Page images
PDF
EPUB

y nommait les titulaires en 1478, et conserva ce droit jusqu'à la fin du siècle dernier. Outre la cure, il y avait aussi un prieuré de filles qui avait les mêmes saints pour patrons. Il était uni à la manse abbatiale de la Règle, en 1631. Il existait encore une vicairie, dite de sainte Madeleine.

La superficie de cette commune est de 387 hectares, peuplés de 253 habitants. Ses villages sont :

Le Content.

Courbeulet.

Lage-Moulin.
Le Peyrol.

Sussac, alias Soichot, Soyssacum. Cette paroisse était de l'ancien archiprêtré de Saint-Paul, de l'officialité, de la sénéchaussée et de la généralité de Limoges, et du parlement de Bordeaux. Son patron était saint Pardoux. L'abbé de Solignac y faisait les nominations en 1601 et 1708. En 922, le roi Charles donna Saint-Pardoux-deSussac à l'abbaye de Solignac. Cette église fut l'une des seize dont ce monastère fut enrichi par la munificence royale.

Outre la cure, Sussac avait encore un prieuré sous le patronage de l'Assomption de la sainte Vierge, et auquel nommait aussi l'abbé de Solignac en 1736.

Hercule de Gain, prieur de Sussac, fut élu abbé de Solignac en 1484.

Jean de la Guyonie était prieur de Sussac en 1544. (Nobiliaire, t. II, p. 244.)

Jean de Pierre-Buffière, marquis de Châteauneuf, est baron de Sussac en 1615. (T. III, p. 339.)

Léonard de Beaubreuil, avocat du roi au bureau des

finances, baron de Sussac, épousa, avant 1691, Marie Dupeyrat de Thouron. (T. I, p. 167.)

Charles Chastagnac est baron de Sussac en 1760. (T. I, p. 439.)

En 1863, on a découvert dans cette commune une urne funéraire en pierre. La partie inférieure est cylindrique et creuse; le couvercle est conique. Cette urne contenait des ossements calcinés et une médaille qu'on croit être gauloise. L'urne et la médaille sont en la possession de M. Louvet, de Sussac.

Cette commune a 1,316 habitants et une superficie de 2,543 hectares. Ses villages sont :

Augeras.

Augeras (moulin d').
Barre-de-Sussac.

Beauvais.

Beauvais (moulin de) sur un affluent de la Combade. Bethe. Charles d'Eychizadour, seigneur de Bette, fait son testament le 20 octobre 1571. Hercule d'Eychizadour, sieur de Bette et de Fleurat, est convoqué au ban de 1695.

Buisrivet.

Bonneval. Ce village possède encore une petite église. Comme monument, elle existait en 1593. Bonneval de Serre était une celle de l'ordre de Grandmont, sous le patronage de Notre-Dame et de saint Marc. Elle aurait été fondée, d'après le Pouillé de Nadaud, par le quatrième prieur de Grandmont, mort en 1157, et fut unie à ce monastère en 1318. L'Histoire des Ordres religieux, par Hermant, nous donne les détails suivants : « La maison de Bonneval reconnaît pour son fondateur Gerald de SainteMarie, seigneur de Châteauneuf, de Saint-Germain, de

Linars et de Beuveher, en 1341 ». Cependant cette fondation avait été commencée dès l'an 1285, par Pierre Galteri et sa femme Pétronille, qui avaient aumôné tous leurs biens à cette maison, et y avaient choisi leur sépulture. Bonnefont.

La Chaux.

Champs.

Chaumont (moulin de), sur la Combade.
Chenaux (moulin de), sur la Combade.

Chedail.

Clos.

Le Galataud.

Goumeix.

Masseux.

Mastrinchas.

Meilhac.

Mélézas.

Murat.

Nigremont.

Pic (moulin du), sur le ruisseau d'Intras, affluent de la

Combade.

Puy-de-Soulier.

Rebeyrol.

Rebeyrol (moulin de), sur la Combade.

Romanet.

Vaux.

A. LECLER.

TRAVAIL D'ENSEMBLE

SUR

L'HISTOIRE DE L'HOMME PRIMITIF.

(Extrait d'une notice lue par M. Octave SENGENSSE

à la Société Archéologique du Limousin.)

Notre département de la Corrèze, si peu connu, contient bon nombre de monuments primitifs.

Sans sortir des cantons de Lubersac, Vigeois et Uzerche, on peut citer une douzaine de tumuli ou tombeaux antiques, dont un surtout, près de Lubersac, est tout-à-fait remarquable. Une bruyère sur un point élevé, près d'Uzerche, en offre cinq encore inexplorés. Je crois en posséder deux, et peut-être trois, chez moi, dans ma propriété de la Vernouille, canton d'Uzerche.

Ces tombes renferment probablement, en plus ou moins grande quantité, des restes des premiers âges, et il serait à désirer qu'elles fussent visitées avec soin.

J'ai commencé cette investigation, et c'est de son résultat, si faible qu'il ait été jusqu'à présent, que, sur l'invitation de notre honoré Président, je viens entretenir la Société.

Dans un champ peu éloigné de mon habitation, il s'élève une éminence circulaire de trente mètres environ de diamètre, mais fort peu convexe, et dès lors peu apparente. C'est un tumulus tronqué par le temps, par la culture, et que les vieillards se rappellent avoir vu élever son cône de terre à quatre mètres environ au-dessus du niveau actuel.

J'y ai mis quelques ouvriers au mois d'août 1871, et, avec un intérêt que comprend tout archéologue, j'ai suivi pas à pas la pioche de mes travailleurs.

Je ne sais s'il est beaucoup d'émotions scientifiques plus pures et plus vives que celles que l'on éprouve en tentant de pénétrer dans l'intimité, pour ainsi dire, des hommes qui nous ont de si loin précédés sur la terre, de ces créatures qui, sorties tout nouvellement de la main féconde du Créateur, semblent avoir conservé l'empreinte du grand Ouvrier toute fraîche, et pouvoir révéler quelquesuns des mystères que sa volonté mit en œuvre pour cette sublime genèse.

Au milieu du tertre, il fut ouvert une vaste croix, dont chacun des bras avait environ cinq mètres de long sur deux de large, et ainsi j'explorai d'un seul coup une bonne partie de la tombelle. En quatre jours les ouvriers ont extrait une quantité considérable de pierres rapportées et d'origines diverses (granites, quartz, schistes, cailloux, serpentine, trachyte, etc.). - Quelques-uns de ces blocs sont fort lourds, et paraissent venus de loin. Il en est même qui semblent originaires de la formation plutonienne de la Roche-l'Abeille, existant à vingt-cinq ou trente kilomètres de là.

Immédiatement sous la couche végétale, à trente centimètres environ de profondeur, ces pierres ou roches for

« PreviousContinue »