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France, présenté par M. Bayle-Mouillard et qui fut à l'unanimité adopté par le Congrès, offre dans l'exécution des difficultés d'autant plus grandes qu'il nécessite l'assentiment immédiat et le concours de 20 académies de départements, chose difficile à obtenir d'ici à quelque temps ; et tout en adoptant avec empressement ce projet qui renferme d'excellentes idées, M. de Caumont pensa que l'on pourrait plus promptement obtenir les mêmes résultats en établissant en-dehors des académies actuelles un Institut pour les provinces de France, Ins. titut qui, ayant des centres multiples, donnerait l'impulsion dans toutes les grandes villes. Il communiqua ses idées, à ce sujet, à MM. Cauvin et Richelet, secrétaires-généraux du Congrès, qui les adoptèrent et inscrivirent au programme de la septième session, la question que nous avons reproduite relativement à l'établissement d'un Institut des provinces de France. Nous espérons que la discussion à laquelle on sc livrera au Mans amènera sur ce point une solution définitive.

Session générale annuelle de 1839.

EXTRAIT

Du Procès-verbal des Séances tenues par la Société Française pour la conservation et la description des Monuments historiques, dans la ville d'Amiens (Somme), les 8, 9, 10 et 11 juillet 1839.

AVERTISSEMENT.

Des rapports pleins d'intérêt, et un grand nombre de savants mémoires furent présentés pendant cette session par les archéologues réunis dans la ville d'Amiens. Les séances ont offert un grand nombre de discussions animées dans lesquelles diverses questions ont été soigneusement approfondies. M. Bouthors, secrétaire-général, ne put, en raison de ses fonctions judiciaires, tenir la plume à toutes les séances, mais il fut suppléé par plusieurs membres de la Société archéologique d'Amiens qui s'en acquittèrent avec tout le talent que de pareilles fonctions réclament. Le procès-verbal qui va suivre, montrera les résultats heureux obtenus à la réunion d'Amiens. Nous devons déclarer que divers mémoires présentés à ces séances ne seront point

imprimés dans le Bulletin, parce qu'ils ne sont pas complètement terminés ou que leurs auteurs se proposent de les publier séparément.

Séance d'ouverture, le 8 juillet 1839.

Présidence de M. DE CAUMONT, directeur.

L'an 1839, le 8 juillet, à dix heures du matin, la Société pour la conservation et la description des monuments historiques de France s'est réunie à Amiens, dans la grande salle de l'Hôtel de Ville, sous la présidence de M. de Caumont.

On remarquait parmi les membres présents :

MM. Graves, de Beauvais; de Givenchy, de St.-Omer ; de Clinchamps, d'Avranches; Huot, de Versailles; Chevereaux, d'Evreux; Pollet, de Vitré; Gaugain, de Caen; Leguennet, professeur d'archéologie, à Amiens; de Cayrol, de Compiègne; Voillemier, de Senlis; Du Maisniel d'Abbeville; Labourt, de Doullens; de Malezieux, de Senlis; Le Serrurier, d'Amiens; Rigollot, id.; Bouthours id.; Le Prince, id.; Hardouin, id.; Cheussey, id. ; Dusevel, id.; Bayot, id.; de Grattier, id.; Goard, id.; Cte. de Betz, id.; Garnier, id. ; Dufour, id.; Lavernier, id., Hocdé, id.; Douchet, id.

Ont été proclamés membres de la Société et invités à prendre séance :

MM. DE COUTANCIN, secrétaire-général du département du Nord.

L'abbé Arthur MARTIN, membre de plusieurs sociétés savantes, à Paris.

DANJOU, juge à Beauvais.

MM. DESJARDINS, secrétaire de la société d'agriculture, à

Beauvais.

Le C. DE RENNEVILLE, président du comice agri-
cole, à Amiens.

L'abbé DE VALROGER, supérieur du séminaire de
Sommervieux.

BOISTEL, membre de plusieurs sociétés savantes, à
Arras.

BAZIN, id., à Beauvais.

TRAXLER, architecte à Arras.

M. le président invite MM. Le Serrurier, président de la société des Antiquaires de Picardie; Bouthors, secrétaire perpétuel de la même société, chargé de remplir les fonctions de secrétaire général pour le temps de la session; de Cayrol, de Senlis; Rigollot, d'Amiens; Graves, inspecteur des monuments de l'Oise; de Givenchy, id. du Pas-de-Calais; Huot, id. de Seine-et-Oise; Pollet, id. d'Ille-et-Vilaine; Gaugaiu, trésorier en chef; Chevreau, membre du Conseil; de Clinchamps, id., à prendre place au bureau.

M. Le Serrurier remplit les fonctions de secrétaire-général par délégation de M. Bouthors.

M. le directeur ouvre la séance par un résumé des travaux de la Société Française depuis la dernière session. Il présente le tableau des services qu'a déjà rendus et que peut rendre encore cette Société en préservant des ravages du temps et du marteau les monuments historiques; il signale les avantages que l'on doit attendre des sessions annuelles dont le siége est fixé, chaque année, dans une ville différente. Il présente ensuite la situation financière de la Société ; fait connaître les ressources dont elle peut disposer présentement; il termine en indiquant l'ordre qui sera suivi pour les travaux pendant la session et adresse les remercîments de la Société Française

aux savants de la ville d'Amiens qui ont accueilli avec bienveillance le projet de la Société, et particulièrement M. le maire d'Amiens et à M. Bouthors, secrétaire de la société archéologique, qui a préparé la session et en a assuré le succès.

ENQUÊTE ARCHÉOLOGIQUE.

Après ce discours, M. de Caumont rappelle que dans chaque session de la Société il a soumis à l'assemblée des questions dont l'ensemble forme le cadre d'une enquête archéologique, et qu'il les présentera cette année comme les années précédentes.

« Au moyen de cette enquête. dit M. de Caumont, nous saurons quels travaux ont été jusqu'ici entrepris en Picardie, pour l'exploration monumentale de cette partie de la France. << En examinant ce qui a été fait, nous verrons mieux ce qui a « été négligé, ce que l'on aurait pu entreprendre avec succès, « et nos réunions destinées à généraliser les études archéologiques, pourront donner une impulsion plus profitable, en << traçant un plan méthodique et uniforme pour ce genre de « recherches. >>

«

M. de Caumont, laissant de côté les questions relatives aux antiquités celtiques, soumet les questions qu'il a rédigées concernant la géographie ancienne; ces questions sont ainsi conçues :

GÉOGRAPHIE ANCIENNE.

A-t-on reconnu d'une manière précise les voies romaines indiquées sur la carte de Peutinger et dans l'Itinéraire d'Antonin?

A-t-on constaté l'existence d'autres voies antiques non men⚫tionnées par P'Itinéraire ou la carte?

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