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Le fleuron central appartient à la famille des rosacées et la cimaise est garnie de feuilles semblables à celles du no. 1 de la planche précédente.

J'ai placé (V. fig. 3) en regard de ce chapiteau celui d'une des demi-colonnes qui portent les arcs du premier ordre de la nef, où se voit à peu près la même disposition que dans le précédent, mais les feuilles n'ont été qu'ébauchées; les volutes sont plus fortes et se lient avec les feuilles partant des caulicoles qui n'ont point été détaillées. La cimaise est aussi demeurée sans ornement. 11 n'est pas rare de trouver, comme à Langres, la nef beaucoup moins décorée que le chœur.

La fig. n°. 1, même planche, a pour but de faire connaître l'ordonnance de l'église de Langres : elle présente une des travées de la nef. On voit que le triforium est formé d'unc galerie de cintres séparés les uns des autres par des pilastres à chapiteaux corinthiens (no. 2). Trois arcades occupent chaque travée et l'arcade centrale est bouchée dans toutes les travées, les autres sont ouvertes: je me suis assuré que cette disposition a dû exister dès l'origine.

Je n'ai point l'intention de décrire la cathédrale de Langres, qui mérite un travail bien autrement étendu que je ne pourrais le faire à l'aide de notes prises rapidement, j'ai voulu tout simplement donner un spécimen de son architecture et faire connaître les dessins qu'a bien voulu me procurer M. Pinchinet. L'ensemble de cette église m'a paru du XIIe. siècle; l'ogive se dessine dans les arcades de la nef, dans les voûtes, et la manière dont les moulures sont traitées, annonce bien cette époque ; cependant il paraît, d'après les recherches de M. Pistolet de St.-Fergeux, membre de la Société française, que l'édifice fut commencé dans le XI. siècle. Il faut espérer que M. Girault de Prangey, M. de St.-Fergeux et M. Piuchinet, nous donneront un jour une histoire complète de ce bel édifice.

etc.,

NOTES

Sur la chapelle de Langon, située dans le cimetière de cette commune, arrondissement de Redon, département d'Ille-et-Vilaine;

PAR M. POLLET,

Ins ecteur des Monuments d'Ille-et-Vilaine.

La chapelle de Langon est un parallelogramme terminé par une apside, que je ne puis mieux comparer qu'à la moitié d'un four coupé verticalement et appliquée à l'extrémité est du bâtiment, dont l'orientation est de l'est à l'ouest. Intérieurement ce parallelogramme se termine par un plein-cintre formé de briques de 15 pouces de longueur sur 10 de largeur, placées sur le côté les unes contre les autres. Ce cintre vient reposer sur deux pilliers saillants, dont l'entablement se compose de 2 briques de même dimension que les précédentes, de 15 lignes d'épaisseur, et séparées l'une de l'autre par un ciment épais d'un pouce environ. Sous ce cintre était, m'a-t-on dit, une espèce de fourneau de 3 pieds de haut, de forme ronde. Au bas était une ouverture tournée vers l'apside, mais sans cheminée ou communication externe. Je ne cite ce fait que pour être exact dans la description du monument.

Sous la voûte de l'apside sont des peintures grossières, ou dont il reste encore quelques traces. On reconnaît quelques figures, et le dessin presque entier, mais informe, d'un personnage paraissant avoir une cassolette suspendue au cou et

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