Recherches bibliographiques sur le Télémaque [of F. de Salignac de la Mothe Fénelon] les Oraisons funèbres de Bossuet et le Discours sur l'histoire universelle [of Bossuet] par M***.

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Popular passages

Page 65 - Cambrai eût rendu son Mentor un peu moins prédicateur et que la morale fût répandue dans son ouvrage un peu plus imperceptiblement et avec plus d'art. Homère est plus instructif que lui, mais ses instructions ne paraissent point préceptes, et résultent de l'action du roman, plutôt que des discours qu'on y étale: Ulysse, par ce qu'il fait, nous enseigne mieux ce qu'il faut faire que par tout ce que lui ni Minerve disent. La vérité est pourtant que le Mentor du Télémarfue dit des choses...
Page 2 - Il ne fit cet ouvrage que lorsqu'il fut relégué dans son archevêché de Cambrai. Plein de la lecture des anciens, et né avec une imagination vive et tendre, il s'était fait un style qui n'était qu'à lui, et qui coulait de source avec abondance. J'ai vu son manuscrit original: il n'ya pas dix ratures. Il le composa en trois mois, au milieu de ses malheureuses disputes sur le quiétisme, ne se doutant pas combien ce délassement était supérieur à ses occupations. On prétend qu'un domestique...
Page 64 - Il ya de l'agrément dans ce livre , et une imitation de l'Odyssée que j'approuve fort. L'avidité avec laquelle on le lit fait bien voir que si on traduisait Homère en beaux mots, il ferait l'effet qu'il doit faire, et qu'il a toujours fait.
Page 49 - Il aurait fallu que j'eusse été non seulement l'homme le plus ingrat, mais encore le plus insensé pour y vouloir faire des portraits satiriques et insolents. J'ai horreur de la seule pensée d'un tel dessein. Il est vrai que j'ai mis dans ces aventures toutes les vérités nécessaires pour le gouvernement et tous les défauts qu'on peut ayoir dans la puissance souveraine; mais je n'en ai marqué aucun avec une affectation qui tende à aucun portrait ni caractère.
Page 20 - qui aspirent à être heureux. Ce poème épique, quoi» qu'en prose, met notre nation en état de n'avoir rien » à envier de ce côté-là aux Grecs et aux Romains. La » fable qu'on y expose ne se termine point à amuser » notre curiosité, et à flatter notre orgueil.
Page 20 - ... tendent les peuples qui aspirent à être heureux. Ce poëme » épique, quoiqu'en prose, met notre nation en état de n'a» voir rien à envier de ce côté-là aux Grecs et aux Romains. » La fable qu'on y expose ne se termine point à amuser notre » curiosité, et à flatter notre orgueil. Les récits, les descrip...
Page 14 - J'aperçus dans l'assemblée beaucoup de gens qui ne pouvaient goûter cet avis ; car la plupart des hommes, éblouis par les choses éclatantes, comme les victoires et les conquêtes, les préfèrent à ce qui est simple, tranquille et solide, comme la paix et la bonne police des peuples. Mais tous les vieillards déclarèrent que j'avais parlé comme Minos.
Page 43 - Télémaque faites sur les précédentes, en Hollande et ailleurs, et accompagnées de remarques satiriques, où l'on prétend donner la clef de ce livre, en appliquant à Louis XIV, et aux principaux personnages de sa cour, les portraits et les actions de ceux que l'auteur met en scène pour conduire sa fable. La première de ces éditions fut publiée en 1719, à Rotterdam (1), en deux vol.
Page 65 - Fictions bien imaginé, &c. : mais, sans doute, ce qui a le plus contribué au grand succès de la Pièce, est que l'Auteur y parle selon le goût des Peuples, et principalement des Peuples qui, comme la France, ont le plus senti les mauvaises suites de la Puissance arbitraire, qu'il a touchées et bien exposées.

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