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2 régiments d'artillerie de réserve.

5 bataillons d'infanterie de marine spécialement destinés au service de l'arsenal.

15,000 cavass, ou gendarmes à pied.

3 régiments d'artillerie de côte, à leur poste, de chaque côté du Bosphore, depuis la pointe du sérail jusqu'aux dernières batteries de la mer Noire.

Enfin, plusieurs compagnies d'ouvriers d'artillerie et un vaste dépôt pour les régiments en campagne.

Au moment de mettre sous presse, nous lisons dans le Moniteur du 12 décembre une note ainsi conçue :

Le gouvernement a reçu sous la date de Vienne, le 11 décembre, la dépêche télégraphique suivante :

« Le 30 novembre, l'amiral russe Nachimoff, à la tête de six vaisseaux de ligne, a forcé l'entrée de la rade de Sinope et détruit en une heure de combat sept frégates, deux corvettes, un bateau à vapeur et trois transports. La frégate la moins endommagée, que les Russes ramenaient à Sébastopol, a dù être abandonnée à la mer, et OsmanPacha avec sa suite transporté sur le vaisseau amiral. C'est un aide de camp du prince Menschikoff qui a apporté la nouvelle le 5 décembre à Odessa, d'où elle est parvenue ici par le télégraphe. Elle est confir→ mée par Bucharest. »

Quoique malheureuse pour les Turcs, dit M.. Charles Schiller, cette affaire n'a pas la portée qu'on pourrait lui attribuer,

Sinope, autrefois le principal établissement naval de la Turquie, a perdu aujourd'hui son importance, les chantiers et les ateliers de construction de la flotte ottomane ayant été presque entièrement transportés à Constantinople et renfermés dans l'arsenal. La rade de Sinope n'est défendue que par des ouvrages peu importants et qui se composent d'une batterie de terre placée à la presqu'île de Boze-Tépé et d'un petit fort situé plus à l'intérieur. Il paraît que les bâtiments turcs étaient à l'ancre dans la rade, où ils avaient cherché un refuge. On conçoit dès lors que six vaisseaux de ligne, réunissant un total d'environ 650 bouches à feu, ont dù facilement pénétrer dans cette rade, qui est ouverte, et, en se plaçant à portée des bâtiments turcs, qui ne présentaient pas un total de plus de 100 canons, les écraser de leur artillerie, malgré le courage des marins turcs.

En marine, la force des vaisseaux et la puissance de l'artillerie sont

décisives, surtout vis-à-vis de bâtiments de guerre aussi faibles que les navires turcs, et qui, se trouvant acculés dans une rade, ne pouvaient profiter des chances qu'offrent la mer et le vent.

Le gouvernement avait reçu l'avis officiel que la ville d'Akhiska, sur la frontière de l'Arménie russe, assiégée pendant plusieurs jours par les troupes d'Abdi-Pacha, avait succombé et était au pouvoir des Turcs. On considérait ce succès comme très-important, Akhiska étant une ville du premier ordre. Après cette nouvelle victoire, Abdi-Pacha s'était mis en marche pour Tiflis, où il espérait rencontrer la division de l'armée de Batoum sous les ordres de Sélim-Pacha. A moins de froids très-vifs que l'on ne prévoyait pas à la date des dernières nouvelles d'Akhiska, ce mouvement devait complétement réussir. On attendait au reste, d'un jour à l'autre, de nouveaux courriers.

Les pluies, qui depuis quelque temps n'ont pas discontinué du côté du Danube, ont rendu impossibles les opérations militaires, tant de la part des Russes que de celle des Turcs. On parle cependant beaucoup de nombreux renforts arrivés au prince Gortschakoff et d'ordres très-sévères de l'empereur de reprendre l'offensive et de venger coûte que coûte les échecs de Kalafat et d'Oltenitza. Mais les obstacles matériels sont plus forts que la volonté du tzar, et il y a une impossibilité absolue pour la cavalerie, aussi bien que pour l'infanterie, de marcher dans des terrains couverts d'eau et de plusieurs pieds de boue.

La Porte venait de donner sa réponse à l'ambassadeur d'Angleterre au sujet de la note qu'il lui avait soumise et qu'il appuyait de toute son influence. Cette réponse était un refus péremptoire de faire de nouvelles concessions et de se prêter à aucune négociation ultérieure tant que les troupes russes n'auraient pas évacué les principautés. On disait même que la Porte demandait le remboursement de ses frais de guerre.

Par ce qui précède, on voit que l'affaire d'Orient n'est pas terminée de nouvelles hostilités sont imminentes.

et que

FIN.

TABLE DES MATIÈRES.

Pages.

AVANT-PROPOS.......

Aperçu de l'histoire de l'empire ottoman......

Coup d'œil sur l'histoire de Russie jusqu'à Pierre le Grand
La Russie sous Pierre le Grand......

Les Russes et les Turcs jusqu'à l'époque actuelle....
Origine de la crise actuelle.

-Jérusalem.......

-

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La question des lieux saints. La Palestine.

La question du protectorat. L'Église gréco-russe.

Phases de la question d'Orient jusqu'au passage du Pruth...

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Envahissement de la Moldavie et de la Valachie; détails sur les principautés

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La Russie et les Russes; l'empereur Nicolas...

La Turquie et les Turcs; le sultan Abdul-Medjid................

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