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DE LA

SOCIÉTÉ POLYMATHIQUE

DU

MORBIHAN.

ANNÉE 1873.

VANNES

IMPRIMERIE DE L. GALLES, RUE DE LA PRÉFECTURE.

1873.

Romania, recueil trimestriel pour l'étude des langues et littératures romanes, publié par M. P. Meyer et Gaston Paris.

Cette publication, accordée à la Société par M. le ministre de l'instruction publique, lui sera adressée directement par les soins de l'éditeur. - La Société vote des remerciements à M. le ministre. M. Mauricet fils donne pour le Musée, le moule en plâtre des deux traces de pieds observées sur une pierre du Petit-mont, en Arzon.

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M. de Closmadeuc, au nom de M. Besqueut fils, remet trois médailles, et, au nom de M. Panckouke, offre une petite cuiller en bronze, de l'époque gallo-romaine, trouvée à Roguédas.

Le même membre dépose, pour le Musée, une coupe en terre samienne, et des fragments de vases gallo-romains, ornementės découverts dans un jardin de la rue du Roulage, (ancienne maison Martine).

En cédant à son successeur le fauteuil de la présidence, M. Arrondeau expose à la Société sa situation numérique, et rappelle les divers travaux qui ont rempli les séances de l'année 1872.

24 adhésions nouvelles sont venues accroître le nombre des sociétaires qui, en tenant compte de deux démissions, se trouve porté à 178. << Malheureusement nous avons eu à déplorer la perte d'un de nos nouveaux collègues qui nous a été enlevé presque au moment où il venait de s'asseoir parmi nous. Cette mort prématurée n'a pas permis d'apprécier tout ce qu'il y avait de bienveillance et de droiture dans le caractère de M. du Rivau.

En ce qui concerne les travaux, M. le Président constate qu'indépendamment des intéressantes communications qui ont signalé les découvertes archéologiques de plusieurs membres, notamment de MM. Galles, de Cussé, de Closmadeuc et Rosenzweig, le bulletin de l'année contiendra d'importants mémoires destinés pour la plupart à jeter un jour nouveau sur quelques-unes des questions qui préoccupent le plus vivement les savants voués à l'étude de nos antiquités nationales. Il suffit de citer les Aryens en Orient et les Celtes en Italie, par M. Burgault. Les sculptures et les signes des dolmens, par M. de Closmadeuc. Les Celta ou haches en pierre des dolmens armoricains, par le même.

La monographie complète du crucifix de Gavrinis, par le même, etc., etc.

L'histoire naturelle y conservera une juste place, grâce à l'essai présenté par M. Arrondeau sur les Jungermannes du Morbihan.

La Société vote d'unanimes remerciements à son Président pour la bienveillante sollicitude avec laquelle il a veillé à tous ses intérêts. En prenant le fauteuil de la Présidence, M. de Closmadeuc commence par remercier ses collègues de l'avoir, pour la deuxième fois, honoré de leurs suffrages.

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Il développe cette thèse, éminemment vraie, que, de notre temps, l'étude de la science est beaucoup plus attrayante, plus facile, et surtout plus libre qu'autrefois.

En terminant, M. le Président s'exprime ainsi que chacun de nous, dans sa sphère, à l'heure de son choix et suivant ses tendances, apporte au foyer commun le tribut, de son savoir et de ses recherches. Appliquons-nous surtout à donner à nos observations et à nos analyses le cachet d'une scrupuleuse exactitude, et, à nos raisonnements, cette rigueur qui mène à la vérité, en se frayant un passage à travers des erreurs, et des préjugés qui encombrent la route.

A ces conditions nous augmenterons nos connaissances, nous contribuerons, pour notre faible part, à l'avancement de la science. Tous nous sommes conviés à cette œuvre, et, soyons-en sûrs, nous en recueillerons le contentement intime qui est la récompense de ceux qui se livrent aux nobles exercices de l'intelligence.

Sur la demande de M. le Président, la Société vote des remerciements à son bureau de l'année dernière.

L'ordre du jour appelle la lecture de M. L. Galles. Notre collègue s'étant absenté pendant la séance, et n'ayant remis son manuscrit à personne, M. le Président continue et termine la lecture de son travail sur les sculptures et les signes des monuments mégalithiques du Morbihan. Quel est le peuple qui a élevé ces dolmens? Quelle est la place qu'il est appelé à occuper dans l'histoire de l'humanitë primordiale?

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L'étude des sculptures lapidaires des dolmens, faite avec rigueur et sans idée préconçue, jette-t-elle quelque lumière sur ces graves problèmes? L'auteur confesse franchement qu'elle n'en jette aucune.

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Il n'est nullement prouvé que ces sculptures aient été exécutées sans l'intervention d'outils en métal; et il n'y a aucune induction à tirer de leur étude pour ou contre la classification arbitraire des trois âges appliquée à ces monuments.

On ne tenterait pas avec plus de raison d'établir entre eux un rapport d'ancienneté, suivant qu'ils offrent ou n'offrent pas de sculptures. Il n'y a pas lieu non plus de s'arrêter aux tentatives de M. de Penhoët de rattacher ces sculptures aux antiquités gravées des monuments phéniciens.

Le système sculptural et graphique des dolmens armoricains existe de toutes pièces, avec ses caractères qui lui sont propres.

L'auteur termine en disant dans le courant où nous entraîne aujourd'hui la science, qui est le seul guide rationnel dans ces sortes de matières, il nous est donc permis, à défaut d'arguments contradictoires et probants, de laisser en blanc l'âge de nos dolmens et le nom des peuples qui les ont construits, de peur d'être pris en flagrant délit d'erreur, par les découvertes subséquentes.

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