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La Société linnéenne de Normandie a chargé MM. les docteurs Le SAUVAGE et PÉRIER, de la représenter à Tours, le 1. septembre.

Eclaircissements sur les publications de M. Jacquemin à Arles. Dans le dernier No. du Bulletin, un article trèscourt avait été inséré sur la nouvelle publication de M. Jacquemin. L'auteur de l'article avait fait à ce sujet quelques observations auxquelles l'auteur a jugé à propos de répondre; nous nous empressons de reproduire une partie de la lettre qu'il vient d'écrire au Directeur du Bulletin et d'annoncer ainsi à nos lecteurs une bonne nouvelle, l'édition prochaine de plusieurs autres volumes faisant suite au premier. L'érudition et le talent de M. Jacquemin sont trop bien appréciés des membres de la Société française pour qu'ils n'accueillent pas avec joie cette importante nouvelle archéologique; nous allons laisser parler M. Jacquemin.

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«Dans ce premier volume, que je n'ai jamais regardé « que comme une introduction, il a été parlé, ainsi que « vous avez peut-être pu le voir, des amphithéâtres en général, des combats de gladiateurs, et d'une foule de << détails particuliers, auxquels j'ai eu peut-être le tort de « donner une valeur qu'ils n'ont pas réellement, mais que j'ai cru devoir jeter quelque intérêt sur un récit natu<«< rellement un peu aride. —Quant au second, dont on tire en ce moment la dix-huitième feuille et que je vous de<«<mande la permission de vous offrir bientôt, il est tout << entier consacré à notre amphithéâtre, à sa description, à « son histoire, à des comparaisons tirées de ceux de Rome, « de Nîmes, de Capoue, de Pouzzoles, à l'examen et à la · « discussion de tout ce qui a été dit ou écrit jusqu'à présent sur lui, à des explications que je me suis efforcé de rendre « neuves, et autant que la chose m'a été possible, inté

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«ressantes et décisives. Vous voyez donc bien, mon cher «M. de Caumont, que je n'ai rien promis que je n'aye « tenu et au-delà; que mon titre au lieu d'être étranger à mon œuvre, ne saurait au contraire lui convenir davan« tage; que j'ai touché à tout, à la partie historique, comme « à la partie archéologique et descriptive; que je n'ai laissé

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perdre aucune des occasions qui se sont offertes en chemin, « de compléter tout ce qu'il y avait à dire sur ces antiques « édifices, soit en les expliquant les uns par les autres, en « les comparant entr'eux et faisant ressortir leurs principales différences; soit, en les considérant sous le rapport de leur grandeur, du nombre des personnes qu'ils pouvaient contenir, des fêtes qui s'y donnaient, de leur importance « comme œuvre d'art, des particularités qui es distinguent, << enfin tout ce qui de près ou de loin peut se lier à eux. —Et ne croyez pas que cette multitude de faits empruntés aux autres amphithéâtres, nuise à rien de ce qu'il y avait « à dire sur le nôtre. C'est pour lui que ce livre a été fait, « c'était donc à lui à y tenir la première et la plus belle place. « Voilà, Monsieur, comment j'ai compris que devait être « faite une monographie. Voilà comment je l'ai conçue, et ce que je me propose de faire pour e théâtre, pour « St. Trophime, pour Montmajor et tout le reste. »>

K

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Exhibition de tableaux, à Caen. Une exibition de tableaux vient d'avoir lieu à Caen, à l'hôtel de la Préfecture. La plupart des tableaux dignes d'être exposés, ont été envoyés avec empressement par les amateurs du Calvados, et l'on n'en comptait pas moins de 750 dans les salons, qui avaient été disposés à cet effet.

Comme à Angers, au Mans et ailleurs, le public a mis de l'empressement à visiter l'exposition, et la recette, qui avait lieu au profit des Salles d'Asile de Caen, a dû être satisfai

sante.

Nous ne dirons rien des tableaux de différentes écoles, placés dans les salles de la Préfecture, d'autres s'en sont occupés et s'en occupent encore dans des recueils spéciaux ; mais nous ne pouvons passer sous silence les peintures monumentales de M. Bouet; son tableau représentant l'intérieur de l'église de Dives et le château de Beaumesnil (Eure), ont été remarqués et méritaient de l'être à Caen, comme ils l'ont été à l'exposition de Paris.

Un tableau de notre confrère, qui vient d'être terminé et qui n'avait pas encore paru en public, demande une mention particulière; c'est une toile représentant la grande place de Trèves. Au premier plan est la fontaine qui occupe le milieu de la place; au second plan, la Maison Rouge, ancien Hôtelde-Ville de Trèves, avec son toit pyramidal, ses créneaux, ses ogives et ses statues, plus loin, quelques maisons du XVI. et du XVII. siècles, remarquables par leur architecture. Ce tableau, dont le croquis avait été fait au mois de juin dernier, pendant la session de la Société française à Trèves, est très-riche de couleur et a mérité à M. Bouet les compliments les plus sincères et les plus empressés.

D. C.

Histoire des Evêques d'Erreux, avec leurs armoiries. (Evreux, Tavernier et C. 1846, in-16). L'opuscule dont nous rendons compte n'est pas une histoire complète et nourrie des évêques d'Evreux, c'est seulement un Abrégé chronologique, un recueil de fastes du diocèse. L'éditeur a voulu avoir un livre qui fût par son format et par son prix à la portée de chacun. Deux auteurs l'ont rédigé dans ce but l'un, M. G. Sauvage, professeur au collége d'Evreux, a traduit une bonne partie du texte de la Gallia Christiana relatif au diocèse; l'autre, M. A. Chassant, membre de la Société française, a complété ou rectifié ce texte par des notes succinctes. Ils y ont mis chacun ce qui distingue leur talent; l'un, cette fidélité exagérée qui

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s'attache à chaque mot, et qui bannissant la paraphrase, donne la traduction la plus littérale possible; l'autre, cette scrupuleuse exactitude historique, cette critique des sources qui assurent à ses assertions une irrécusable valeur. Mais ce volume ne contient pas seulement une traduction annotée de la Gallia Christiana; on y trouve une partie originale et neuve, la continuation de l'histoire sommaire des évêques d'Evreux, jusqu'au pontificat actuel. Une curieuse époque déjà fort obscure est retracée pour la première fois, celle des deux évêques de la constitution civile du clergé. Si les actions du premier de ces évêques repoussés des fidèles, Robert Lindet, est écrit dans les biographies, le mépris où tomba cette église schismatique fut si grand et son autorité si petite, que le nom du second était même difficile à retrouver. M. Chassant a indiqué dans des notes les brochures souvent rares auxquelles on doit recourir pour cette partie de l'histoire ecclésiastique d'Evreux.

Les armoiries des évêques, placées en tête de chaque notice, s'adressent surtout aux investigateurs de nos monuments: ces gravures sur bois leur feront reconnaître les écussons épiscopaux qu'on trouve dans la contrée sur les édifices, les verrières et les boiseries. M. Chassant est parvenu à rendre complète la série de ces blasons qu'il a luimême dessinés. Raymond BORDEAUX, Docteur en droit.

NECROLOGIE. Mort de M. Mahieu, architecte, membre de la Société française. Nous apprenons la mort de M. Mahieu, architecte à Cuffy (Aisne), membre de la Société française. M. Mahieu avait pris part au Congrès scientifique de Reims et aux séances tenues dans cette ville par la Société française. Il avait étudié avec zèle les monuments religieux du moyen-âge; jeune encore il était appelé à rendre de longs services, si la mort n'était venue l'enlever inopiné

ment à ses travaux.

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