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dans les faubourgs de Bruxelles, de Borgerhout et de Saint-Georges à Anvers, la nouvelle paroisse de la ville de saint Nicolas en Flandre, et celle du village de Bauffe dans le Hainaut. Les trois premières sont d'architecture moderne; l'église de Saint-Nicolas de style roman et celle de Sainte-Marie de style romanobyzantin; les quatre autres églises appartiennent au style ogival.

L'église de Saint-Macaire à Verviers, commencée en 1834 sur les plans de l'architecte Cremer d'Aixla-Chapelle, a 270 pieds de longueur et 76 de hauteur sous clef. Les trois nefs sont soutenues par deux files de colonnes ioniques dont l'entablement reçoit les retombées d'une voûte en berceau, ornée de caissons. L'intérieur de l'église de Sainte-Véronique, bâtie en 1845, présente la même ordonnance. Son portail est décoré d'un beau péristyle de quatre colonnes ioniques avec fronton, qui s'éleve sur un vaste perron.

M. Suys, architecte de l'église de Saint-Joseph, située au quartier Léopold, a adopté le style italien du XVIIe siècle pour la magnifique façade en pierres bleues de ce vaste et splendide monument, dont les autres parties extérieures ne sont construites qu'en briques. L'ordonnance intérieure de l'église est conçue sur un plan tout-à-fait neuf. Les trois nefs d'égale hauteur sont formées par deux rangs de colonnes corinthiennes 1 posées sur des socles octogones et s'élançant jusqu'à la voûte qui est d'une grande élévation et dont les nervures croisées retombent sur les tailloirs des chapiteaux, d'un galbe superbe. Les longues

Les quatre dernières colonnes vers le choeur sont cruciformes. Les colonnes sout répétées contre les murs des bas-côtés par des colonnes engagées.

fenêtres cintrées, percées dans les bas-côtés, sont, comme celles des églises ogivales, découpées en meneaux de pierre. Les dossiers des stalles en bois de chêne, sont d'une composition charmante, dans le plus beau style de la renaissance. Ils présentent

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un portique à jour dont les arcades portées par des colonnettes corinthiennes, à futs cannelés et ornés

d'arabesques, abritent les statuettes des apôtres. Le grand autel de marbre blanc veiné est aussi d'un fort beau dessin. Le chœur ne se termine pas en abside, mais par un mur plat couvert d'un grand tableau de M. Wiertz, éclairé par le haut.

La nouvelle église paroissiale de Borgerhout, faubourg d'Anvers, mérite une attention toute particulière, non-seulement pour son mérite intrinsèque, mais plus encore parce qu'elle est le premier édifice religieux un peu important qui au XIXe siècle ait été construit en Belgique dans le style ogival. La

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première pierre en fut posée le 3 juin 1841 et l'église était entièrement achevée en 1846. Bâtie sur les plans de l'architecte Berckmans, cette église forme une croix latine de 45 mètres de longeur sur 20 mètres de largeur pour les trois nefs, 30 mètres de longeur sur 10 de largeur pour les transepts. La nef centrale a 16 mêtres 50 cent. de hauteur sous clef et chaque collatéral, dont elle est séparée par des colonnes

en faisceau et à nervures

prismatiques, 8 mêtres. Les voûtes sont en tierspoint et à nervures croisées. Des meneaux flamboyants découpent les fenêtres du choeur, des transepts et des bas-côtés. La tribune d'orgue, placée en tête des

nefs, est éclairée par les trois fenêtres de la façade qui à l'intérieur sont encadrées par trois arcs ogivaux dont les pieds-droits forment les principaux soutiens de la tour. Si le vaisseau de l'église se distingue par sa noble simplicité et la beauté de ses proportions, la façade brille par la richesse de son ornementation et par l'effet harmonieux que produit l'ingénieuse combinaison de la brique et de la pierre. La tour, haute de 45 mètres, est entièrement bâtie en pierres de taille depuis le bas du cadran de l'horloge jusqu'à la flèche, couverte en cuivre rouge, poli et vernissé au caoutchouc, avec des nervures dorées sur les arêtes. L'église de St.-Boniface, au faubourg de Namur,

à Bruxelles, commen

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cée en 1847 sur les plans de M. Dumont, est un édifice beaucoup plus remarquable encore que le précédent. L'intérieur, partagé en trois larges nefs de la même hauteur par six colonnes en faisceau, formées chacune d'un pilier central et de quatre longues colonnettes cylindriques avec chapitaux ornés de feuilles de chou frisé, qui portent les nervures croisées de la voûte, est d'un aspect char

d'arabesques, abritent les statuettes des apôtres. Le grand autel de marbre blanc veiné est aussi d'un fort beau dessin. Le choeur ne se termine pas en abside, mais par un mur plat couvert d'un grand tableau de M. Wiertz, éclairé par le haut.

La nouvelle église paroissiale de Borgerhout, faubourg d'Anvers, mérite une attention toute particulière, non-seulement pour son mérite intrinsèque, mais plus encore parce qu'elle est le premier édifice religieux un peu important qui au XIXe siècle ait été construit en Belgique dans le style ogival. La

première pierre en fut posée le 3 juin 1841 et l'église était entièrement achevée en 1846. Bâtie sur les plans de l'architecte Berckmans, cette église forme une croix latine de 45 mètres de longeur sur 20 mètres de largeur pour les trois nefs, 30 mètres de longeur sur 10 de largeur pour les transepts. La nef centrale a 16 mêtres 50 cent. de hauteur sous clef et chaque collatéral, dont elle est séparée par des colonnes

en faisceau et à nervures

prismatiques, 8 mêtres. Les voûtes sont en tierspoint et à nervures croisées. Des meneaux flamboyants découpent les fenêtres du choeur, des transepts et des bas-côtés. La tribune d'orgue, placée en tête des

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