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salut.

lium, indiquait ce qu'elle voulait fon- | voir s'élever parmi elles le flambeau du der, montrait le but à atteindre et qui se réalisera certainement un jour. Il est vrai que les arts et les sciences des Mahométans répandirent aussi leur poison parmi les savants et les artistes de l'Occident, que la sensualité de l'Orient énerva l'Europe, et que Frédéric II, de la race des Hohenstaufen, importa le goût des pompes asiatiques plus qu'il ne convenait à un prince chrétien. Le luxe et la mollesse engourdirent les esprits, engendrèrent une philosophie erronée, et entraînèrent jusqu'à l'indifférentisme. Mais l'ennemi retrouva en face de lui l'Église, toujours infatigable, qui recommença la lutte et finit par triompher.

On accuse aussi les croisades d'avoir déterminé la prise de Constantinople par les Turcs. Cela n'est vrai qu'en ce sens que les Grecs, par leur perfidie, creusèrent eux-mêmes leur tombe durant les croisades, perdirent ce qui leur restait de crédit, et que l'Europe entière, Rome exceptée, vit avec assez d'indifférence la ruine de l'empire byzantin. Ce qui est plus vrai, c'est que les croisades retardèrent la chute de Constantinople de quelques siècles, et que cette catastrophe a sa cause positive dans le schisme grec, qui ébranla la puissance des principes, étouffa l'enthousiasme, la piété et la science, démoralisa le peuple, fit succomber Constantinople sous le poids d'un châtiment qui durera tant que le repentir n'amènera pas la restauration et que la foi catholique ne triomphera pas de ce schisme séculaire. Sans doute l'Asie ne fut pas conquise au Christianisme par les croisades, l'Islam ne s'humilia pas devant la doctrine de l'Évangile, soit que Dieu ne le permît pas encore, soit que les hommes, perdant trop facilement de vue leur haute mission, ne suivissent pas jusqu'au bout Dieu et sa volonté, soit que ces contrées ne dussent pas une seconde fois

Les croisades avaient atteint leur terme à la fin du treizième siècle. La fleur de la scolastique et de la chevalerie s'était évanouie; de tristes agitations, de déplorables excès leur avaient succédé. A la place de la piété, et de l'enthousiasme qu'elle inspire, on vit régner l'égoïsme qui se sépare de Dieu et ne connaît plus que des intérêts terrestres et mondains. L'empire d'Orient, fondé par tant de sacrifices, s'écroula; il perdit ses provinces les unes après les autres. Le foyer qui devait et pouvait seul conserver les conquêtes était trop excentrique. L'empire se composait de parties hétérogènes qui ne pouvaient ni s'unir, ni se fortifier les unes les autres. Chrétiens d'Orient et d'Occident, Grecs, Juifs, Turcs et païens se mêlaient, se croisaient, se déchiraient et se subdivisaient en cent partis politiques, en mille sectes religieuses. La chevalerie ne défendait plus les conquê tes qu'elle avait faites, et qu'attaquaient, avec un courage irrésistible dans sa jeunesse et son élan, des ennemis de plus en plus rapprochés. Latins et Grees se haïssaient plus encore qu'ils ne détestaient l'ennemi commun. La ruine était inévitable. Les historiens rationalistes, et ceux qui savent si bien reconstruire le passé avec les données du présent, tirent de cette ruine la conclusion que les croisades ne furent pas un phénomène grandiose. Leur conclusion, contredite par ce qui précède, repose sur l'opinion triste et vulgaire que ce n'est pas l'idée, mais le succès, qui justifie. L'idée qui dominait les croisades n'est plus à leurs yeux que ruse et politique. Mais comment la ruse et la politique auraient-elles pu soulever et diriger de telles forces pendant des siècles? - Ou bien encore les croisades sont le fruit de la superstition, qui précipita des esprits aveuglés à une mort

court résumé des principaux événements qui signalèrent les croisades.

Jérusalem était tombé en 638 entre les mains des califes arabes; dans la seconde moitié du dixième siècle les Fatimites d'Égypte s'emparèrent de la ville sainte, et de 1076 à 1096 (selon d'autres de 1061 à 1076) les Seldjoucides régnèrent dans Jérusalem.

Les communautés chrétiennes et les pèlerins furent exposés à toutes sortes de vexations sous les Fatimites, surtout sous Hakem Biamrilla, qui rasa en 1011 l'église de la Résurrection. Mais sous les Seldjoucides leur sort devint intolérable. Le pillage, le meurtre,

les

certaine. Mais la piété et l'enthousiasme religieux sont toujours appelés superstition dans les siècles blasés; on les nommerait fanatisme si on avait assez d'énergie pour le comprendre. Enfin on ne manque pas, pour compléter le tableau et démontrer l'inutilité des croisades, de décrire tous les désordres, tous les éléments impurs, tous les motifs vulgaires qui s'y mêlèrent. Mais on ne les a jamais niés. Sans doute l'aventurier était attiré par les hasards de l'entreprise; le chevalier, inquiet et mécontent de passer la trêve de Dieu (1) dans un repos odieux, prenait la croix pour satisfaire son besoin d'action, le prolétaire pour amé-plus odieux outrages étaient à l'ordre du liorer sa position et parfois dans l'es- jour. Nul Chrétien ne pouvait s'appropoir du pillage, le prince par esprit de cher de la ville sainte sans payer une conquête, le moine pour sortir de sa contribution extraordinaire à ses rudes cellule qui l'étouffait. Mais tout cela possesseurs, encore moins pénétrer était-il particulier aux croisades? Ces dans les sanctuaires, et lorsqu'il y était désordres n'existèrent-ils pas avant parvenu un tourment plus cruel l'atelles et après elles? Si les croisés tendait, car il voyait avec douleur les étaient restés chez eux, auraient-ils été lieux saints indignement profanés par meilleurs, auraient-ils mieux agi, réa- les infidèles. Souvent les barbares se lisé plus de bien, évité plus de mal? précipitaient dans le temple au milieu Eussent-ils été plus faciles à guérir au de l'office, maltraitaient les prêtres, rensein de l'oisiveté? Où est l'événement versaient les images et les statues, fouhumain sans mélange? Plus nous som- laient les vases sacrés aux pieds, et jemes petits, moins nous apprécions ce taient en prison, pour en obtenir une qui est grand. Les croisades sont une forte rançon, le patriarche qu'ils traîépopée héroïque, dont l'idée, le prin- naient par les cheveux à travers les rues cipe, l'exécution, les résultats sont une de Jérusalem. En un mot, il n'y avait vivante apologie de l'Église, si tant est plus ni droit ni grâce pour ces malheuque l'Église ait besoin d'apologie. reux, derniers et tristes représentants de la chrétienté au tombeau du Sauveur. Le récit de ces infortunes devait nécessairement émouvoir l'Occident et surtout les chefs suprêmes de l'Église. Déjà le Pape Sylvestre II avait adressé, au nom de Jérusalem dévastée (ex persona Hierosol. devastatæ), une lettre touchante à la chrétienté pour la conjurer de venir au secours de la Terre

HAAS.

CROISADES (HISTOIRE DES). Les articles GODEFROY DE BOUILLON, PIERRE L'ERMITE, BAUDOUIN, CONRAD III, etc., font connaître l'histoire des grands hommes qui prirent part aux croisades ; l'article précédent a traité de l'idée, des motifs, des résultats de ces grands mouvements religieux et politiques. Il nous reste à donner un

(1) Voy. TRÊVE DE DIEU.

Sainte (1).

(1) Gerbert, Epist., XXVIII, p. 794, ap. Du

Le génie de Grégoire VII ressuscita | l'événement de Clermont, la nouvelle

ce projet. Il se retourna vers l'empereur Henri IV pour en obtenir conseil et assistance. « Cinquante mille Italiens, lui écrivait-il, se préparent à combattre les infidèles et à visiter le Saint-Sépulcre; je suis résolu à m'associer de ma personne à l'expédition, à y conduire l'armée chrétienne (1). » Le Pape exposait le même plan dans une longue lettre à l'adresse de toute la chrétienté (2). Mais le conflit qui éclata bientôt entre le souverain Pontife et Henri IV empêcha Grégoire VII de réaliser son dessein.

Enfin le temps marqué de Dieu arriva: Pierre l'Ermite (3) apparut en Europe, et dépeignit au Vicaire de Jésus-Christ, puis aux princes et aux peuples d'au delà les Alpes, les souffrances des Chrétiens d'Orient et la dévastation des lieux saints (1094). Urbain II prit à cœur cette grande entreprise. Après avoir entretenu l'assemblée, réunie à Plaisance en mars 1095, de la nécessité d'assister activement les Chrétiens de Terre-Sainte, il provoqua les fidèles, réunis lors du grand concile de Clermont (4), en novembre de la même année, à prendre la croix et à s'enrôler dans l'armée expéditionnaire. Dieu le veut! fut la réponse de l'assemblée. Adhémar, le pieux et belliqueux évêque du Puy, se fit, le premier, attacher la croix sur l'épaule, et la croix devint le symbole de ce saint enrôlement. Un grand nombre de laïques et d'ecclésiastiques suivirent son exemple, et les évêques, de retour dans leurs diocèses, prêchèrent tous la croisade et enflammèrent si promptement les esprits qu'on répétait, dans toute la chrétienté, que, le soir même de

s'en était répandue dans tout l'Occident (1). Chacun s'empressa : le mari se sépara de sa femme, la femme de son mari; les parents quittèrent leurs enfants, les enfants leurs parents. La fête de l'Assomption (1096) était le terme assigné au départ de l'expédition; mais, avant cette époque même, une multitude sans ordre et sans discipline partit sous la conduite de Gauthier-sans-Avoir, et fut bientôt suivie d'une autre troupe dirigée par Pierre l'Ermite (printemps de 1096). Nous raconterons, dans l'article PIERRE L'ERMITE, comment les perfides Bulgares, excités, il est vrai, par les violences de ces multitudes indisciplinées, détruisirent en partie les hordes de Gauthier et de Pierre, qui furent complétement anéanties par les Turcs, près de Nicée, en Asie Mineure.

L'armée régulière ne se mit en mouvement qu'au commencement d'août. On ne voyait à sa tête ni l'empereur Henri IV, que retenait son hostilité contre le Saint-Siége, ni les rois de France et d'Angleterre qu'arrêtaient leurs intérêts privés. C'étaient des princes du second rang qui dirigeaient l'expédition. Parmi eux se distinguait, par sa valeur, sa piété et sa magnanimité, GODEFROY DE BOUILLON, duc de Lorraine. A ses côtés marchaient Baudouin, son frère; puis venaient les autres chefs de l'armée: Hugues, comte de Vermandois, frère du roi de France; Robert, duc de Normandie; Robert, comte de Flandre; Etienne, comte de Blois, de Chartres et de Troyes; Raimond, comte de Toulouse; Boëmond, prince de Tarente, et son neveu Tancrède. Godefroy conduisit son armée, à travers la Hongrie, vers Constantino

chesne, t. II, et dans Muratori, Script. rerum ple, où il arriva le 23 décembre 1096. Italic., t. III, p. 400.

(1) Grégoire VII, Ep., 1. II, c. 31. Cf. I. I, 46. (2) Ep., 1. 1, 49.

(3) Voy. PIERRE L'ERMITE.

(4) Voy. CLERMONT (concile de).

Raimond, qui avait à traverser la Lombardie et la Dalmatie pour rejoindre

(1) Mailli, Hist. des Croisades, II, 104.

l'armée, n'arriva qu'au printemps suivant. Hugues, qui devait passer par la Pouille et s'embarquer pour parvenir par mer à Byzance, eut le malheur de perdre presque toute sa flotte dans une tempête et ne put aborder qu'avec un très-petit nombre de compagnons d'infortune aux rivages de la Grèce. Alexis, empereur de Byzance, le fit solennellement accueillir et accompagner jusqu'à Constantinople, où, sous les formes de la plus parfaite politesse, il le retint réellement captif. Les croisés, irrités de cette conduite perfide, le furent encore davantage des prétentions d'Alexis, qui entendait qu'on lui assurât par serment la vassalité des pays que conquerraient les chevaliers. On en vint à des explications hostiles, à des récriminations réciproques, enfin à une lutte ouverte, à la suite de laquelle les Francs assiégèrent Constantinople. D'habiles pourparlers et la pensée des dangers qui résulteraient pour les deux partis de cette guerre intempestive finirent par l'étouffer; les princes franks prêtèrent le serment de fidélité à l'empereur Alexis, et celui-ci promit de leur garantir des seAu printemps 1097 la croisade se dirigea vers l'Asie ; 400,000 hommes capables de porter les armes composaient l'armée qui s'avança vers Nicée, alors au pouvoir du sultan d'Iconium, et où les hordes de Gauthier et de Pierre l'Ermite avaient été détruites.

cours.

Ce souvenir et celui du grand concile de 325 enflammèrent le courage des croisés; ils mirent le siége devant Nicée au commencement de mai; la ville se rendit le 20 juin 1097, au moment où les Francs allaient s'en emparer, non aux croisés, mais à l'empereur Alexis, qui apaisa les princes par de riches cadeaux. Bientôt après ils eurent à combattre Kilidsch Arslan, sultan d'Iconium, qui accourait ardent à la vengeance; une bataille sanglante leur

assura la victoire. Ils purent alors, sans coup férir, passer devant Antioche de Phrygie, Iconium, Héraclée, Marasia et Artasia, et arriver jusqu'à la capitale de la Syrie, Antioche, près de l'Oronte, tandis que Baudouin s'emparait d'Édesse et y fondait une principauté. Après un siége de sept mois, durant lequel la famine et des souffrances de toute espèce enlevèrent beaucoup de croisés et jetèrent les autres dans le désespoir, au point que Pierre l'Ermite allait s'enfuir, ils conquirent, le 3 juin 1098, la ville d'Antioche; mais ils y furent bientôt enfermés par l'émir des Turcs, Korboga, qui accourait en toute hâte. Les assiégés subirent les misères qu'ils avaient déjà éprouvées en assiégeant la ville. Cependant des promesses miraculeuses, la nouvelle de la découverte de la sainte lance rendirent le courage aux assiégés; ces faces amaigries et blêmes reprirent pour un moment de la vie, et, profitant de ce retour de confiance et de valeur, les croisés fondirent sur le sultan et le défirent complétement. Les jours d'abondance et de repos qui suivirent, dont ils jouirent alors, furent promptement troublés par la désunion des princes chrétiens, qui, au lieu de poursuivre leur œuvre, se disputèrent la possession des villes chrétiennes, ou même battirent isolément la campagne pour conquérir dans le voisinage du butin et des châteaux. Pour comble de malheur, l'évêque du Puy, légat du Pape, dont l'autorité, fondée sur la sagesse et la piété, avait souvent apaisé les dissentiments des princes, vint à mourir. Il fut enseveli dans l'église Saint-Pierre, au milieu des larmes des pèlerins. Enfin, lorsque le mécontentement eut atteint son apogée et qu'une partie des croisés menaçait de se séparer de ses chefs, Raymond de Toulouse se remit en route dans le courant de novembre 1099; le reste de l'armée ne suivit qu'en mars.

On parvint, à travers les États de l'émir de Tripoli, en passant par Tyr et Cesarée, au nombre de pres de quarante mille hommes, le 6 juin 1099, devant Jérusalem. Des larmes de joie coulerent des yeux des croisés à la vue de la ville sainte; ils tomberent à genoux et baiserent la terre. Mais un siége dur et difficile les attendait. Beaucoup d'entre eux périrent sous les traits de l'ennemi; d'autres succombèrent de fatigue et de famine, après s'être fait traîner vers les murs de la ville sainte pour les saluer avant de mourir. Enfin, le 15 juillet 1099, Jérusalem fut conquise. Les croisés se précipitèrent par-dessus les murailles au cri de Dieu le veut. Mais la victoire fut souillée par le meurtre et le pillage; ni les femmes ni les enfants ne furent épargnés. Cependant le sultan d'Égypte s'avançait pour venger la défaite des siens. Godefroy le vainquit dans une rude bataille livrée près d'Ascalon, le 12 août 1099. Malheureusement, un an à peine après la conquête, Godefroy fut enlevé à un trône dont nul n'avait été trouvé plus digne que lui (18 juillet 1100). Infidèles et Chrétiens le considéraient avec respect

et amour.

Après Godefroy ce fut son frère BAUDOUIN, prince d'Édesse, qui monta sur ce trône nouveau, non sans une forte opposition de la part du patriarche Dagobert, de plusieurs barons et surtout de Tancrède. La loi fondamentale de l'hérédité du trône avait bien été proclamée; mais la question de savoir si elle s'appliquait à la ligne collatérale n'était pas incontestable. Cependant la majorité des chevaliers et des pèlerins se prononça pour Baudouin, qui se fit couronner par le patriarche, non dans l'église du Saint-Sépulcre, mais à Bethléhem, pour imiter en quelque chose l'humilité de son frère. La succession des rois de Jérusalem se trouve à l'article BAUDOUIN.

Quant à la constitution du nouvER royaume, qui, au temps de sa prosperit. sous Baudouin I, s'étendait depuis l fleuve du Chien (entre Byblos et Berit jusqu'au désert, au delà du château de Darun, ou depuis l'antique Dan, au nord, jusqu'à Bersabee, au sud, cette constitution était fondée sur la féodalité aristocratique du moyen âge, et ce royaume lointain de l'Orient présentait l'organisation d'une multitude de communes et d'États indépendants, se régissant eux-mêmes, plus divers et plus nombreux que ceux d'aucun grand empire de l'Occident. Cette organisation futelle en effet la cause de la faiblesse et de la chute de ce royaume, comme l'affirment beaucoup d'historiens : c'est ce que nous ne rechercherons pas ici. On pourra difficilement méconnaître que l'esprit de l'époque et les circonstances particulières sous lesquelles ce royaume s'organisa ne permirent guère de songer à une autre forme de constitution. Il fallait d'ailleurs unir au nouveau royaume les principautés déjà fondées d'Edesse (Baudouin) et d'Antioche (Boëmond), ce qui ne se pouvait que par le lien de la féodalité. C'est ainsi qu'une foule de grands et de petits vassaux se réunirent autour du trône par des fiefs et des arrière-fiefs; dans ce nombre se trouvaient les hauts prélats, qui tenaient des fiefs de la couronne et étaient par conséquent à ce titre obligés de fournir leur contingent au roi (1). Les rapports et les droits des bourgeois et des autres sujets étaient réglés par ce qu'on appela les Assises de Jérusalem ou les Lettres du Saint-Sépulcre, célèbre code, qui est le premier monument remarquable de la science législative du moyen âge.

D'après la tradition, Godefroy de

(1) Voy. Matricules du royaume de Jérusa lem, dans Wilken, Hist. des Croisades, I, Suppl. 6, p. 37.

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