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COUPE TRANSVERSALE DU RÉCEPTACLE (grossissement, 19 diam.)

A Conceptacles placés autour du réceptacle, les uns contre les autres, et faisant saillie à la surface.

B Thèques cylindriques, très nombreuses, sortant des conceptacles Ouverture des conceptacles, résultant de la déchirure du sommet conique.

C

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E Tégument externe, cellulaire, plus dense que l'intérieur du réceptacle et recouvrant les conceptacles, en en suivent les contours.

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Fig. 3. COUPE LONGITUDINALE DU RECEPTACLE (gross 19 diam.)

Conceptacles.

B Thèques cylindriques sortant des conceptacles.

C Ouverture, par déchirure, du sommet des conceptacles.

D Intérieur du réceptacle.

E Tégument cellulaire externe.

Fig. 4. Conceptacle considérablement grossi, déchiré à sa partie supérieure, et laissant sortir les thèques.

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Fig. 5. Quatre thèques cylindriques, remplies de spores très allongées.

Fig. 6. Fragment du mycelium pris dans l'épaisseur du cocon, et en Occupant surtout la face interne.

développent toujours sur des matières organiques, animales ou végétales, mortes ou mêmes vivantes.

Pour les champignons, ces matières organiques remplacent le sol et leur fournissent les éléments nécessaires à leur nutrition.

Les champignons ont, de tout temps, attiré l'attention, tant par leur forme ou leur couleur que par leur disposition même à la surface du sol, et comme autrefois leur mode de végétation était à peu près inconnu, on s'en tenait aux explications les plus fantastiques. Les légendes des «< cercles de sorciers, cercles de magiciens, rondes du diable, » que l'on entend encore raconter dans nos campagnes, n'ont pas d'autre origine.

Mais de tous les champignons, ceux qui nous surprennent le plus sont, évidemment, les champignons parasites des animaux vivants, les champignons entomogènes.

Ce sont surtout les insectes, à l'état de larve ou de chrysalide, qui sont le théâtre des exploits de ces singuliers végétaux. La substitution de la plante à l'animal a souvent intrigué, au plus haut point, les voyageurs qui, ne pouvant expliquer le fait, l'ont simplement raconté, tel qu'ils l'ont observé, sous les titres de « Insectes plantes; Guêpes végétantes, etc. »>

Voici ce qu'écrit, à ce sujet, le comte d'Ursel dans son livre Sud-Amérique :

« L'insecte qui devient plante se trouve non loin du parterre où croissent les spécimens de botanique insecti<< vore dont je viens de parler. (Il s'agit du Nepentes phyl« lamphora.) Il ressemble à une grosse larve, dont le « corps cependant est articulé et dur à l'extérieur. Au << moment de passer de vie à trépas, il s'enterre à la pro« fondeur de quelques centimètres. Là, ce singulier «< coléoptère meurt et pousse. Je l'ai eu entre les mains

<< ayant encore sa forme primitive, et déjà, comme la « Daphné de la fable, ses pattes avaient commencé à « germer. Peu à peu il grossit et devient tubercule, ressem<«< blant assez à une pomme de terre, mais rappelant tou« jours sa conformation première. Puis la tige se développe << au point de devenir une plante. Est-ce bien l'insecte qui « pousse réellement, ou ne seraient-ce pas certaines «graines qu'il aurait avalées avant de mourir, qui germent « ainsi? C'est, je l'avoue, ce que je n'ai pu éclaircir; et, «malheureusement, les témoins journaliers d'un fait aussi « bizarre n'ont pu me l'expliquer. »

La figure de l'insecte et de la plante que donne l'auteur montre qu'il s'agit d'un champignon entomogène.

On sait aujourd'hui que les myxosporés se comportent tantôt comme des animaux, tantôt comme des végétaux, et qu'ils semblent établir le passage entre les deux règnes organiques (de Bary-Wigans); que beaucoup de maladies, telles que le muguet (produit par l'oïdium albicans (Rob), la teigne (produite par le Herpes tonsurans (Malm.), peutêtre la tuberculose même, sont dues à des champignons. Quel vaste champ livré aux investigations! Que de choses à découvrir, malgré les nombreux travaux mycologiques de ces derniers temps! Que de bonnes fortunes ménagées à ceux qui s'occupent de cette partie si attrayante de la botatique!

Le 16 juillet dernier, j'ai eu le bonheur de trouver, aux environs de Cluny, dans les bois de Côte, un champignon entomogène, qui appartient au genre Sphæria (Lin.) (spores renfermées dans des thèques; thèques renfermées dans des conceptacles; déhiscence des conceptacles se faisant par une petite ouverture à leur extrémité mince et saillante). (Classification du docteur Léveillé).

Les sphéries entomogènes trouvées en Europe sont, si je ne me trompe, au nombre de quatre :

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