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Un oiseau nommé tecolote se place-t-il sur la cabane d'un Indien et fait-il entendre son cri, ils lui disent :

Va-t'en, démon (nahnatt), va»; et ils jettent du sel dans le feu, croyant que cela l'aveuglera.

Quand il y a une éclipse de soleil, ils attachent à la ceinture des femmes enceintes une paire de ciseaux et une navette, et ne les laissent pas sortir : ils croient que sans cette précaution elles avorteraient. Ils pensent que l'éclipse est causée par un aigle énorme qui s'élève vers le soleil et le cache de ses ailes.

DEUXIÈME SECTION.

DOCUMENS, COMMUNICATIONS, NOUVELLES

GÉOGRAPHIQUES, ETC.

LETTRE DE M. John Ross, capitaine de vaisseau de la

marine royale britannique, à MM. les président , secrétaire , etc., de la Société de Géographie de Paris.

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Londres, 1er septembre 1834. Messieurs, M. de Bacourt, chargé d'affaires de France, n'ayant remis votre lettre du 13 avril, ainsi que la médaille d'or de la Société de géographie, je vous prie de vouloir bien assurer cette Société savante et distinguée, qu'entre plusieurs circonstances de profonde satisfaction qui ont suivi mon retour en Europe, après un voyage d'une longueur et d'une difficulté plus qu'ordinaires, il n'en est aucune qui ait plus vivement excité mes sentimens de respect et de gratitude, que l'honneur, digne d'envie , que la Société m'a conféré.

Reçue dans ces sentimens, la médaille d'or qui m'a été décernée d'une manière si flatteuse, sera transmise à ma postérité comme un précieux témoignage de l’estime

que les membres de la Société accordent à mes ef. forts pour l'avancement des connaissances géographiques; et je vous prie de croire que je ne suis

pas

moins sensible à la manière flatteuse dont les président, secrétaire, etc., m'ont exprimé leurs sentimens en cette occasion.

J'ai l'honneur d'être avec le plus profond respect,

Messieurs,
Votre très obéissant et très humble serviteur,

John Ross, capitaine de vaisseau.

CHEMIN DE fer A TRAVERS L'ISTHME DE PANAMA.

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Dans le courant des années 1828 et 1829, M. Lloyd, ingénieur anglais , et un officier suédois, tous deux comınissionnés par Bolivar, firent un nivellement complet d'une partie de l'isthme, afin de s'assurer de la

pos: sibilité de joindre l'Océan Pacifique à l'Océan Atlantique. Nous avons déjà donné un extrait du rapport de ces deux ingénieurs (1); entre autres observations, on y lisait celle qui suit : « L'endroit où le continent améri. cain est resserré dans ses plus étroites limites, est aussi remarquable par une rupture de quelques milles, existánt dans la grande chaîne de montagnes qui, à quelques légères exceptions près, traversé entièrement cette partie du pays, de l'extrémité nord à l'extrémité sud. La principale difficulté, pour établir une communication entre les deux mers, ne viendrait donc point des montagnes, mais bien d'une foule de ruisseaux à traverser, qui sont à sec dans l'été, et deviennent de

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(1) Voir le n° 88 du Bulletin (tome XIV).

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véritables torrens dans l'hiver ou la saison des pluies. Le même rapport indiquait aussi d'une manière précise la différence de niveau entre les deux océans, différence qu'on avait cru jusqu'alors plus considérable.

Les ingénieurs concluaient cependant par la possibilité d'établir un chemin de fer qu'ils jugeaient devoir être préféré à un canal. Outre les difficultés bien plus grandes que ce dernier moyen de communication rencontrerait dans l'intérieur de l'isthme, le peu de profondeur de l'Océan Pacifique, à plusieurs milles de la côte, en rendrait l'abord inaccessible aux gros bâtimens, et son but serait par conséquent manqué. Dans l'état actuel des choses, un chemin de fer qui permettrait le transport des marchandises, des passagers et des lettres, remplirait, pour la Nouvelle-Grenade en particulier, et le monde commercial, en général, tous les avantages qu'on doit raisonnablement espérer.

Ces diverses considérations ont déterminé les deux décrets dont voici la substance :

Décret de la législature de la république de la Nouvelle-Grenade, autorisant le pouvoir exécutif à ouvrir une communication entre les deux mers, à travers l'isthme de Panama.

Art. 1o. Le pouvoir exécutif est autorisé à recevoir toutes les propositions qui pourraient lui être faites, pour l'établissement d'une route traversant l'isthme de Panama, d'un océan à l'autre, et ce, aux conditions du présent décret.

Art. 2. Les entrepreneurs pourront former cette communication, soit par un chemin de fer, soit par une route ordinaire, en usant de tous les cours d'eau qui pourraient les aider dans leurs travaux.

Art. 3. La route sera commencée deux ans au plus

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De éclore,

grande

tard, à dater de la concession du privilege, et être ter-
minée dans un délai qui sera

fixé
par

le contrat.
Art. 4 et 5. Si le chemin passe à travers des pro-
priétés particulières, les possesseurs seront obligés de
les céder à juste prix, c'est-à-dire à la valeur qui sera
fixée par experts, à l'époque du commencement des

à travaux. Si les terres où passera la route sont publiques (valdias), elles seront cédées gratuitement et sans exiger aucune indemnité.

Art. 6. Les entrepreneurs auront la jouissance du revenu suivant la nature de la communication qu'ils auront créée, pendant un temps qui ne sera pas moindre

, de dix ans, ni au-dessus de cinquante. Le maximum du

, droit à percevoir sera fixé par la législature. Art. 7 et 8. Les entrepreneurs recevront en récom

. pense 20,000 fanegadas ( environ 100,000 acres) de terres publiques dans l'isthme', propres à la culture, et qui seront, pendant vingt ans, exemptes de toutes charges publiques. Les articles 9, 10 et 11 sont réglementaires.

Fait à Bogota, le 22 mai 1834.

L'autre décret, qui est la conséquence du précédent , est rendu par le président. Il fixe le 15 janvier 1835 , comme ternie de rigueur pour l'admission des propositions; on fixera ultérieurement le jour et l'heure où les soumissions seront publiquement ouvertes. Le contrat sera passé avec la personne qui offrira les conditions les plus avantageuses et les sûretés les mieux établies. Bogota, 29 mai 1834. Signé : FRANCISCO DE PAULA SANTANDER,

président ;

LINO DE POMBO,
secrétaire de l'intérieur et des affaires étrangères.

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