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sur un pont en pierre, une rivière près du village de Radars, et passe ensuite par un pays

de montagnes.

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DESTERDJIN, II verstes.

Ville de 600 maisons, ou 3,000 habitans. En 1787, ce n'était qu'un village , aujourd'hui ville considérable située dans une plaine, au pied d'une montagne.

La route traverse une forêt, passe ensuite au pied d'une montagne, près de là on voit un caravanserai qui n'est pas encore achevé.

ABDOUI, 24 verstes.

Village de 800 maisons, ou 4,000 habitans. Il est situé dans une petite et jolie vallée plantée de chênes.

La route parcourt la plaine de Desterdjin, ensuite elle gravit la longue et fatiguante chaîne nommée PiraiZoun, et la traverse au passage nommé Dokter, enfin elle passe par la vallée d'Abdoui.

KAZROUN, 36 verstes.

Ville de 4,000 maisons, ou 20,000 habitans. Elle est située dans une plaine. Elle occupe une grande surface, mais ses murs sont presque tous en ruine; à peu

de distance de la ville, on voit les vestiges de l'ancienne ville de Chapour.

La route passe par la vallée d'Abdoni , et ensuite traverse une montagne. Dans le point le plus difficile de la descente, on a construit une route et pratiqué des parapets. On traverse ensuite un marécage qui est formé par l'extrémité d'un lac qui s'étend au sud, ensuite on trouve une chaussée appelée Pouli-aab-Guini. Enfin on traverse la plaine de Karzoun. KHAUMARIDGE, 8 verstes.

8 Village de 500 maisons, ou 2,500 habitans. Il est situé dans une plaine du même nom, dont l'étendue est de sept verstes de longueur sur deux de largeur.

La route de Kazroun à Khaumaridge passe par le village de Dires et quitte la plaine de Kazroun. Elle tra verse ensuite des montagnes au passage nommé TerguiTour-Koun, et après elle, passe par la plaine de Khau. maridge.

Khicht, 24 verstes.

Village de 6oo maisons, ou 3,000 habitans. Il est situé dans une plaine.

La route traverse la plaine de Khouinaridge, atteint le sommet de hautes montagnes, où l'on rencontre par fois des passages dangereux. Après avoir atteint le pied du versant opposé des montagnes, on cotoie une rivière quí a sa source près de Chapour, ensuite la route traverse encore une haute montagne nommée Moullouh, et passe par le village de Konarai-Takt, à cinq verstes avant d'arriver à Khicht.“

Daliki, 18 verstes,

Village de 1,coo maisons, ou 5,000 habitans. Il est considérable et défendu par un fort. On y voit plusieurs

ry jardins plantés de palmiers , et des sources d'eaux chaudes. Une petite rivière le traverse.

A quatre verstes de Khicht , la route commence à gravir des hautes montagnes qui appartiennent à la chaîne de Cotul. En les descendant, la route longe les bords d'une rivière pendant deux verstes, et ensuite on la traverse à gué trois fois, et après six verstes gravissant encore des montagnes, on arrive à Daliki.

BIRASGOUN ou BORAZJOUN, 37 verstes.
Ville de 2,000 maisons, ou 10,000 habitans. Elle est

entourée de murailles, et fait ,. avec Abouchir, un com. merce important de coton, tabac et froment.

En partant de Daliki, la route parcourt des montagnes pendant vingt-huit à trente verstes : elles sont presque entièrement de roc. Le chemin y est difficile et mauvais. Avant de commencer à gravir ces montagnes, on traverse un ruisseau plein de naphte. Douze verstes, avant d'arriver à Birasgoun, on trouve plusieurs villages sur la droite et sur la gauche, dans un terrain peu ac. cidenté.

ALICHANGI, 21 verstes.
Village de 150 maisons, ou 750 habitans.

En sortant de Birasgoun, la route traverse un pays cultivé où l'on voit beaucoup de plantations d'arbres. Ensuite elle passe près du petit fort Koch-Aub, après deux verstes, par le village d'Amadieh, et enfin elle traverse une petite rivière qui se jette dans la mer, et dans la direction de l'ouest, on arrive à Alichangi.

ABOUCHIR.

Ville et port, sur le golfe Persique. Latitu. 28° 59'. 6,000 habitans Persans, Indiens et quelques Arabes. Elle est située sur une presqu'île, entourée par la mer et par des marécages. Mauvais climat, il y règne des

. vents violens, une grande sécheresse et des exhalaisons inalsaines. Les ophtalmies y sont endémiques. Elle commerce avec les Indes et l'Arabie. Les Anglais seuls, parmi les Européens , y font le commerce.

La route d'Alichangi à Abouchir se dirigeant à l'est, traverse, pendant huit verstes, des marécages qui se prolongent jusqu'au port d’Abouchir: elle se dirige ensuite vers le pic d'Halila , et près de six verstes, aboutit à Abouchir.

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DESCRIPTION

DU QUARTIER DE SAINTE-CATHERINE

ET DR SES ENVIRONS

(Ile de Cuba).

:

La contrée, tracée sur la carte ci-jointe, figure un triangle, formé, au sud, par la chaîne de montagnes, dites de la Sierra Maestra, du limon, et en partie par les côtes; au nord, par les monts d'latera, du Liban, du Taurus, et le prolongement de cette chaîne; enfin, à l'est , par la ligne tirée de l'extrémité de la baie de Guantanamo, au mont Iatera. Sa surface carrée est d'environ cent quarante lieues; elle est divisée en plusieurs quartiers (partidos), où l'on compte trois villages, savoir le Saltadero, le Tiguabo, le Caney, et à-peu-près cinq cent cinquante propriétés rurales, y compris les hâtes, ou grands pâturages. Dix-huit mille nègres et hommes de couleur cultivent ces campagnes; le nombre des blancs ne s'élève pas à plus de deux mille. Ces différens quartiers sont administrés par des chefs appelés capitanes de partido, qui réunissent l'autorité civile et militaire. Le Saltadero et le Tiguabo sont les seuls points où il y ait quelques soldats espagnols commandés par un officier, qui réside dans le premier de ces villages.

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Avant le défrichement assez récent des terres il n'existait, dans cette contrée, primitivement couverte d'immenses forêts, que des hâtes où l'on élevait des bestiaux; faute d'hôtelleries, les propriétaires de ces

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hâtes étaient obligés, comme ils le sont souvent encore, de donner l'hospitalité aux voyageurs. Ce ne fut que, lorsque de nombreux colons, presque tous réfugiés de Saint-Domingue, vinrent apporter, dans cette île, leur active industrie et les débris de leurs anciennes fortunes, que ce vaste territoire prit un aspect nouveau, que

des établissemens agricoles furent fondés, et qu'eut lieu la formation des quartiers, auxquels on donna les noms des principaux hâtes, ou celui des rivières.

On remarque dans cette partie de l'île de Cuba, au milieu des bois épais qui l'ombragent encore, quelques belles plaines arrosées par de nombreuses rivières qui descendent des montagnes environnantes ; les principales sont: le Guantanamo, le laibo, le Goaso et Arroyohondo; la première, qui est aussi la plus importante, reçoit le laibo, ainsi que plusieurs autres torrens, et se jette ensuite dans la vaste baie à laquelle elle a donné son nom; les Bongos, ou Mistics, remontent cette rivière jusqu'à l'embarcadero, qui est à quatre lieues de son embouchure; c'est à cet embarcadero, exposé à de fréquentes inondations, que les habitans de ce canton sont obligés maintenant d'envoyer leurs denrées, pour être expédiées à Santiago de Cuba. La grande quantité de sables que charroie cette rivière, surtout lors de la crue des eaux, forme des bancs qui la rendront bientôt in navigable. Le Goaso reçoit le Bano et le Rio de los Platanos , et continue paisiblement son cours ;

il n'est pas navigable. L'Arroyo-hondo , avant d'arriver à la mer, se perd subitement dans les sables, à peu de distance de la baie de Guantanamo. Cette baie, à laquelle les Anglais ont donné le nom de Cumberland, est une des plus belles et des plus vastes que l'on connaisse ; elle pénètre, à plus de six lieues, dans les terres et forme

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