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SALVS. AVG. Hygée debout donnant à manger à un serpent dressé sur un autel.

PIETAS. AVG. Personnage les mains levées devant un autel.

VOTA PVBLICA. Personnage devant un autel.

2 exempl. P. M. TR. P. COS. III. En exergue : CONCOR. Femme assise.

COS. III. Pallas debout, la haste renversée.

COS. III. La Monnaie.

2 exempl. SPES P. R. Femme debout.

VICTORIA. AVG. Victoire passant.

P. M. TR. P. COS. FORT. RED. En exergue: Femme assise.

2 exempl. cos. III. Personnage assis dans une chaise à dossier élevé.

FIDES. PVBLICA. Femme debout..

2 exempl. MONETA. AVG. La Monnaie.

COS. III. Femme assise.

P.M. TR. P. C. OS. III. Femme debout, des épis à la
main.

P.M. TR. P. COS III. Dans le champ: SAL, AVG.
Femme debout devant un autel.

COS. III. L'empereur debout, nicéphore.

COS. III. Femme voilée.

P.M. TR. P. COS III. L'empereur assis, nicéphore.

2 exempl. P. M. TR. P. COS III. Femme voilée, les deux mains

levées.

FELICITAS. AVG. COS. III.

Femme avec une

corne d'abondance.

P. M. TR. P. COS. III. La Monnaie.

P. M. T. R. P. C.......... Dans le champ PIETAS. Femme

debout.

2 exempl. cos. III. L'empereur en armes, le pied gauche sur

une boule.

VICTORIA. AVG. Victoire assise.

COS. III. Pallas assise, un rameau à la main.

2 exempl. P.M. TR. P. COS. En exergue: SAL. AVG. Femme

assise devant un autel.

PIETAS. AVG. Personnage assis, une patère à la main.

P.M. TR. P. COS. III. En exergue: REPVB. Femme assise, un rameau à la main.

P. M. TR. P. COS. II. En exergue: IVSTITIA. Femme assise.

COS. III. Femme un arc à la main.

3 exempl. cos. II. Victoire assise.

La même composition se faisait remarquer dans les règnes de Marc-Aurèle, de Vérus et de Commode; très-rarement, on rencontrait un type multiplié au-delà du nombre deux.

Le trésor renfermait sept médailles de Sabine, parmi lesquelles: IVNONI REGINAE, et VENERI ETERNAE.

Faustine mère et Faustine jeune étaient représentées par d'assez nombreux exemplaires; une particularité spéciale aux médailles de Faustine jeune m'a frappé. Sur deux pièces, au revers de CONSECRATIO, se trouvaient des effigies qui, assurément n'étaient point celles de Faustine, mais bien de Lucille d'une part et de Crispine de l'autre ; de plus, ces médailles avaient, en tout point, l'aspect, la forme, la négligence de dessin et de frappe de celles des deux impératrices que je viens de citer. Doit-on conclure qu'elles ont été émises par ces dernières, et que ce sont des espèces de restitutions (1) ?

1) Eckhel n'a pas signalé cette circonstance dans son traité De numis consecrationum, fin du dernier volume du Doctrina num. vet. Il paraît reconnaître quelques faits de ce genre dans les médailles de consécration d'Antonin,

444 NOTICE SUR UNE DÉCOUV. DE 450 DEN. ROMAINS.

Les médailles d'Antonin, généralement bien conservées, présentaient plusieurs types rares; je citerai entr'autres deux charmants exemplaires de la médaille d'Antonin au revers de Marc-Aurèle jeune.

Parmi les 8 médailles inscrites du nom de Lucille figuraient: PVDICITIA. VENVS VICTRIX. DIANA LVCIFERA. CONCORDIA.

et IVNO REGINA.

On remarquait VENUS, CONCORDIA et VENVS VICTRIX de Crispine.

Enfin il n'y avait qu'un Albin, deux Elagabale et une fort belle Julia Paula.

Ces trois dernières médailles étaient à fleur de coin.

Avezé où le trésor a été trouvé, est une localité fort ancienne; elle est nommée ABACIACVS dans un diplôme de Pépin « Villam autem nominatam Abaciacum cum omni

integritate in pago cenomanico ad monasterium Sancti "Dionisii condonavit et confirmavit Pipinus Rex, primo « anno regni sui» (Mabillon, de re diplom. p. 491); plus tard, Avezé est nommé Avelliacus, Avesiacus, Aveseium, Avezeium, Avesseyum. (Cauvin, Géog. anc. du Maine.)

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NOTICE

SUR L'ÉGLISE DE CHAMP-LE-DUC,

( DÉPARTEMENT DES VOSGES);

Par M. DIGOT,

Inspecteur de la Société française pour la conservation des monuments.

La Lorraine, malgré la richesse et l'industrie de ses habitants, est peut-être de toutes les provinces de France celle qui a conservé le plus petit nombre de monuments historiques. Elle fut autrefois couverte d'églises romanes et ogivales; mais les calamités de toute nature qui pesèrent sur elle au XVII. siècle, ont amené la destruction de la plupart de ces admirables édifices. On sait que, sous le règne du malheureux Charles IV, la Lorraine fut envahie et ravagée par les Français et les Suédois; à cette époque désastreuse, beaucoup d'églises furent pillées, brûlées, démolies ou transformées en forteresses par les bandes qui parcouraient le pays; d'autres périrent par suite du défaut d'entretien, et quand Léopold vint, après le traité de Riswick, prendre possession des états qu'avaient gouverné ses ancêtres, et ramener dans notre province la paix et l'abondance, on fut obligé de reconstruire totalement ou partiellement une foule

d'églises rurales qui tombaient en ruine. Le mauvais goût du XVIII. siècle contribua encore notablement à diminuer le nombre des édifices élevés pendant le moyen-âge. Aujourd'hui, il n'est pas aisé de rencontrer dans nos campagnes une église entière dont la construction remonte à cette époque. La plupart de celles qui ont échappé à tant de causes de destruction ne sont plus intactes, et presque toujours un portail, une nef, une abside de formes modernes viennent malheureusement et disgracieusement s'accoler à la partie ancienne qui a survécu.

Cependant plusieurs monuments curieux ont échappé tous entiers au sort fâcheux qui les menaçait, et parmi ceux qui ne sont plus intacts, il en est qui méritent de fixer l'attention des artistes, des archéologues et des historiens. Notre province a conservé, grâce à la bonne qualité des matériaux, quelques édifices des XI. et XII. siècles, que nous nous proposons de décrire successivement dans le Bulletin monumental, et qui suffisent, nous le croyons du moins, pour déterminer quels furent, en Lorraine, les caractères du roman secondaire et du style de transition.

Ces observations seront neuves jusqu'à un certain point, car les études archéologiques ont commencé fort tard dans cette province. Le nombre des hommes qui s'y livrent est encore extrêmement restreint, et il est résulté de cette lenteur à s'instruire, des actes de vandalisme que tout le monde déplore aujourd'hui.

Nous décrirons d'abord les édifices les plus anciens que possède la Lorraine, et en première ligne nous placerons l'église de Champ-le-Duc, qui nous paraît avoir été élevée dans la première moitié ou au plus tard vers le milieu du XIa. siècle. Si l'archéologie était moins avancée de nos jours, on serait même tenté d'assigner à cette église une date plus reculée; car une tradition, qui se conserve encore dans les

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