Page images
PDF
EPUB
[graphic][subsumed][graphic][graphic]

tiste vénitien, car elle ne se rencontre que sur des livres imprimés à Venise et reliés dans cette ville pour le prélat; et la marque gravée dans la seconde moitié du XVIIe siècle, pour le Chapitre métropolitain de

[graphic][subsumed]

Besançon, sur laquelle se trouvent ses armes, portant l'aigle de Saint-Jean et le bras-reliquaire du saint.

Si, en dehors de l'intérêt qu'ils présentent pour l'histoire des industries locales, les filigranes des papiers peuvent aider à fixer la date et la provenance des documents manuscrits, c'est surtout pour déterminer l'origine des incunables que leur étude offre une réelle

importance. En effet, l'identité de marques du papier est un élément précieux pour donner la provenance de certaines pièces qui ne portent pas de nom d'imprimeur. Aussi M. Castan a-t-il eu soin de relever tous les filigranes qui figurent dans les papiers employés à l'impression des ouvrages qu'il décrit ; et, non content d'en dresser une table par sujet, il a fait reproduire les plus intéressantes de ces marques.

En terminant sa préface, M. Léopold Delisle annonce que M. Castan avait terminé également le catalogue des manuscrits de la bibliothèque de Besançon. « Ce catalogue, ajoute le savant membre de l'Institut, sera digne de prendre place à côté du catalogue des. incunables qui paraît aujourd'hui. Ni l'un ni l'autre n'aura peut-être pas dans tous les détails la perfection que l'auteur, plus difficile encore pour lui que pour les autres, voulait donner à ses travaux ; mais tous deux sont appelés à rendre beaucoup de services; tous deux témoignent de la science, du goût, du désintéressement et de l'activité d'un homme qui s'est acquis des droits impérissables à la reconnaissance de la ville et de la bibliothèque de Besançon. >>

XVII.

LA PORTE RIVOTTE A BESANÇON

Chaque année, le Congrès archéologique de France émet des vœux pour la conservation de quelques-uns des monuments des localités qu'il visite; trop souvent. ces vœux n'ont qu'une portée platonique, mais nous pouvons cette fois constater l'heureux résultat de l'un d'eux.

L'attention du Congrès avait été appelée spécialement à Besançon par M. A. Ducat sur la porte Rivotte, seul reste des fortifications de Besançon au XVIe siècle (1), dont la démolition était demandée afin de faciliter l'accès en ville des voitures des cultivateurs des environs.

Le 27 novembre 1893, le Conseil municipal de Besançon a été appelé à se prononcer sur cette question et, après avoir entendu la lecture des protestations faites par les sociétés savantes de Besançon et par la Société française d'Achéologie, il a décidé la conservation de ce curieux spécimen d'architecture militaire.

Nous enregistrons avec plaisir cette décision, en remerciant le Conseil municipal de Besançon d'avoir ainsi sauvé l'un des derniers débris de l'ancienne enceinte de la ville.

Comte DE MARSY.

(1) P. 96,

« PreviousContinue »