Poésies de Malfilatre ...

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T. Berquet, 1825 - 269 pages
 

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Page 217 - On entendoit au loin retentir une voix Lamentable, et des cris sortis du fond des bois; Des fleuves étonnés les ondes reculèrent, La terre s'entr'ouvrit, les animaux parlèrent, Et dans nos temples saints, séjour des immortels, On vit les dieux d'airain pleurer sur leurs autels. Le roi des fleuves même, affreux dans ses ravages, Le superbe...
Page 90 - ... De ce beau corps on ne voit nul vestige. Mais tout à coup , par un autre prodige , Du sein de l'herbe , il sort avec éclat Un bouton d'or, sur une longue tige , Bordé de fleurs d'un tissu délicat...
Page 34 - L'esprit, les mœurs des peuples différents. Je parcourois ces îles renommées Que voit la Grèce à l'Orient semées, Et dont le cercle environne Délos. Une tempête, un dieu plutôt m'égare Près de l'Asie, au sein des vastes flots Rendus fameux par la chute d'Icare, Et le destin me conduit à Samos. Que n'ai-je, ô ciel ! péri dans cet orage ! Mais mon malheur me sauva du naufrage. « Ce fut, déesse, en ce triste séjour, Que de Junon j'excitai la colère. Comme à Cadmus, le ciel m'offrit...
Page 216 - N'éclaira qu'à regret le dernier de ses jours : Le soleil vit nos pleurs, le soleil plaignit Rome Des malheurs qu'entraînait la mort de ce grand homme ; fl partagea son deuil; cet astre étincelant, D'un voile ensanglanté couvrit son front brillant , Et des hommes pervers la race criminelle Craignit à cet aspect une nuit éternelle. Hélas ! tout dans ces temps annonçait nos revers ; Tout nous épouvantait, et la terre et les mers, Et des chiens menaçans les clameurs importunes, Et l'oiseau...
Page 33 - De la beauté vous accordant le prix , Força Junon de vous rendre les armes , Junon piquée a toujours contre vous Lancé les traits de son dépit jaloux ; Et l'avenir ne peut vous sauver d'elle , Puisqu'elle est femme, et qu'elle est immortelle ; Souffrez ce mot sans montrer de courroux. Moi, qui du sien...
Page 17 - S'embrase aussi de tes flammes fécondes ; Et sous tes traits, sous tes brûlants éclairs, Pleins d'allégresse, en leurs grottes profondes, Tu vois bondir tous les monstres des mers. C'est toi par qui sont les êtres divers, C'est toi, Vénus, qui rajeunis les mondes, Et dont le souffle anime l'univers. L'Olympe même éprouve ta puissance, Et Jupiter... Mais que dis-je ? et pourquoi Parlé-je ici de ton empire immense ? Mon zèle ardent m'emportoit malgré moi : Foible mortel, je me tais devant...
Page 112 - Pour moi seul le soleil se lève Pour moi seul le soleil achève Son cercle éclatant dans les airs; Et je vois, souverain tranquille, Sur son poids la terre immobile Au centre de cet univers1.
Page 65 - S'arme contre eux de sa dent menaçante, Perce les vents d'une corne impuissante, Bat de sa queue et ses flancs et les airs. Il court, bondit, se roule, se relève; Le feu 'jaillit de ses larges naseaux. A sa douleur, à ses horribles maux Les deux dragons ne laissent point de trêve...
Page 127 - C'en est fait , Minorque est à nous ! Par des louanges immortelles Chantons l'arbitre des combats , Qui , selon ses lois éternelles , Ébranle ou soutient les états. Dans un amas d'armes fragiles , Et dans des vaisseaux inutiles L'Anglais a mis tout son appui ; Louis le met en ta justice ; Il veille sur nous , Dieu propice : Daigne à jamais veiller sur lui.
Page 221 - Un jour, le laboureur, dans ces mêmes sillons, Où dorment les débris de tant de bataillons, Heurtant avec le soc leur antique dépouille, Trouvera sous ses pas des dards rongés de rouille, Entendra résonner les casques des héros, Et d'un œil effrayé contemplera leurs os.

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