dans les édifices. On les rencontre communément le long des corniches, dans les voûtes, à l'angle des piliers, toujours dans la partie supérieure de l'église, et en face des chaires ou à peu près. L'orifice est assez étroit, mais le vase va en s'élargissant, et la voix entrée dans ce ventre sonore en sortait, ce semble, avec un élan et une souplesse qui redoublaient sa vigueur sans rien ôter à sa netteté. Le vase était dissimulé dans l'épaisseur de...
Page 100 - Dès que les flottes ne sont plus séparées que par l'espace qu'un vaisseau peut parcourir d'un seul coup d'aviron, mille voix remplissent les airs , et l'on n'entend plus , à travers ces clameurs , ni le bruit des rames , ni le son des trompettes. La mer tout à coup...
Page 100 - Hottes ne sont plus séparées que par l'espace qu'un vaisseau peut parcourir d'un seul coup d'aviron, des cris innombrables remplissent les airs, et l'on n'entend plus, à travers ces clameurs, ni le bruit des rames ni le son des trompettes. La mer blanchit d'écume; et les rameurs, renversés sur leurs bancs, balayent les eaux bleues, en frappant leur poitrine des leviers qu'ils ramènent. « Les proues se heurtent ; les vaisseaux virent de bord ; une volée de traits obscurcit l'air et couvre...
Page 461 - ... œuvre pieuse en recueillant avec respect et en consacrant par une inscription un galet roulé par les eaux. Cette longue fidélité aux usages primitifs s'explique surtout chez un peuple d'émigrés, séparés du centre de leur race, et qui se trouvaient en contact sur ces mers lointaines, non-seulement avec les barbares de l'Occident, mais encore avec les Phéniciens et les Carthaginois, de tout temps adonnés à des superstitions du même genre. » Le caillou d'Antibes peut donc être considéré...
Page 422 - On peut le dire sans exagération : l'esprit humain proscrit, battu de la tourmente, se réfugia dans l'asile des églises et des monastères; il embrassa en suppliant les autels, pour vivre sous leur abri et à leur service, jusqu'à ce que des temps meilleurs lui permissent de reparaître dans le monde et de respirer en plein air.
Page 149 - ... double azur, et les voiles blanches des petites barques de pêche semblent quelquefois glisser entre deux ciels. Du côté de la terre, le décor est encore plus grandiose; les collines, groupées les unes audessus des autres suivant une magnifique ordonnance, s'étagent en amphithéâtre, et leurs lignes de faîte se détachent sur le ciel avec une netteté parfaite, comme si on les eût dessinées pour le plaisir des yeux avec le crayon le plus délicat. Ce ciel, cette mer, cet échafaudage...
Page 140 - Le facétieux et spirituel épistolier ajoute qu' « on montre aujourd'hui à Tauroentum l'absence complète de trois temples, de deux thermes, de deux promenoirs comme les aimait Martial, d'un cirque orné d'obélisques sur son épine et d'un camp prétorien. Le visiteur ouvre de grands yeux et voit deux douaniers assis sur douze arpents de néant pétrifié.
Page 115 - ... sa netteté. ° Le vase était dissimulé dans l'épaisseur de la voûte ou de la corniche ; l'orifice seul s'ouvrait aux yeux ; encore disparaissait-il quelquefois, à ceux du moins qui le regardaient de loin, dans des feuilles d'acanthe à moitié recourbées, et presque toujours dans la pénombre d'un pilastre ou d'une corniche. Mais comme on ne s'attendait pas à rencontrer ces vases, on n'a pu, le plus souvent, observer leur position.
Page 512 - Rolla Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre Marchait et respirait dans un peuple de dieux; Où Vénus Astarté, fille de l'onde amère, Secouait, vierge encor, les larmes de sa mère s Et fécondait le monde en tordant ses cheveux?
Page 141 - Le temps n'est pas si destructeur qu'on le dit ; et , si l'homme n'entrait pas en collaboration avec lui dans son œuvre de ravage, beaucoup de saintes pierres seraient encore debout. En Provence surtout, on devrait renoncer à peindre le temps avec ces vieux attributs mythologiques; ce dieu doit être représenté avec l'habit vert et le sabre du douanier (i).

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