Saint-Amand-Magnazeix, qui a aussi porté le nom de Saint-Amand près Morterolles, ou près la ville de Magnac, était une cure de l'ancien archiprêtré de Rancon, qui comptait 680 communiants. Aujourd'hui cette paroisse a 1,350 habitants et 3,070 hectares d'étendue. Son patron est saint Amand, solitaire, dont on fait la fête le 25 juin. De 1580 à 1606, le titulaire était nommé par le commandeur de Morterolles, puis le chapitre de l'ordre ratifiait cette nomination. En 1710 et en 1764, le commandeur nommait seul.

L'église actuelle est formée d'un sanctuaire en style roman, remontant au xe siècle, et bien conservé, auquel est jointe une nef plus récente, ou au moins réparée bien postérieurement et sans caractère architectural.

Le cimetière de cette paroisse possède un fanal du moyen âge. Il est carré, et a 0 95 centimètres de côté. La table de son autel a 1 mètre 10 cent. de longueur. Les quatre arètes des angles sont remplacées par un petit pan coupé, qui commence peu au-dessous de la corniche et qui règne jusqu'au bas. Les quatre baies qui sont au haut ne sont pas placées au milieu des côtés, mais un peu à la gauche du spectateur, ce qui fait qu'elles ne se correspondent pas. L'ouverture carrée qui sert à pénétrer à l'intérieur regarde le midi. L'autel est à peu près orienté, et la croix en fer qui surmonte le fanal est relativement moderne. Les marches d'escalier qui entouraient autrefois ce monument sont détruites; le sol a cependant gardé un niveau supérieur à celui du cimetière.

Voici les villages qui composent cette commune.
Bonneil.

La Bussière-Rapy, qui était une paroisse dès 1282,

appartenant aux chevaliers du Temple. Le commandeur de Morterolles en nommait le titulaire en 1679 et en 1773. Elle était sous le patronage de la sainte Vierge, et se composait de 100 communiants. Le cimetière et l'église ont été vendus nationalement la somme de 510 fr.

Le Cauroux.

Le Cerveix.

Champeau.

Le Chezeau.

Les Champs.
Le Châtenet.

Les Combes.

Les Cros.

Feu.

Les Fougères (en partie).

Le Got.

La Lande.

Lascaux.

Mazeiras.

Monchenon.

Le Montaneau.

Un souterrain-refuge de l'époque

gauloise existe sous ce village; les habitants du lieu en

ont utilisé une partie pour faire une cave.

Montaneau (moulin du), sur la Semme.

Mont-Cocu.

Moulin du Temple, sur la Semme.

Peutier.

Le Pin.

Puyferrat.

Le Soulier.

Un souterrain-refuge existe dans ce village. L'entrée accidentelle qui s'y fit il y a plusieurs années permit d'y descendre. A une profondeur de

1 mètre 60 cent., on entra dans un passage d'environ 6 mètres de long, haut de 1 mètre 30 cent. et d'un peu moins de large, taillé en voûte dans le granit. Vers le milieu de sa longueur, dans la paroi gauche, à 0m 50 centimètres au-dessus du niveau du sol, existe une petite niche, de 0m 45 centimètres de hauteur, dans laquelle on trouva des restes de linge réduits en une sorte de bouillie par la pourriture. Ce couloir conduit à un évasement circulaire de 2 mètres, à voûte arrondie. En face de l'entrée, un second passage, qui a les mêmes dimensions, ou à peu près, mène dans une seconde chambre, également circulaire, de 5 mètres de diamètre et de près de 2 mètres 50 cent. de hauteur. La voûte est hémisphérique, et le sol qui la surmonte ne doit pas avoir plus de 40 centimètres d'épaisseur. Du côté opposé à l'entrée, mais un peu plus à gauche, on voit l'orifice d'un troisième passage. Il est à peu près semblable aux deux précédents, et sa direction fait un angle de 135° avec celle du dernier. Il donne accès dans une troisième chambre, semblable à la première pour ses dimensions, mais sans autre ouverture. Le tout est creusé dans le granit. La Valade.

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Vaugelade. Manoir dominant le confluent des deux branches de la Semme. Tous les bâtiments proprement dits sont démolis: il ne reste qu'une tour ronde assez bien conservée. Sur la hauteur, derrière ce manoir, existe un souterrain-refuge de l'époque gauloise, qui part du village de Millat, commune de Fromental, canton de Bessines. Varnac.

Balledent, appelé aussi Balladent et Palladens sur les cartes du xvIe siècle, fut un prieuré-cure, dont la fête

patronale était la fête de l'Invention des reliques de saint Étienne. On trouve son nom dès 1065. Gérald-Hector du Cher, évêque de Limoges, donna cette église au monastère d'Aureil en 1170 aussi le prieur d'Aureil y nommait le titulaire en 1461. C'était le recteur des RR. PP. Jésuites de Limoges de 1629 à 1738, et l'évêque de Limoges en 1772.

L'église de Balledent est une construction romane du XIIe siècle, dont le sanctuaire seul a conservé sa voûte. Son autel principal, ainsi qu'une stalle et la chaire, sont en bois sculptés, style du xve siècle, par Nalbert, de Limoges. Elle possède un curieux reliquaire provenant de l'ancienne abbaye de Grandmont c'est une croix en cuivre doré, à pied de calice, ornée d'une image en ivoire de sainte Véronique. Le pied est couvert de figures d'aigles émaillées.

Dans un trésor de pièces d'or françaises trouvées il y a quelques années à Balledent, on en remarque une qui mérite d'être décrite c'est une imitation des royaux de France. Buste en face et couronné; il est revêtu d'un manteau, et tient de la droite une épée au milieu d'un encadrement orné de neuf rosettes. La légende est : KAROLVS DVX A. QVITANIE. Le revers porte une croix fleuronnée et cantonnée des lis de France et des lions d'Aquitaine, et pour légende, le cris de guerre des Croisés : CHRISTUS VINCIT, CHRISTUS REGNAT, CHRISTUS IMPERAT. Charles, fils puîné de Charles VII et de Marie des DeuxSiciles, duc de Berry, mort duc d'Aquitaine en 1472, frappa ce royal, qu'on pourrait appeler aquitain.

Pour la justice, tout le bourg de Balledent était régi par la coutume du Poitou, et relevait du Dorat, excepté le lieu de Bois-Bertrand et une ou deux métairies, qui

étaient du droit écrit, et relevaient du siége de Bellac. La famille de Roffignac de Sannat avait le titre de seigneur de Balledent.

Les villages de cette commune, qui a aujourd'hui 733 habitants et 1,227 hectares d'étendue, sont :

Bois-Bertrand, ancienne habitation de la famille. Tessières de Bois-Bertrand. Cette famille portait losangé d'argent et de gueules.

Bois-Lavaud, appelé aussi anciennement Lavaud-Bois, propriété qui appartenait, à la fin du siècle dernier, à la famille de Bonnin.

Bord.

Les Cros.

Gaffarie.

L'Houme.

Laborie.

Lavaux ou Lasvoux avait un prieuré de filles dont la chapelle était en ruine en 1652. Il était sous le patronage de sainte Catherine. La prieure de Bostmorbaud, alias Las Monjas, y mourut en 1573. Les RR. PP. Jésuites de Limoges aliénèrent cette propriété en 1665.

Les Monts.

Nouis, ou Nouit, ou Nuit. Une branche de la famille Bonnin avait la seigneurie de Nouit au siècle dernier.

La Papeterie, ancienne fabrique de papier, située sur la Gartempe. C'est aujourd'hui une minoterie.

Piofoux.

Planchas.

Pont (moulin du), sur la Coure.

La Prade.

Roumilhac (Le Bas-).