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cornes sont disposées, l'une au milieu du front, les autres à leur place naturelle. La queue relevée vient retomber sur le dos en décrivant une sorte de cercle. Une bande d'étoffe ornée de rosaces (infula) entoure complètement les flancs de l'animal comme une ceinture. La hauteur du bronze est de 0m06; sa longueur est d'environ 0m 005. >>

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A la suite de cette description, M. de Villefosse a donné la liste dressée par M. l'abbé Morillot de dix-huit statues représentant également des taureaux tricornus et y a ajouté l'indication d'un nouveau bronze de cette série récemment découvert à Reims, ce qui, avec le taureau de Saint-Remy, portait à vingt le nombre de ces statuettes.

Dans le même volume (p. 232-234), notre confrère et ami a fait connaître la découverte du taureau orné d'un torquès, appartenant à M. Lalance. et dont il a été précédemment question.

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Nous sommes heureux de pouvoir compléter ces renseignements par la reproduction des deux figures de ces taureaux publiées dans le Bulletin de la Société des Antiquaires de France, et dont les clichés nous ont été obligeamment communiqués.

XV.

L'ARCHITECTURE RELIGIEUSE

DANS LE JURA

Par M. l'abbé P. BRUNE (1).

Ce n'est pas un travail de longue haleine que je me propose de présenter ici, mais une simple vue d'ensemble sur le synchronisme des styles d'architecture religieuse, de l'époque romane à la Renaissance, dans la partie de la Franche-Comté qui a formé le département du Jura.

Donner, pour chaque époque, la description sommaire de quelques églises; établir leur date précise au moyen des documents historiques; asseoir ensuite sur cette base solide des conclusions touchant la marche

(1) Nous reproduisons ici un mémoire présenté par M. l'abbé P. Brune au Congrès des Sociétés savantes de 1892 et publié dans le Bulletin archéologique du Comité des Travaux historiques de 1892 (p. 412-425), en supprimant toutefois ce qui concerne l'architecture romane, sujet déjà traité par l'auteur, avec plus de développements, dans le travail inséré p. 152-176 de ce volume. M.

de l'architecture religieuse dans la région étudiée; tel

est le but de cette petite étude.

ÉPOQUE ROMANE

Eglise abbatiale de Baume-les-Moines.

[Voir précédemment p. 153-159].

ÉPOQUE DE TRANSITION

Église Saint-Anatoile, à Salins.

Hugues ler, fils d'Humbert de Salins, l'ami du pape Calixte II et l'un des plus grands archevêques de Besançon, conçut, lorsqu'il n'était encore que simple chanoine, le projet d'élever, sur le tombeau du patron de sa ville natale, une basilique vaste et somptueuse. Commencé en 1024, l'édifice fut consacré le 13 juin 1031. Il n'en reste plus aujourd'hui qu'un chapiteau de colonnette en albâtre, conservé à la cure. Il est probable que ce monument avait été élevé avec plus de luxe que de solidité, car une charte du mois de juin 1257 nous apprend qu'à cette date il tombait déjà de vétusté, et que les chanoines avaient commencé à élever une nouvelle église avec une grande somptuosité. Ce document est un acte de l'archevêque Guillaume de La Tour, par lequel il autorise les chanoines à quêter dans tout le diocèse, pour subvenir aux frais considérables de l'entreprise. On y lit ces mots : Cum igitur venerabiles magistri prepositus et capitulum ecclesie Sancti Anatolii Salinensis ecclesiam suam nimia vetustate consumptam inceperint reedificare opere sumptuoso, nec ad ipsius tam pii et laudabilis

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