partie de la Société, M. le professeur Perkins, chargé depuis plusieurs années de la construction de la plus grande partie des cartes publiées à l'établissement géographique de Bruxelles.

M. le lieutenant Alex. Burnes écrit de Londres pour faire hommage à la Société d'un exemplaire de son Voyage à Bokhara, accompagné de la carte des contrées qu'il a parcourues, et sur laquelle se trouve tracé son itinéraire. M. Eyriès veut bien se charger de rendre compte de cet ouvrage.

M. Beke écrit également de Londres pour faire hommage à la Société d'un ouvrage qu'il a publié sous le titre de Originės biblicce or researches in primeval history. Remercimens.

M. Eyriès offre à la Société, de la part des auteurs , la première feuille de la Carte sélénographique publiée par MM. Beer et Madler. M. Corabouf est prié de vou loir bien rendre compte de cette carte lorsqu'elle sera terminée.

M. Eyriès offre aussi, de la part de madame veuve Brué, deux cartes de l'Amérique méridionale, l'une en quatre feuilles, l'autre en une seule. Ces cartes, dont M. Brué surveillait la gravure au moment de son décès, viennent d'être terminées et livrées à la publicité.

M. Eyriès est prié de transmettre à madame veuve Brué les remercimens de la Société pour la remise de ces deux cartes qui sont reçues avec un vif intérêt.

M. d'Avezac, en rendant justice avec ses collègues au mérite et à la beauté des cartes qui sont en ce moment sous les yeux de l'assemblée, ne peut se dispenser d'y relever hautement une particularité dont il vient d'être frappé quant à la détermination des limites communes des Guyanes française et portugaise : elle consiste dans l'indication de ces limites à l'Oyapok, c'est-à-dire aussi loin que les prétentions les moins justifiées des Portugais se soient jamais avancées. La fixation définitive des limites dont il s'agit est, il est vrai, une question diplomatique encore pendante; mais elle est fondée sur une question géographique qu'il importe de poser nettement. Les derniers traités ont remis les deux pays sous l'empire du traité d'Utrecht, qui attribuait au Portugal les terres du Cap Nord situées entre la rivière des Amazones et celle de Japoc ou de Vincent Pinson, et interdisait aux Français de dépasser cette même rivière de Vincent-Pinson. Or, nul géographe ne peut avoir l'idée de contester que la rivière de Vincent-Pinson la plus septentrionale, est celle que La Condamine à reconnue à quelques milles du Cap Nord, et auprès de laquelle il existe une autre petite rivière portant le nom de Japoc. De fait, nous avons conservé jusqu'en 1793 une mission et un poste militaire au Macari, à la hauteur du Cap Nord.

M. Eyriès appuie l'observation de M. d'Avezac de considérations puisées dans l'histoire des navigations de Vincent Pinson, dont il a fait une étude particulière, ce qui lui a donné l'occasion d'examiner avec une attention spéciale la question qui vient d'être rappelée.

M. Jomard communique à l'assemblée quelques détails qui lui sont parvenus sur les circonstances qui retardent la publication des cartes du voyage du capitaine Ross. Il dépose sur le bureau une carte que vient de publier M. Arrowsmith, et sur laquelle on a indiqué en petit, d'après des documens originaux, les nouvelles découvertes du capitaine au nord de l'Amérique.

Le même membre annonce que le voyage de M. Linant dans l'intérieur de l'Afrique orientale a été différé

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jusqu'ici par ses fonctions d'ingénieur des canaux de la Haute-Égypte, et qu'il va l’être encore par le travail important que vient de lui confier le vice-roi.

M. Linant est chargé du barrage qu'on doit exécuter à Bathn el-Beqreh (ventre de la vache), afin de soutenir le niveau du Nil à une plus grande élévation, et alimenter ainsi, au profit de l'agriculture, trois grands canaux dont la prise d'eau sera de ce côté, savoir, un canal qui traversera le Delta du sud au nord, un autre à l'orient de la branche de Dariette, et le troisième à l'occident de la branche de Rozette.

M. Roux de Rochelle rend compte de l'ouvrage de M. le docteur Guyétant sur l'agriculture et la géographie physique du Jura.

Renvoi de ce rapport au comité du Bulletin.

Le même membre lit une notice sur les voyages de M. J.-B. Barthélemy de Lesseps, compagnon de Lapérouse, mort récemment consul général de France à Lis. bonne.

La Commission centrale entend avec intérêt la lecture de cette notice, et elle la renvoie au comité du Bulletin.

Séance du 18 juillet.

M. le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la dernière séance.

Ce procès-verbal est adopté après quelque discussion, sauf révision d'un paragraphe auquel il paraît convenable de ne donner qu'un moindre développement.

M. le commandant Delcros, nommé membre de la Commission centrale à la dernière assemblée générale , , adresse ses remercimens à la Société, et promet de contribuer activement à ses travaux.

M. Baradère fait hommage à la Société, tant en son nom qu'en celui de ses collaborateurs, des cinq premières livraisons de la Collection des antiquités mexicaines. Il demande qu'un rapport soit fait à la Société sur cet ouvrage, et qu'elle veuille bien prendre une décision pour le prix relatif à la description des ruines de Palenqué. Il annonce en outre qu'il doit partir le premier septembre prochain avec une expédition composée de deux dessinateurs, d'un ingénieur-géographe, d'un naturaliste, etc. L'expédition ira débarquer dans le Yucatan, afin d'explorer une ancienne ville qui se trouve à environ douze lieues de Mérida; elle se rendra ensuite dans l'île d'El Carmen, à Palenqué, à Chiapas , Mitla ,

છે Xochicalco , Tezcuco et Mexico. Il prie la Société de vouloir bien lui remettre une série de questions et des instructions détaillées.

La Commission centrale adresse de vifs remercimens à M. Baradère pour l'envoi de son intéressante publication. M.Jomard, déjà chargé du rapport sur la première livraison, est prié de rendre compte des livraisons suivantes, et de proposer des questions supplémentaires au programme publié. Enfin il sera répondu à M. Baradère que la Commission regrette de ne pouvoir décerner le prix avant l'assemblée générale qui suivra le 31 décembre 1835, époque de l'expiration du concours.

M. Vaughan, bibliothécaire de la Société philosophique américaine de Philadelphie, envoie au nom de cette Société la troisième partie du volume iv de ses Transactions. Remercîmens.

MM. Albert-Montémont et Arthus-Bertrand offrent à la Société, le premier, la 21° livraison de sa Bibliothèque universelle des voyages, dernier volume des Voyages autour du monde, comprenant les relations des naviga

leurs français du dix-neuvième siècle, Baudin, Freycinet, Duperrey, Dumont-d'Urville, Tromelin, Bougainville fils et Laplace; le second, les Voyages du capitaine Busil Hall, de la marine anglaise , au Chili, au Péron et au Mexique. — Remercîmens.

M. Jomard dépose sur le bureau le procès-verbal de la première assemblée générale de la Société géographique de Berlin, lequel lui a été adressé par M. Ritter pour être offert à la Société de Paris.

M. Roux de Rochelle annonce le départ prochain de M. Codrika , consul de France à Campêche. Il fait part de son desir d'entrer en correspondance avec la Société, et il demande qu'une série de questions lui soit adressée.

Le même membre communique le dénombrement de la population des provinces Chiliennes de Valdivia et de Chiloë, fait en 1831. — Renvoi au comité du Bulletin.

L'heure avancée ne permet pas d'entendre la lecture de différentes communications de MM. Jomard et Warden.

OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ.

Séance du 4 juillet 1834.

Par M. Al. Burnes : Travels into Bokhara being the account of a journey from India to Cabool, Tartary and Persia; also narrative of a voyage on the Indus from the sea to Lahore with presents from the king of GreatBritain, etc., in the years 1831, 32 and 33, by lieut. Alex. Burnes, with an entirely new map, etc. 3 vol. in 8°. Londres, 1834.

Par madame veuve Brué : Nouvelle carte de l'Amérique méridionale et des iles qui en dépendent, dédiée à