Berryer et ses contemporains d'après une correspondance inédite

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E. Dentu, 1873 - 35 pages
 

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Page 26 - Je compterais aller à Péronne ou à Saint-Quentin y ramasser tout ce que j'aurais de troupes, faire un dernier effort avec vous, et périr ensemble, ou sauver l'État ; car je ne consentirai jamais à laisser approcher l'ennemi de ma capitale.
Page 26 - Mais suspendons mes douleurs sur les malheurs domestiques, et voyons ce qui se peut faire pour prévenir ceux du royaume. « La confiance que j'ai en vous est bien marquée, puisque je vous remets les forces et le salut de l'État. Je connais votre zèle, et la valeur de mes troupes; mais enfin la fortune peut vous être contraire. S'il arrivait ce malheur à l'armée que vous commandez, quel serait votre sentiment sur le parti que j'aurais à prendre pour ma personne...
Page 25 - Vous voyez mon état, monsieur te Maréchal, il ya peu d'exemples de ce qui m'arrive, et que l'on perde dans la même semaine son petit-fils, sa petite-belle-fille et leur fils, tous de très-grande espérance, et très-tendrement aimés. Dieu me punit : je l'ai bien mérité : j'en souffrirai moins dans l'autre monde.
Page 26 - Je sais les raisonnemens des courtisans : » presque tous veulent que je me retire à Blois, • et que je n'attende pas que l'armée ennemie • s'approche de Paris; ce qui lui seroit possible » si la mienne étoit battue. Pour moi, je sais » que des armées aussi considérables ne sont ja> mais assez défaites pour que la plus grande » partie de la mienne ne pût se retirer sur la • Somme. Je connois cette rivière : elle est très» difficile à passer; il ya des places qu'on peut
Page 26 - Paris ; ce qui lui serait possible si la mienne était battue. Pour moi, je sais que des armées aussi considérables ne sont jamais assez défaites pour que la plus grande partie de la mienne ne pût se retirer sur la Somme. Je connais cette rivière ; elle est très difficile à passer ; il ya des places qu'on peut rendre bonnes.
Page 34 - Je meurs avec la douleur de n'avoir pas vu le triomphe de vos droits héréditaires, consacrant l'établissement et le développement des libertés dont notre patrie a besoin. Je porte ces vœux au ciel pour Votre Majesté, pour Sa Majesté la reine, pour notre chère France. . Pour qu'ils soient moins indignes d'être exaucés par Dieu, je quitte la vie armé de tous les secours de notre sainte religion.
Page 34 - O mon Roi, on me dit que je touche à ma dernière heure. « Je meurs avec la douleur de n'avoir pas vu le triomphe de vos droits héréditaires, consacrant le développement des libertés dont la France a besoin.
Page 26 - Je connois votre zèle et la valeur de mes troupes : mais enfin la fortune peut vous être contraire. S'il arrivoit ce malheur à l'armée que vous commandez, quel seroit votre sentiment sur le parti que j'aurois à prendre pour ma personne ? » A une question aussi grave et aussi importante...
Page ii - Le manque d'énergie, à l'époque où nous vivons, l'absence des «apacités, la nullité ou la dégradation des caractères, trop souvent étrangers à l'honneur et voués à l'intérêt, l'extinction du sens moral et religieux, l'indifférence pour le bien et le mal, pour le vice et la vertu ; le culte du crime ; l'insouciance ou l'apathie avec laquelle nous assistons à des événements qui, jadis, auraient remué le monde ; la privation des conditions de vie qui semblent nécessaires à l'ordre...
Page 31 - ... fermente-t-il ? Messieurs , c'est l'histoire du genre humain dans toutes les sociétés. On monte de classe en classe, les sommités s'effacent et disparaissent, et les classes inférieures arrivent au sommet. La bourgeoisie , la classe moyenne...

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