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celui de St.-Trophime; il offre aussi une surface bien plus considérable, car on y voit deux portes latérales qui n'existent point à Arles (1). Mais comme le fait remarquer M. Mérimée, il y a bien des traits de ressemblance dans la disposition générale des deux édifices.

Pour donner une idée de ce chef-d'œuvre d'architecture, il faudrait des dessins qui me manquent; sa richesse est telle qu'une description serait insuffisante, je me contente de le signaler comme un des plus beaux morceaux qui existent.

Le premier ordre seulement a été achevé ; l'édifice n'a pas été continué, et l'on ne sait quelle devait être dans la pensée de l'artiste l'ordonnance du second ordre: plusieurs façades d'églises d'Italie sont dans le même cas, notamment celle de l'église San Donino, entre Parme et Plaisance, qui rappelle aussi par sa richesse la façade de St.-Gilles remarquons d'ailleurs en passant que le roman du midi de la France présente avec celui de l'Italie des affinités qui

(1) J.-C. dans sa gloire au milieu des animaux symboliques occupe le tympan de la porte centrale; dans la porte latérale gauche on voit la Vierge tenant sur ses genoux l'enfant Jésus recevant l'adoration des Mages. Plusieurs scènes de la vie de J.-C. se déroulent de gauche à droite sur la frise de l'entablement qui existe entre les trois arcades des portes; et dans le tympan de la porte droite le Sauveur est sur la croix.

ne sauraient échapper à l'observateur et qui s'expliquent par les relations artistiques qui existèrent entre les deux pays.

Les églises romanes secondaires existent encore en très-grand nombre dans toutes les parties de la France, et je pourrais en citer des centaines; je vais me borner à présenter dans le catalogue suivant un certain nombre d'édifices de différentes contrées. Une partie de ces églises ont des dates qui se rapportent au XIo. et au XII. siècle; l'origine des autres n'est pas encore connue, mais en considérant l'analogie qu'elles offrent avec les premières, je suis fondé à les regarder comme étant de la même époque.

J'ai rangé dans le même tableau les édifices du XI. siècle et ceux du XII., quoiqu'il y ait souvent entre eux des différences assez notables dans la manière dont les moulures sont traitées; parce que souvent aussi ces différences sont trop peu sensibles pour être facilement appréciées, à moins d'être très-exercé et que les caractères qui peuvent conduire à reconnaître le XII. siècle n'existent pas toujours dans les monuments de cette époque.

Je reviendrai du reste sur ces caractères, et notamment sur la présence de l'ogive dans beaucoup de monuments du XII. siècle.

Pavilly (Seine-Infr.).
Gournay.

St.-Germer, près Gour

nay.

St.-Marguerite, près de Dieppe.

Etretat.
Montivilliers.

En partie: cette église a été figurée. La nef, sauf la première travée et la façade. Colonnes et chapiteaux intèressants (1) Parties du choeur présumées de la 2e moitié du XIIe. siècle.

La nef (sauf la façade occidentale, le mur latéral sud, le chœur et les bas-côtés qui l'entourent) Cette église, une des plus brillantes de cette région, et dans laquelle on remarque un grand nombre d'arcades en ogive, doit être en grande partie du XII. siècle; mais il paratt bien certain, d'après les recherches de M. Graves et de M. l'abbé Beaude, qu'elle avait été commencée au XIe siècle.

Apside. On voit dans le chœur un autel en pierre, du XIIe, siècle, qui a été décrit dans la 6°.partie de mon Cours. Eglise de transition, peut-être de la 2o. moitié du XIIe siècle.

Choeur et nef, sauf le collatéral du nord. -Cette église, bâtie dans la 1re.moitié du XII. siècle, a été figurée dans le voyage dans l'ancienne France, par M. le Bon. Taylor.

(1) L'esquisse suivante dans laquelle on a réuni des chapiteaux, tirés de deux piliers différents, montre des entrecolonnements por

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tant des moulures figurant une espèce de frise ou de chapiteau; on remarque sur les entrecolonnements figurés des chevrons brisés et des moulures verticales imitant les triglyphes de l'ordre dorique.

Fécamp.

Arcades dans le collatéral qui entoure le chœur du côté du nord, regardées par quelques-uns comme datant du règne de Richard Ier. (2e. moitié du Xe siècle). Le reste de l'église appartenant à des époques moins anciennes sera cité plus tard.

Bocherville(Seine-Infre) Grande église très-remarquable. Pres

St.-Jean-d'Abetot (id.).
Abbaye de Jumièges.

Eglise paroissiale de Ju-
mièges.
Abbaye de Bernay
(Eure).

que tout entière de la 2. moitié du XI. siècle, décrite par M. Deville. Chœur et nef, en partie. Eglise curieuse avec une crypte.

Nef et transept du XI. siècle (consacrée en 1067). Cet édifice, l'un des plus vastes de la Haute-Normandie,a été décrit et figuré dans plusieurs ouvrages. Fondée vers 1106.

La nef, sauf des additions faciles à reconnaître. Construite au XIe siècle. Décrite par M. Le Prévost dans les mémoires de la Soc. des Antiquaires de Normandie (1).

St.-Taurin, à Evreux. Choeur et transepts en partie. Remonte

Cathédrale d'Evreux.

N.-D. du St.-Sépulcre, à Pont-Audemer.

St.-Germain, id.

St.-Ouen, id.
St.-Mards-sur-Rille

(Eure).

Quillebœuf (Id.)
Le Marais-Vernier (Id.)

au XIe siècle.

Quelques parties de la nef.

Façade et nef en partie.--Eglise reconstruite au XII. siècle. Décrite par M. Canel.

Il n'existe plus du XI. siècle que quelques parties visibles; le reste est défiguré.

Le chœur.

En partie.-L'apside a été dessinée par
M. Lambert, et figurée par la Société
des Antiquaires de Normandie.
La nef en partie.

Plusieurs fenêtres à plein cintre.-D'a-
près les recherches de M.Canel, l'église
à laquelle ont appartenu les fenêtres

(1) L'un des chapiteaux porte cette inscription: Me fecit Isem. bardus. M. Le Prévost croit que ce personnage pourrait être Isembert, premier abbé de la Trinité du Mont-Ste.-Catherine, près Rouen, qu'Ordéric Vital peint dans son III. livre comme un homme d'une merveilleuse habileté.

Foulbec (Eure).

Routot (Id.)

St.-Nicolas de Caen.

St.-Etienne de Caen.

Ste.-Trinité de Caen.

romanes qui subsistent, avait été dédiée le vides ides de décembre 1129. Le portail de cette église est très-curieux. Les archivoltes reposent sur des pilas tres chargés de moulures du haut en bas.

Le chœur et la nef, en partie.-Présumée
de la 2o. moitié du XIIe. siècle.
La nef, sauf la tour, le chœur, sauf
quelques additions;-Bâtie vers 1083.
Arcades des nefs portées sur des piliers
ornés de demi-colonnes appliquées.
Apside bien conservée, etc., etc.
La nef et les transepts (sauf les voûtes
des bas-côtés, la chapelle accolée au
collatéral du nord, les balustrades
quadrilobées qui garnissent les tri-
bunes de la grande nef et la partie su-
périeure des tours). Construite dans
la 2o. moitié du XI. siècle. Décrite et
signalée dans plusieurs ouvrages.
La façade et une partie des tours (la
partie supérieure est moderne), la
nef, le transept et le chœur, sauf
quelques parties refaites.-Construite
dans la 2. moitié du XIe siècle.
Décrite et signalée dans plusieurs
ouvrages.

Ouestréham (Calvados). La façade et la nef. Cette église qui dé

Secqueville-en-Bessin (Calvados).

Le Frêne-Camilly (Calvados).

pendait de l'abbaye de Ste.-Trinité paraît avoir été bâtie au XII. siècle ou à la fin du XI. Sa façade, ornée d'arcatures superposées, a été gravée dans l'ouvrage de Cotmann, Architectural antiquities of Normandy. Elle a trois nefs, un transept et une apside semi-circulaire.

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