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photographies sur l'église de Grandcourt (canton de Dampierre-sur-Salon, Haute-Saône).

M. J. Gauthier signale l'intérêt du clocher roman de l'église de Baissières, chef-lieu de canton du Doubs.

« Ce clocher date de la seconde moitié du XIIe siècle. Il est couvert sur trois étages d'arcatures, tantôt géminées, tantôt simples, avec ou sans moulures, colonnettes et chapiteaux.

« C'est un type très complet des clochers romans du style comtois ; il est presque unique dans la région.

« Une demande de classement au nombre des monuments historiques a été par mes soins présentée par le maire et appuyée par le Préfet.

« Je demande au Congrès d'émettre un vœu en faveur de ce classement. »

Le Congrès, après avoir entendu les observations de M. J. Gauthier, déclare s'associer au désir exprimé et émet un vœu pour le classement au nombre des monuments historiques du clocher roman de Baissières.

M. J. Gauthier présente, au nom de M. le capitaine Gaston de Beauséjour, un mémoire sur l'église de Pesmes et ses chapelles (XIII-XVIe siècles).

M. le comte de Dion présente les observations suivantes au sujet de la cathédrale de Besançon.

« La basilique à deux absides du XIIe siècle est encore presque entière. Au XIIIe siècle, voulant remplacer par des voûtes les charpentes apparentes des trois nefs, on a construit celles-ci en dessous, sans toucher aux charpentes romanes du XIIe siècle qui sont peut-être encore en place. »

14. Étudier les exploitations de mines et de salines dans la région du Jura et des Vosges méridionales pendant l'antiquité et le moyen âge.

Exposer leurs procédés et leur réglementation et les comparer à ceux des autres pays aux mêmes époques.

M. Prinet, élève de l'École des Chartes, présente une étude sur les salines de la Franche-Comté et donne d'intéressants détails sur la fabrication du sel au moyen âge.

M. Travers rappelle à cette occasion la thèse soutenue à l'École des Chartes, par M. Jules Finot, en 1865, publiée depuis dans les Mémoires de la Société d'Émulation du Jura (1866, p. 1-87), sous le titre d'Essai historique sur les origines de la gabelle et sur l'exploitation des salines de Lons-le-Saulnier et de Salins jusqu'au XIVe siècle.

M. le Président signale à l'attention de ses confrères les jetons frappés pour les salines de Salins et dont M. Castan lui a fait voir plusieurs spécimens dans les collections numismatiques du musée. Il présente, aut nom de M. Edmond Pény, ingénieur à Morlanwez, et membre de la Société royale de Numismatique belge, un jeton qui paraît jusqu'ici inédit et dont voici la description:

D. Buste de Philippe II, vêtu, tête nue, de profil: Lég: †PHS D'G'REX · ANGLI. HISPA DVX ET. COM

BVRGVM.

R. Écusson aux armes royales avec couronne accosté de la date 1580. Lég. GECTO POVR LA SAVLNERIE D.

SALI.

13. Histoire du costume d'après les monuments figurés, statues, tombeaux, sceaux, monnaies, manuscrits.

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M. J. Gauthier dépose sur le bureau une suite de dessins exécutés par lui et reproduisant pour la plupart des monuments funéraires, à l'aide desquels il est facile de se rendre compte des transformations du costume des différentes classes de la société en FrancheComté au moyen âge et pendant la Renaissance, du XIIe siècle au XVIe, d'après les tombes et les sceaux.

M. de Roumejoux présente le dessin d'une pierre tombale de l'église de Dole qu'il accompagne de la note suivante :

« Les membres du Congrès peuvent se rappeler cette charmante effigie de femme, au léger relief, au costume élégant, à la figure fine encastrée dans l'une des chapelles de gauche (côté du nord) de l'église de Dole; plusieurs l'ont remarquée et je l'ai dessinée avec soin au dixième de sa grandeur. Je ne crois pas qu'on sache quelle personne elle recouvre; elle est vêtue comme les femmes élégantes du temps de Henri II à Charles IX, espace de temps où les vêtements féminins ne subirent que quelques modifications de détails. Un portrait de Marie Stuart, tiré du fonds Gaignières et qui a été souvent reproduit peut se comparer à cette représentation funéraire. La coiffure est une espèce de coiffe plate dont le sommet paraît orné d'une torsade, imitation plus légère et plus élégante du bonnet de Catherine de Médicis. Le corsage de la robe, serré à la taille, moulant le buste, montant haut, le col bordé d'une ruche ou d'une fourrure, mais laissant le cou un peu découvert, garni d'épaulettes qui s'exagèrent sous Henri III, et d'une petite basque, porte des manches doubles, l'une large et pendante, laissant l'avant-bras découvert, serré par une seconde manche garnie au poignet d'une fourrure probablement semblable à

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