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Les portes n'ont-elles qu'une seule ouverture, ou un pilier les divise-t-il par le milieu ? Au-dessus de l'ouverture ou des deux ouvertures y a-t-il un bas-relief ? Que représente-t-il ? De quelle dimension sont les figures ?

26. Entre-t-on immédiatement dans l'église, ou existet-il un porche en dedans ou en dehors du portail ?

27. Le toit de l'église est-il plat ou aigu, recouvert en tuiles, en ardoises ou en plomb? entouré de galeries de pierre sculptées à jour?

28° Quelle est la forme de la corniche ou couronnement? Est-elle portée par des petites pierres carrées représentant des bouts de solives et terminées par des figures ordinairement monstreuses d'hommes ou d'animaux ou par de petites arcades, ou par des espèces de consoles ou modillons? Est-elle accompagnée de trèfles ou quatre feuilles en creux? Consiste-t-elle en moulures ou en un ornement courant dans lequel il entrerait des feuillages?

29o Les murs sont-ils soutenus par des contreforts? sont-ils détachés et les soutiennent-ils au moyen d'arcsboutants ? sont-ils simples ou ornés de sculptures?

30° L'église est-elle surmontée d'une ou de plusieurs tours? Sur quelle partie de l'édifice ces tours sont-elles placées ? Quelle est leur forme? Sont-elles rondes, carrées, octogones ? Renferment-elles un escalier ? De quelles formes sont leurs fenêtres ou ouvertures? Se terminent-elles par une plate-forme? Sont-elles surmontées d'un toit ou d'une flèche ? Ce toit ou cette flèche sontils en pierre ou en bois ? recouverts en ardoises, en tuiles ou en plomb ?

31° A-t-il existé dans la commune d

une ancien

ne abbaye ou un ancien couvent ? De quel ordre ? Sous

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quelle invocation ? Reste-t-il quelques fragments des bâtiments conventuels ? Le cloître subsiste-il ?

32. Trouve-t-on dans les carrefours ou dans le cimetière des croix de pierre sculptées ? Quelle est leur dimension? Sont-elles ornées de sculptures ?

33° S'il existe des chapelles isolées, sont-elles voisines de quelque fontaine fréquentée par des malades? Y vat-on en pèlerinage ? Ces pèlerinages ont-ils surtout lieu le jour ou la veille de la fête du saint ? Quels usages locaux et cérémonial singulier y remarque-t-on ? Quel genre de malades s'y rendent particulièrement ?

34° Existe-t-il dans la commune d

un ancien château ? Est-il fortifié ? Est-il en ruines ou en bon état d'entretien, habité ou abandonné ?

35° S'il est fortifié, les tours sont-elles rondes ou carrées, tronquées par le haut ou couronnées de créneaux ? Est-il entouré de fossés ? Avec ou sans machicoulis ? Y a-t-il un donjon ? Y a-t-il des souterrains?

36° De quelle forme et de quelle dimension sont les fenêtres ? Sont-elles simples ou décorées ?

37° À l'intérieur les cheminées sont-elles grandes ? Sont-elles ornées de sculptures en pierre, en marbre ou en bois ? Les plafonds et les lambris sont-ils peints ou sculptés? Voit-on sur les murailles des traces des anciens blasons ? Quels étaient les propriétaires avant 1789 ? Les vieillards de la commune savent-ils quelque tradition relative au château ?

38. Existe-il dans la commune quelque autre maison ornée de peintures, de sculptures ou de décorations, soit en bois, soit en pierre ?

39° Enfin a-t-on connaissance, soit dans le château, soit dans l'église, soit partout ailleurs, de quelque tableau,

tapisserie, ancien meuble sculpté, titres ou archives, médailles, portraits de famille, ornements d'autel, et de tous autres objets remontant à une époque plus ou moins reculée ?

NOTICE

SUR LE BOURG DE BRILLAC

(ARRONDISSEMENT DE CONFOLENS),

Rédigée par M. de Verdilhac père,

Ancien Conseiller à la Cour royale de Limoges,

D'APRÈS LES NOTES RECUEILLIES PAR M. de Verdilhac fils,

Ancien Magistrat.

Suivant quelques auteurs, les lieux dont les noms contiennent brica, briga, bira, sont pour la plupart situés sur des hauteurs; ce qui porte à croire que c'est de sa situation que Brillac a pris son nom.

Le bourg est fort ancien; son château était fortifié, et l'enceinte des murs renfermait aussi l'église et une partie des habitations particulières appelée le Fort. On ne pouvait y pénétrer que par un pont-levis.

Le château était bâti à la romaine, en gros quartiers

de pierres liés par un ciment qui avait acquis la dureté du rocher. Une ancienne procédure attestait avant la révolution qu'il avait été détruit et rasé par les troupes du roi sous les ordres du S de Sauvebœuf, mais on ne sait à quelle époque.

Il fut ensuite reconstruit à la moderne et démolien vertu de la loi du 13 pluviôse an XI. Un particulier du pays l'avait acquis de l'administration centrale de la Charente par suite de l'émigration de M. de Conflans.

Clément de Brillac, seigneur en partie de la châtellenie de Brillac, curé du même lieu, prieur commandataire de Notre-Dame du château de Loudun, évêque de Saint-Papoul, qui vivait en 1544, fit construire deux fontaines en briques appelées fontaines du Prêtre, pour fournir de

l'eau au château.

A la tête de la rue Férade se trouve la fontaine Gaillard. L'eau y est conduite par un aquéduc souterrain qui paraît venir de l'enclos du château. Près de cette fontaine est un reste de mur à la romaine qu'on a essayé inutilement de démolir. On croit que cette construction formait le déversoir de la fontaine.

La rue Férade était une voie romaine de la classe de celles que l'on désigne aujourd'hui sous le nom de Chemins ferrés. Cette voie conduisait à Confolens en passant par le Pont-Birot, qui était aussi un ouvrage romain. Les pierres de ce pont étaient carrées et jointes avec du ciment; le peuple le désignait sous le nom de Pont-du-Diable, parce que sa solidité lui faisait croire qu'il ne pouvait être l'ouvrage des hommes. Depuis des siècles il ne restait qu'une arche de ce pont, et cette arche n'était formée que des pierres de la première assise de la voûte, placées sur la rivière d'Issoire, sans supports d'aucun côté.

Les piétons passaient la rivière en grimpant d'un côté du demi-cercle et en descendant de l'autre avec précaution. Un nouveau pont remplace cette arche qui s'est écroulée il y a quelques années.

Le château s'appelait autrefois la Tour de Brillac. On voit, à l'article Saint-Nectaire du supplément de Moréri, que Jeanne de Rabaynes, fille de Paul, seigneur d'Usson et de la Tour de Brillac, épousa en 1633 le seigneur de Saint-Nectaire. Le grand pré se nomme encore le pré de la tour.

Ce Rabaynes, seigneur d'Usson, avait souvent des rixes avec le seigneur du fief de Lalande.

Le château de Brillac était défendu par trois petites forteresses placées en avant. L'une était au-dessous du lieu nommé la Vilatte; un autre sur un coteau, près le pont Aurot; la troisième et la plus considérable se trouvait au village de la Forêt.

On dit que ce dernier bâtiment servait d'habitation aux sœurs des seigneurs de Brillac qui avaient renoncé au mariage.

Il y avait dans la seigneurie et paroisse de Brillac, dix ou douze petits seigneurs de fiefs, possédant des châteaux avec tours, fossés et pavillons, à simple clôture, mais sans fortifications, parce que, suivant la coutume de Poitou, il n'y avait que les seigneurs châtelains qui pussent avoir des châteaux-forts.

L'église de Brillac était autrefois une collégiale de douze chanoines, dont l'un était curé. Ce chapitre fut réuni à celui du Dorat.

En mémoire de l'existence du chapitre, les curés de Brillac célèbrent l'office canonial en entier les quatre fêtes annuelles; les vêpres étaient chantées les samedis et

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