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Garde-au-Riche. La chapelle, qui était à La Petite-Garde, a été démolie il n'en reste que quelques morceaux dans des constructions particulières; le château était à La Grande-Garde : il en reste peu de chose; la dernière tour s'est écroulée l'hiver dernier. C'était l'habitation des demoiselles Martin de Nantiat depuis la ruine du château de Fredaigue.

Grimodi, habitation de la famille Roffignac de Grimodi. L'ancien château, dont il reste à peine quelques vestiges, a été remplacé par une maison moderne.

Lascoux.

Leyraud, a été habité par une branche de la famille Moreau de La Tribauderie en 1650, puis par les MM. de La Châtre.

L'Essard.

Mas-de-Lavaud.

Mas-Grenoux.

Mas-la-Chèvre.

Le Monteil. On trouve dans les dépendances de ce village quelques restes de constructions romaines, que le laboureur remue tous les ans en travaillant la terre.

Puy-Haut, alias Belair.

Quinsac.

Seuil.

Le Theil.
Vauzelle.

Le Verger,
La Vergne.
Villemeudeix.

petit manoir dans une assez belle position.

Saint-Symphorien. Le chef-lieu de cette commune, composée de 847 habitants, était une ancienne cure de l'archiprêtré de Rancon. Il est situé dans les montagnes, au fond d'une gorge ouverte seulement au nord. Une excellente fontaine, qui fournit une eau toujours abondante, a seule pu déterminer la position d'un bourg dans un semblable lieu. Une église romane y fut construite sous le patronage de saint Symphorien, martyr à Autun, et l'abbé de Saint-Martial y nomma depuis 1499 jusqu'en 1656. Il ne reste que les deux murailles de la nef de cette église primitive: le XIVe siècle les a couvertes d'une voûte gothique, et a reconstruit la façade et le chevet. Elle possède aussi deux chapelles gothiques à voûtes ornées de nervures prismatiques qui donnent à son plan la forme de croix.

Un écusson portant un léopard et trois roses est sculpté sur sa porte. On remarque dans ses vitraux quatre panneaux du xvIe siècle. Elle possède des reliques de saint Martin de Tours, son patron secondaire, obtenues en 1866.

Voici les villages dont cette commune se compose :

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Chasseneuil. Par sentence du vice-sénéchal de Limoges, de l'avis du présidial du 18 décembre 1640, une chapelle devait être bâtie à La Croix-de-Chasseneuil en réparation de l'assassinat de Philippe de Douhet, écuyer, seigneur de Saint-Pardoux, commis par Pierre Faulcon, écuyer, sieur des Lèzes, et une vicairie devait y être fondée; mais, par transaction du 25 janvier 1687, Marie Faulcon, épouse de Gabriel Picon', écuyer, sieur de Chasseneuil, trésorier de France en la généralité de Limoges, s'obligea à payer le vicaire qui dirait les messes ordonnées dans l'église de Saint-Pardoux, et fut exemptée de faire bâtir la chapelle. Aujourd'hui Chasseneuil, qui appartenait il y a peu de temps à la famille Pétiot de Taillac, est divisé entre huit propriétaires.

La Cheurlerie.
Combas.

Courrieux,

anciennement Coulrieu; prieuré qui avait pour patron saint Jean l'Évangéliste. Il dépendait du prieur d'Aureil de 1570 à 1580. Par décret du 21 juin 1663, il fut uni au collége de Limoges, en ce que les RR. PP. jésuites enseigneraient un second cours de philosophie. Une branche de la famille des Tessières de Bois-Bertrand habitait ce village.

Crumaud.

La Gagnerie. Quelques membres de la famille de Roffignac de Grimodi ont pris le titre de sieur de La Gagnerie.

Grudet.

Quelques membres de la famille Benoît de Comprei

gnac ont pris le titre de sieur de Grudet.

Grudet (moulin de), sur le Vincou.

Les Guilloux.

Les Rieux-Jeunes.

Les Rieux-Vieux.

Lavaud,

château moderne dans une belle position.

Saint-Martin-de-Genovillère,

chapelle ruinée depuis le siècle dernier. Elle avait pour patron saint Martin de Tours; existait en 1572; était une annexe en 1628. Les habitants des environs continuent à aller en dévotion à ses ruines. Sa recon

struction est commencée. On a déposé sous la première pierre une plaque de plomb sur laquelle l'inscription suivante est gravée : PIO IX REGNANTE, ANNO DOMINI M D CCC LXIX, HOC PERDIU DIRUTUM SANCTI MARTINI TURONENSIS SACELLUM ÆRE COLLECTO A. LECLER, PAROCHUS, REÆDIFICAVIT.

La Ribière.
Theillet.

La Valette.

Thouron.

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Thouron, cure de l'ancien archiprêtré de Rancon. Elle dépendait du chapitre de Saint-Martial, dont l'abbé nommait les titulaires depuis 1513. Le patron était saint Pierreès-liens, ainsi que saint Martial. En 1475, Jean Faulcon, seigneur de Thouron et de Saint-Pardoux, augmenta une vicairie qui était déjà fondée. L'église fut restaurée en 1498. Le cimetière, qu'on déplace en ce moment, a une chapelle dédiée à saint Roch. Aujourd'hui c'est un chef-lieu de commune de 618 habitants.

Le château était possédé dès le xiie siècle par Pierre de Celle, chevalier, qui s'intitule seigneur de Thouron; il fut ensuite habité par la famille Faulcon, passa à la famille Dupeyrat, qui a bâti le château actuel, devint la propriété de M. Eudel, et enfin l'habitation de MM. de La Guéronnière. L'ancien château était un manoir important. Le lundi 2 mars 1438, le roi Charles VII, qui avait couché au Dorat, vint y dîner. Le 2 mars 1658, ce château fut témoin des scènes si bien décrites par M. Laforest (1) à propos de l'enlèvement d'Anne-Marie de Meilhac. Tel qu'il est aujourd'hui, le château de Thouron, construit selon le style Louis XV, est une des plus élégantes habitations du pays.

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Les Placieux.

Le Pont.

Richefort.

Saint-Morat.

Touradis.

Tricherie (étang de).
La Villette.

Vaulry, anciennement Volris, Valris, Vouris, cure de l'ancien archiprêtré de Saint-Junien, qui était à la nomination de l'abbé de Saint-Martial dès 1531. Elle a pour patrons saint Bonnet d'Auvergne et saint Remy. Aujourd'hui c'est une commune de 794 habitants. L'église est du XIIIe siècle : une réparation exécutée il y a quelques années en a fait disparaître la plupart des caractères architectoniques. On y a trouvé une statue équestre, en pierre calcaire, qui représente un chevalier terrassant un monstre à queue de serpent. Le château attenant à l'église était anciennement l'habitation de la famille de Marsanges; en 1836, il était la propriété de Mme La Bachellerie de Châteauneuf; il appartient actuellement à M. le comte de Maumigny.

On trouve dans cette commune les villages suivants :
Bretignol, - élégant petit manoir.

La Burjade.

Le Croiset. MM. de La Bastide, sieurs du Croiset et de Montplaisir, habitaient la paroisse de Vaulry dès 1 ecommencement du xvIe siècle. Leur manoir est démoli.

La Garde.

Gilardoux.

Le Mas. — Au-dessus du village de ce nom, sur le point culminant de la montagne, on a construit une chapelle hexagone sous le nom de Notre-Dame de Vaulry. Bénite en septembre 1863, elle a été agrégée au célèbre sanctuaire de Notre-Dame-de-Lorette, et enrichie de nombreuses indulgences.

Maison de la Mine. Les mines de Vaulry ont été reconnues pour la première fois au mois de mars 1813. Cette découverte importante est due à MM. Alluaud aîné et Martin, et plus particulièrement à M. de Villelume, à qui appartient le mérite d'en avoir indiqué les premiers indices. C'est sans doute un fait très-extraordinaire que l'existence d'une grande exploitation

d'étain dans le centre de l'ancienne France, qu'on avait crue jusque là entièrement dépourvue de ce métal si utile aux arts. Cette découverte devient toutefois un peu moins surprenante si l'on songe qu'elle a eu lieu dans une partie peu fréquentée du département, dont les habitants n'ont jamais dirigé leur industrie vers les recherches minéralogiques (1).

Ce gisement d'étain contient des alluvions stannifères et des filons d'étain et de wolfram.

1° Alluvions. Les alluvions se rencontrent à l'est dans la vallée de la Glaïeule; elles occupent une largeur d'environ quatre kilomètres, et elles remontent à des hauteurs variables dans les vallées latérales qui conduisent à la Glaïeule les petits cours d'eau descendant de la montagne. Au sud et à l'ouest, on les retrouve dans les vallées de Cieux et de Monsac. Leur plus grande longueur en ce point paraît être d'environ trois kilomètres. Au nord, elles remplissent les fonds des petites vallées dont le château de Berreix (commune de Blond) est le centre.

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Ces alluvions affectent dans toutes les vallées des allures uniformes elles se composent invariablement d'une couche superficielle de terre végétale tourbeuse de l'épaisseur d'un mètre en moyenne, en général trop pauvre pour être exploitée, et de couches de sables et de galets anciens, plus ou moins mélangés d'argile, d'une épaisseur variable d'un à quatre mètres. Elles contiennent tantôt de l'étain à peu près pur, tantôt du wolfram presque sans étain, le plus souvent un mélange de ces deux minerais. Les vallées de Cieux et de Monsac, ainsi que quelques autres vallées voisines, renferment en outre une portion d'or notable, mais difficile à déterminer.

Toutes les vallées sans exception ont été exploitées à des époques inconnues, et le minerai retiré des lavages a été traité sur place.

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2o Filons. Les filons reconnus se rapportent à trois directions différentes. Le groupe le plus important, et le seul qui jusqu'à présent présente un intérêt industriel, domine principalement à la pointe est de la montagne, dans la commune de Vaulry. Il contient : 4° de l'étain oxydé, cristallisé ou amorphe, avec coloration variant du jaune clair au noir; 2o du wolfram en lames cristallines de grande dimension; 3o du mispikel souvent amorphe; 4° du fer arséniaté vert bleuâtre; 5" du

(1) ALLOU, p. 306.

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