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Étienne, de Beauvais, en effet, M. de Saint-Germain cite une inscription tumulaire qui semble indiquer le contraire. Cette pièce, tirée d'un manuscrit du château de Bachevillers, est ainsi conçue :

« Dans le cimetière (de l'église Saint-Étienne), près la tribune aux harangues, du côté du mur, on voit l'épitaphe d'Angrand ou Enguerrand le Prince, peintre sur verre, et Jean Le Pot, sculpteur, sur une pierre, en ces termes :

CY GIST ENGRAND LE PRINCE,

EN SON VIVANT VITRIER, NATIF DE BEAUVAIS,

LEQUEL DÉCÉDA, LE JOUR DE PAQUES FLEURIE, 1530,

ET JEAN LE POT, TAILLEUR D'YMAGES, NATIF DE BALLERVA,
PRÈS D'ARRAS, QUI TRÉPASSAT LE 12 JUILLET 1563.

LES DITS ONT FAIT DANS CETTE ÉGLISE

PLUSIEURS OEUVRES DE LEUR MÉTIER.

PRIEZ DIEU POUR LES TRÉPASSÉS EN DISANT :
Pater noster, Ave Maria.

Jean le Pot n'était donc pas un peintre verrier, mais un tailleur d'images, c'est-à-dire un sculpteur, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Son nom doit donc être écarté de la liste des artistes qui ont travaillé aux vitraux de Saint-Vincent. Mais en est-il de même d'Enguerrand le Prince, qui figure avec la mention de vitrier sur la même épitaphe? non, assurément. Ce dernier, du reste, eut un fils, Jean le Prince, qui exerça la même profession que son père, et devint à son tour un artiste distingué. Ainsi se trouvent expliqués les deux monogrammes placés l'un à côté de l'autre dans la verrière de Saint-Jean-Baptiste et dans celle des OEuvres de Miséricorde E. L. P. et I. L. P., c'est-à-dire Enguerrand le Prince et Jean le Prince, aussi bien que l'inscription du célèbre vitrail allégorique IEHAN LEPR...

M. le Président propose, en terminant, de décerner à

M. le curé de Saint-Vincent, au nom de la Société, une médaille d'argent, pour le remercier des services qu'il a rendus à l'archéologie en faisant preuve, dans la restauration des vitraux de son église, d'autant de savoir que de goût.

Cette proposition est accueillie par acclamation, et M. le Président annonce que dès demain il remettra lui-même à M. l'abbé Dumesnil, la médaille de la Société.

Sur la cinquième question: Examiner les projets relatifs à l'achèvement de la flèche de la cathédrale de Rouen, M. de Glanville, au nom de M. Barthélemy, communique la note suivante, qui est écoutée avec la plus grande attention:

Note sur la flèche en fonte de fer de la cathédrale de Rouen.

Le 15 septembre 1822, la flèche de la cathédrale de Rouen, qui avait été construite en 1544, par Robert Becquet, fut détruite par un incendie.

Immédiatement après, M. Alavoine, architecte, fut appelé pour examiner l'état de la tour centrale, sur laquelle cette flèche avait été édifiée, et, dès le 28 du même mois, il adressait à M. le Préfet de la Seine-Inférieure un rapport dans lequel se trouvaient les considérations suivantes :

« La flèche de la cathédrale de Rouen, construite d'abord en pierres, fut renversée par la foudre; rétablie en bois à deux époques différentes, elle devint deux fois la proie des flammes;-ainsi, reconstruire cette flèche en bois, ce serait faire les préparatifs d'un troisième incendie. »>

C'est ce qui détermina M. Alavoine, dont la science ne

peut être mise en doute, à adopter pour la reconstruction de cette flèche la fonte de fer.

Les premiers dessins de cette nouvelle flèche furent faits sous les inspirations d'Hyacinthe Langlois, avec lequel M. Alavoine était intimement lié, et ce projet ayant été présenté au Gouvernement fut adopté.

M. Alavoine dirigea l'exécution des travaux de ce monument jusqu'à sa mort, arrivée le 15 novembre 1834. Ils furent ensuite continués sur les mêmes plans par MM. Dubois et Pinchon; mais en 1848, lorsque les parties supérieures, composées de la lanterne et de l'aiguille, étaient déjà assemblées dans la cour du chantier et prêtes à monter, les travaux furent complétement suspendus.

Il est bon de noter qu'à cette époque le montant des travaux exécutés s'élevait à 1,010,483 francs 41 centimes, et qu'ils furent payés, savoir:

Sur les fonds du Trésor public.

Et par la souscription, la ville ct le département. Ensemble.

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748,071 fr. 70 c.

262,411

71

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L'Etat a donc fourni un peu moins des trois quarts de la dépense; et la souscription, le département et la ville ensemble, un peu plus du quart.

En 1859, sur la demande de Mgr le cardinal de Bonnechose, archevêque de Rouen, la question de l'achèvement de la flèche ayant été de nouveau examinée, MM. Violletle-Duc, Vaudoyer et Labrouste, inspecteurs généraux des édifices diocésains, demandèrent que l'on fit l'étude de la partie inférieure, composée de quatre clochetons avec huit arcs-boutants et quatre grands gables garnis de meneaux dont les dessins n'avaient pas encore été arrêtés par les

précédents architectes, MM. Dubois et Pinchon, qui avaient cessé de s'occuper de ces travaux; et ils proposèrent en outre de diminuer un peu le volume de la partie supérieure.

C'est alors qu'nn plan, dressé dans ces conditions, et dont la dépense était évaluée à environ trois cent mille francs, fut présenté et approuvé provisoirement..... Nous disons provisoirement, parce que, bientôt après, on éleva quelques doutes sur la solidité de la tour; mais par des calculs très-exacts, il fut démontré qu'après l'achèvement de la flèche, la tour se trouverait déchargée d'un poids d'environ 400,000 kilog., et que les piliers présenteraient eucore, en charge de sécurité, un excédant de force portante de 5,000,000 de kilog.

Néanmoins, les choses en restèrent là jusqu'en 1868, où, sur de nouvelles instances de Mgr le Cardinal, MM. les inspecteurs généraux, ayant encore visité la tour, déclarèrent enfin qu'il n'y avait pas de danger à continuer l'entreprise; mais ils proposèrent un nouveau mode de construction en fer forgé, recouvert en cuivre, qui fut ensuite abandonné.

Les malheurs de la guerre et le changement de gouvernement retardèrent encore l'exécution du projet d'achèvement, mais à la fin d'octobre 1875, les nouveaux inspecteurs généraux des édifices diocésains, MM. Abadie, Ballu et Millet, et M. Gautier, contrôleur en chef, furent envoyés à Rouen par M. le ministre des Cultes pour examiner de nouveau sur place s'il pouvait être donné suite au projet conçu par M. l'architecte Alavoine pour le couronnement de la flèche de la cathédrale. La visite qu'ils firent de la tour centrale et de la flèche, y compris la partie supérieure préparée depuis trente ans et restée dans le chantier

des travaux, les ayant convaincus de la possibilité de placer ce couronnement sans qu'il en résultat aucun danger pour l'édifice, M. le ministre, sur le rapport favorable de MM. les inspecteurs généraux, a approuvé, le 12 janvier dernier, le devis de ces travaux, montant à 40,000 francs, et ouvert un crédit à valoir de 20,000 francs pour en commencer l'exécution.

M. Filleul, entrepreneur de serrurerie à Rouen, étant chargé de l'exécution de ces travaux, les a commencés le 1er mars dernier, et déjà une grande partie des échafandages, confiés à M. Gambier, maître charpentier en cette ville, étant élevés, il est permis d'espérer que, si la saison est favorable, on pourra avant la fin de l'année placer la croix au sommet de la flèche.

La partie inférieure de la flèche, qui devra être accompagnée de quatre clochetons avec huit arcs-boutants, et de quatre grands gables remplis de meneaux, sera l'objet d'un nouveau devis; et nous devons espérer que le Gouvernement nous accordera ce complément indispensable de l'entreprise.

Voici l'état des hauteurs des différentes parties de cette flèche :

1° Du sol de l'église à la partie supérieure de la corniche de la tour de pierre.

2o La partie en fonte au-dessus de cette corniche, non compris 12 mètres qui sont en contre-bas, dans l'intérieur de la tour.

65,07

La hauteur totale actuelle est alors de.

La hauteur de la partie à poser, y com

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59 58

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