moins bien traitées, dans le portail latéral de St.-Hilaire de Melle. La sculpture a été si avancée au XII. siècle qu'il faut se borner à citer quelques exemples. Les enlacements ct les rinceaux sont quelquefois entremêlés dans les archivoltes avec des serpents à bec d'oiseau et d'autres figures bizarres. Le fragment que voici est tiré du portail de la principale église de Ruffec. En général, dans les provinces du centre et de l'Est, toutes les fois qu'on a figuré des lozanges ou des zigzags, au lieu de tracer ces figures avec des tores ou moulures arrondies, comme on l'a fait habituellement en Normandie et en Angleterre, ce sont des galons ou des rubans qui dessinent ces formes géométriques. On comprendra mon observation en jetant les yeux sur ce fragment de l'une des portes de d'autres moulu- j res élégantes. Bandelettes et feuillages. Le spécimen suivant montre la richesse de certaines bordures imitées vraisemblablement des étoffes ou des peintures de l'Orient. Les encadre ments elliptiques formés par les bandelettes sont alternativement remplis par une plante épanouie et par deux oiseaux becquetant des fruits. Les feuilles ou palmettes sont recourbées à leurs extrémités et affectent une disposition que l'on retrouve souvent dans l'ornementation végétale du XII. siècle. Les bandelettes perlées et diversement entrelacées, dans le genre de celles-ci qui sont tirées de N.-D. de La Coudre à Parthenay, forment aussi des bordures très-élégantes. Fleurons. Dans le Poitou et dans plusieurs provinces d'Outre-Loire, des rosaces à peu près semblables à celle que je trace ici; mais souvent avec un tout autre relief ont été placées dans les façades. Il y en a de trèsbien fouillées au portail de St.Médard de Thouars, à Civray et ailleurs. Moulures en réseau. Les murs de quelques églises ont été, à certaines places, couverts de moulures diverses (imbrications, lozanges, nattes, entrelacs, etc. etc.) (pl. V, fig. I 2, 3, 4, 5); les murs qui surmontent les arches de la grande nef de la cathé Marqueterie. L'Auvergne offre beaucoup d'exemples du parti qu'on a tiré des incrustations ou marqueteries. Ce sont ordinairement des pierres de diverses nuances sur un fond blanchâtre ou gris et figurant des quatre-feuilles, des espèces d'étoiles ou d'autres dessins géométriques. L'ouvrage de M. Mallay sur les églises byzantines du Puy-de-Dôme reproduit exactement toutes ces figures. On trouve, en Bourgogne, quelques exemples moins importants de ce système de décoration qui a été d'un usage fréquent dans la haute Italic, aux XI., XII. et XIII. siècles. |