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consacrée à M. Babaud-Laribière : « Les hommes comme M. Babaud-Laribière ne prouvent-ils pas qu'en aimant sa province, en l'étudiant et l'illustrant, comme il le fit avec tant de dévouement et d'ardeur, on sert à la fois son pays natal et sa nation, la petite patrie, qui est le département, et la grande patrie, qui est la France. »

Paul DUCOURTIEUX.

Le présent envoi renferme :

La 2 livraison du T. XXII (année 1873) du Bulletin Archéologique;

Les feuilles 9 à 18 du T. III des Registres consulaires;

Les feuilles 39 à 61 du T. III du Nobiliaire du Limousin.

MONUMENTS HISTORIQUES.

RAPPORT DE LA COMMISSION (1).

MESSIEURS,

La Commission que vous avez chargée de préparer le travail sur les monuments historiques de la Haute-Vienne demandé par M. le Préfet à la Société s'est réunie le lendemain même de votre dernière séance; elle s'est mise immédiatement à l'ouvrage, présidée par notre savant collègue M. l'abbé Arbellot, que sa haute compétence en ces matières désignait d'avance pour diriger l'inventaire des richesses archéologiques de ce département.

Je viens vous soumettre la liste arrêtée par votre Commission. Ce relevé est accompagné de quelques notes sommaires, destinées à justifier nos choix et à signaler l'importance artistique ou historique de chaque monument, le style auquel il appartient, l'époque de sa construction, ses plus remarquables détails, ses titres enfin à la sollicitude de l'administration des Beaux-Arts.

(1) Cette Commission était composée de MM. l'abbé Arbellot, président; Boulanger, Nivet-Fontaubert, l'abbé Lecler, l'abbé Tandeau de Marsac, et L. Guibert, secrétaire.

Je n'ai à vous présenter aucune considération générale; je me bornerai à quelques mots d'exposé rétrospectif, indispensables pour constater l'état de choses actuel, qui a nécessairement dû servir de point de départ à notre travail.

C'est à l'année 1830 que remonte le vote régulier de crédits pour la conservation des monuments dits historiques ; mais le service créé dans ce but auprès du ministère de l'Intérieur (1) ne fonctionna d'une façon utile qu'après l'institution de la Commission spéciale établie en 1837; et aucun travail sérieux d'ensemble ne fut entrepris avant 1841. A cette époque, le ministère, comprenant la nécessité de dresser avant tout ce qu'on a appelé en termes assez barbares une statistique monumentale de la France, envoya à tous les préfets une liste des monuments historiques ou présumés tels de leurs départements respectifs. La circulaire du 1er octobre 1841 invitait ces administrateurs à réviser la nomenclature qui avait été préparée à l'aide d'indications recueillies dans les bureaux, à la compléter, et à fournir, sur chaque édifice, une série de renseignements succincts.

La liste reçue à cette occasion par la préfecture de la Haute-Vienne comprenait un certain nombre d'églises en faveur desquelles des demandes de secours avaient été formées durant les dernières années, mais que ne recommandaient ni de grands souvenirs historiques, ni une haute valeur d'art.

(1) Ce service a passé successivement dans les attributions du ministère de l'Instruction publique, puis du ministère de la Maison de l'Empereur et des Beaux-Arts. Il est revenu à l'Instruction publique.

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