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encorbellement immédiatement au-dessus de la fenêtre de l'ouest et comme à Harescomb divise en deux parties égales, par une sorte de mur, l'espace compris entre le pilier du nord et celui du midi.

Les 21, 22 et 23 juin, diverses courses archéologiques ont eu lieu dans les environs. Le 21, MM. de Caumont et Gaugain ont visité Canon, St.-Pierre, Le Breuil, Mézidon et quelques

autres communes.

L'eglise du Breuil, décrite précédemment dans le Bulletin, est dans un état qui s'aggrave de plus en plus; le toit est troué partout et l'eau qui pénètre de tous côtés endommage les voûtes. Le comité des arts et monuments près le Ministre de l'Intérieur avait demandé le plan de l'église du Breuil et avait fait espérer un secours, mais rien n'a été voté, et depuis deux ans le mal a fait des progrès rapides.

Le château de Canon qui appartient à M. Elie de Beaumont, membre de l'Institut, a été réparé par le propriétaire et des travaux d'entretien y ont été entrepris sur une assez large échelle. Le jeudi 22 juin, MM.

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Gaugain et Victor Petit ont successivement visité l'église de Condé, la pierre druidique qui est près de là, les églises d'Ernes et de Sassy: la tour d'Ernes qui avait été dessinée pour la Statistique monumentale, n'a pas subi d'avaries et est ainsi que l'église dans le même état que par le passé.

ÉGLISE DE CONDÉ.

Il en est même de l'intéressante église de Sacy; les travaux faits depuis peu sont des travaux de consolidation, les murs ayant été rempatés et cimentés.

Le grâcieux chevet de cette église dans lequel étaient ouvertes trois charmantes lancettes inégales en hauteur, l'archivolte ornée de zigzags légers et la jolie porte latérale figurée dans la Statistique monumentale de M. de Caumont, sont toujours dans le meilleur état ; les seules altérations qu'on y voit proviennent de l'usure de la pierre par les agents atmosphériques.

M. Gaugain a visité Rouvres et Sousmont. M. Victor Petit s'est dirigé vers Perières et Coulibœuf. Perières n'a pas changé depuis qu'il a été décrit et figuré dans la Statistique. monumentale. Jort est aussi dans le même état.

L'église de Norrey où les Grandmesnils avaient établi un couvent avant de rétablir St.-Evroult, a été dessinée par M. Victor Petit qui est revenu ensuite à St.-Pierre-sur-Dive, où pendant deux jours il a dessiné plusieurs parties de la grande église abbatiale et visité la collection de M. le docteur Le Grand.

Le 22, MM. Richelet et de Caumont sont allés dans une autre direction et ont vu successivement Vieux-Fumé, Airan, Moult et Argences. La nouvelle tour gothique construite à Moult a été l'objet de quelques observations critiques. A Argences, MM. de Caumont et Richelet se sont réunis à MM. Morières, de Maussion et de Mecflet, membres de la Société française et ont assisté avec eux à une séance générale de l'association normande dans cette localité. L'église d'Argences est moderne et n'a donné lieu à aucune observation sérieuse. Les halles ont été visitées, elles sont en bois et n'offrent pas un grand intérêt.

L'église Saint-Jean, qui est maintenant une propriété privée, n'a pas changé depuis que M. de Caumont l'a décrite.

Après ces excursions MM. de Caumont et Victor Petit en ont entrepris une autre plus longue dans laquelle ils ont revu Morière, Carel, Versainville le château de Versainville a été dessiné par M. Victor Petit.

Ils ont passé deux jours à Falaise, durant lesquels ils ont fait des excursions aux environs. Ils ont analysé et desse l'église de Noron, les maisons et la chapelle romane du prieuré qui dépendait de St.-Evroult, puis visité le château de Longpre

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appartenant à M. Le Bourgeois, membre de l'Association Normande une vue à vol d'oiseau a été prise de la porte d'entrée; déjà, précédemment, le château avait été esquissé par

M. Bouet.

Le beau château moderne de La Tour appartient à M. le comte de Séran. Celui de St.-Germain-Langot appartient à M. le Marquis d'Oilliamson, membre de la Société française.

L'église de Villers-Canivet et les restes de l'abbaye ont été successivement visités.

Le manoir d'Ussy, de la renaissance, avec sa brillante cheminée, le grand portail de l'église, l'un des plus beaux du XIII. siècle ou du commencement du XIV. ; le château de Meslay et l'église ont été visités avec soin et dessinés.

M. Victor Petit a également dessiné le château d'Acqueville

en partie de 1614, qui appartient à M. de Folleville, et quelques chapiteaux de l'église de cette commune, assez remarquables d'exécution et appartenant au XII. siècle; au Bois-Halbout la chapelle de l'hospice, les églises de Cesny et de Placy et le château de Cesny, décrit par M. de Caumont dans son Cours, ont été revus. Un plan du château de Cesny a été levé avec soin.

La tournée s'est terminée, en revenant à Vaux, par la visite des églises d'Aisy, de Quesnay, de Grainville, de Bretteville-le-Rabel, de St.-Sylvain et de Fierville.

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Séance de la Société française à Trouville.

Le mardi

5 septembre 1848, la Société française tiendra une séance générale à Trouville-sur-Mer, près Pont-l'Evêque, à midi précis. Tous les membres de la Société sont invités à s'y rendre.

CAEN, précis de son histoire ; ses monuments, son commerce et ses environs; guide portatif et complet...... par G. S. Trébutien, conservateur-adjoint de la bibliothèque. Un vol. in-12, 1847. - Voici bientôt un an que ce volume a vu le jour, mais il n'est jamais trop tard pour signaler les ouvrages dignes d'attention. Or, l'Histoire portative de Caen, à laquelle nous consacrons enfin quelques lignes, devait être recommandée aux lecteurs du Bulletin; car elle est la première où la description monumentale de la ville vienne prendre à côté de la partie purement historique, des proportions convenables. D'ailleurs l'auteur proclame partout les saines doctrines de l'art, partout il se montre admirateur passionné des monuments du moyen-âge, partout il pourchasse le vandalisme à outrance, et combat plein d'enthousiasme sous le drapeau des défenseurs de l'archéologie chrétienne. Son livre, résumé clair et serré de tous les travaux déjà consacrés à l'histoire de Caen, est en même temps le supplément indispensable des histoires précédemment publiées, car ces histoires y sont complétées et très-souvent rectifiées. C'est ainsi que M. Trébutien a trouvé le secret de faire encore un travail neuf sur un sujet déjà traité cinq ou six fois; et on peut dire que son ouvrage serait un excellent modèle à imiter dans les villes dont l'histoire, ayant été l'objet de nombreux écrits, a par suite besoin d'être coordonnée, mise en ordre et résumée. Raymond BORDEAUX.

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