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M. Guillemot donne ensuite lecture d'une lettre de M. Bosvieux, archiviste du département de Lot-et-Garonne, qui engage la Société à acquérir du libraire Claudin trois articles comprenant plusieurs pièces importantes concernant l'histoire du Limousin.

L'assemblée vote à l'unanimité un crédit de soixante francs pour l'acquisition de ces pièces.

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M. Maurice Ardant communique à la Société une lettre de M. Mandat de Gransey, qui a découvert à La Chaise-Dieu les tombeaux et les armoiries de deux papes limousins, Clément VI et Grégoire XI. M. Mandat de Gransey n'a pas pensé qu'il y eût lieu de faire un travail à ce sujet : il se contente de signaler cette découverte à la Société.

A neuf heures, la séance est levée.

Le secrétaire-archiviste,

GUILLEMOT.

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SÉANCE DU 26 MAI 1865.

Présidence de M. BONNIN, Président.

Sont présents: MM. Maurice Ardant, Brisset, Buisson, Alfred Chapoulaud, Debord, Hervy, Guillemot, Lagrange, Lansade, Larombière, Ducourtieux, Nivet - Fontaubert, Reculès, Astaix, É. Ruben.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. Maurice Ardant réclame contre une omission faite au procès-verbal de la séance du 27 janvier dernier. Il rappelle que, à la suite de l'élection des membres du bureau, M. Lansade lui adressa quelques paroles pour le remercier, au nom de la Société, du zèle qu'il n'avait cessé d'apporter dans l'exercice de ses fonctions, ce dont il n'est nullement fait mention dans le procès-verbal de ladite séance. M. le président, tout en faisant observer que le procès-verbal dont il s'agit a été adopté, ordonne que mention de la réclamation

de M. Ardant sera insérée au procès-verbal de la présente séance.

M. Guillemot, secrétaire-archiviste, donne lecture d'une lettre dans laquelle M. Claudin, libraire à Paris, annonce qu'il a acheté, pour le compte de la Société, au prix de 56 fr., les diverses pièces manuscrites concernant l'histoire du Limousin dont il a été question à la dernière réunion. Ces pièces intéressantes, que M. Guillemot dépose sur la table des séances, seront mises aux archives et cataloguées.

M. Ruben présente les deux ouvrages suivants, offerts à la Société par M. Deloche, membre correspondant :

4° Études sur la géographie historique de la Gaule, et spécialement sur les divisions territoriales du Limousin au moyen âge, ouvrage couronné par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres : Paris, imprimerie Impériale, 1864, 1 vol. in-4;

2o Description des monnaies merovingiennes du Limousin : Paris, 1863, 1 vol. in-8.

M. le président, au nom de la Société, remercie M. Deloche, et charge M. Guillemot de vouloir bien faire un rapport sur l'ouvrage concernant les divisions territoriales du Limousin.

La Société Archéologique de Melun adresse à la Société Archéologique du Limousin le 1er volume de ses mémoires, et demande la réciprocité. Cette demande est accordée.

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Lecture est donnée par M. le secrétaire général d'une lettre, en date du 6 mai, adressée à M. le président, et dans laquelle M. Lorgue, instituteur à Montrol-Sénard, rend compte de la découverte d'un souterrain qui vient d'être faite près de cette localité. La lettre de M. Lorgue contient le passage suivant :

« Des bûcherons venaient d'arracher un chêne lorsqu'ils s'aperçurent que le terrain s'affaissait sous leurs pas. Bientôt ce fut une sorte de gouffre qui s'offrit à leurs yeux. Munis d'une lumière, ils descendirent dans le souterrain pour l'explorer... Ce matin, je me suis rendu sur les lieux, où M. l'adjoint du maire n'a pas tardé à me rejoindre. J'ai d'abord distingué une sorte de chambre circulaire, dont le sommet devait se trouver à peu de distance du sol, et sous le chêne même abattu par les bûcherons. Malheureusement la terre s'est affaissée, et couvre le sol de cette chambre jusqu'à une certaine hauteur. Par suite de cet éboulement accidentel, le souterrain va en descendant d'une manière très-sensible. A trois ou quatre mètres au-dessous du sol, une étroite galerie s'est offerte à nos yeux. A la pre

mière inspection, j'ai reconnu que le terrain a été creusé dans une roche très-tendré, ou plutôt dans un tuf silico-argileux. Le percement a dû être facile; mais il n'en a pas été de même du transport des matériaux, à cause de la profondeur et du peu de largeur du souterrain. Ce qui m'a paru singulier c'est que je n'ai pu reconnaître avec quelle scrte d'instrument a été pratiqué le percement. Ce n'est pas avec la pioche, les entailles étant trop étroites; ce n'est pas avec le pic non plus : c'est sans doute avec un instrument dont on ne se sert plus de nos jours; ce qui me porterait à croire que le souterrain doit remonter à une très-haute antiquité. Cet instrument devait avoir une arête tranchante très-aiguë et une face de moyenne largeur.

» A quelques pas de là, une nouvelle galerie s'offre à droite. Elle a seulement quelques mètres de long, et tourne subitement à angle droit, pour s'arrêter tout à coup, et ménager une sorte de niche, comme pour mieux cacher la présence d'une personne à ceux qui se seraient introduits dans le souterrain. Nous sommes donc forcés de revenir sur nos pas pour continuer l'exploration de la première galerie. Celle-ci, à peu de distance, se rétrécit tout à coup c'est une sorte de porte, ne pouvant livrer passage qu'à une personne à la fois, qui vient s'offrir à notre vue. Nous, franchissons cette porte, et nous remarquons une odeur toute particulière cette odeur me rappelle une description des catacombes, bien qu'assurément nous ne soyons pas dans un pareil lieu. Nous cherchons vainement des vestiges de l'habitation de l'homme. Les siècles ont jonché le sol de tuf, et il est des endroits où, pour avancer, nous sommes obligés de marcher sur nos genoux. Mais la galerie éloigne ses parois plusieurs personnes peuvent marcher de front sans se gèner; seulement les ravages du temps sont de plus en plus visibles, le plafond naturel est de plus en plus effondré, et nous sommes obligés de nous arrêter sans avoir atteint l'extrémité du souterrain......

» Vous me demanderez peut-être, monsieur l'Inspecteur, quelle est la forme de la voûte. Cette dernière semble affecter une forme ogivale. On a dû adopter cette forme pour la solidité du souterrain Le terrain n'offrant que peu de résistance, la pluie en eût compromis la solidité.

» Il est à désirer, monsieur l'Inspecteur, que l'administration ait connaissance de la chose : elle pourrait faire dégager la galerie des matériaux qui l'obstruent. Cet enlèvement de terres serait peut-être de nature à amener des découvertes précieuses

à l'archéologie et à l'histoire du pays. Ce souterrain a d'autant plus de prix à mes yeux que, à peu de distance, se trouvent des camps dits de César, dont l'un est parfaitement conservé. Ce dernier, situé à 4 ou 5 kilomètres seulement, se trouve dans la commune de Montrollet (Charente). A peu près à la même distance se trouve aussi un menhir appelé pierre-levée, qui a 5 à 6 mètres de hauteur. »

M. Buisson de Mavergnier donne communication d'une lettre dans laquelle M. de Cessac l'engage, ainsi que les membres de la Société Archéologique de Limoges, à assister au Congrès de Guéret. L'assemblée, tout en remerciant M. Buisson de Mavergnier de la communication qu'il a bien voulu faire, décide que, n'étant pas saisie régulièrement, elle ne peut prendre aucune décision, et que la question est du reste toute personnelle.

M. Larombière, rapporteur de la commission de réorganisation du musée, lit son rapport au milieu de l'attention générale (1). M. Buisson de Mavergnier fait, en ce qui le touche, une observation à laquelle M. le rapporteur répond en rendant hommage à l'administration actuelle et à l'honorable directeur du musée.

M. Guillemot demande de quelle manière on procèdera à l'élection du directeur. M. le rapporteur répond que le règlement nouveau est parfaitement conforme à l'idée de faire nommer le directeur par l'assemblée.

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M. Nivet-Fontaubert fait observer qu'on n'a pas statué sur une proposition antérieure tendant à laisser le musée à la ville. M. Brisset répond que l'une des propositions ne détruit pas l'autre il s'écoulera toujours un certain temps entre la proposition faite à la ville et la cession définitive, et il importe que le musée soit bien administré pendant cet intervalle. M. le président demande à M. Nivet s'il a une proposition à faire à ce sujet. M. Nivet répond qu'il a seulement voulu demander un éclaircissement. M. Maurice Ardant croit qu'il serait bon de ne pas voter d'enthousiasme, et de renvoyer le vote à la prochaine séance. - M. le président demande à l'honorable membre s'il veut faire une proposition formelle à cet égard. M. Maurice Ardant déclare retirer sa proposition. — Le projet de règlement, voté d'abord par paragraphe, est ensuite adopté dans son ensemble.

(1) Voir ce rapport à la suite des procès-verbaux.

M. Garrigou-Lagrange, rapporteur de la commission pour l'organisation des travaux de la Société, donne lecture de son rapport. Après plusieurs observations, auxquelles répond M. le président, l'assemblée renvoie la discussion du rapport à la prochaine séance.

M. Buisson de Mavergnier, délégué de la Société au Congrès des Sociétés savantes, qui s'est tenu à la Sorbonne au mois d'avril dernier, lit une relation des faits qu'il a cru dignes d'être communiqués à l'assemblée. M. le président remercie M. Buisson de Mavergnier, et déclare la séance levée.

Le secrétaire général,

É. RUBEN.

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SÉANCE DU 30 JUIN 1865.

Présidence de M. BONNIN, Président.

Sont présents: MM. Maurice Ardant, Ardant du Masjambost, Bardinet, Buisson de Mavergnier, Alfred Chapoulaud, Ducourtieux, Garrigou-Lagrange, Guillemot, Hervy, Lansade, Larombière, É. Ruben, et MM. Talabot et Lemas, qui n'arrivent qu'après le vote pour le directeur du musée.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu, et adopté après quelques explications entre MM. Maurice Ardant, Buisson de Mavergnier et Guillemot.

Depuis la dernière séance, quelques dons ont été faits soit au musée, soit à la bibliothèque de la Société. (Voir la liste à la fin du volume.) Remercîments aux donateurs.

L'ordre du jour est l'élection de MM. les directeur et sousdirecteurs du musée. Conformément à la décision prise à la dernière séance, il est arrêté qu'il y aura deux scrutins : le premier, pour l'élection du directeur du musée; le second, pour l'élection des quatre sous-directeurs. On procède à l'élection.

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