Mémoires et procès-verbaux, Volume 7, Part 1

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1839

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Page 477 - ... revêt le tout d'une forme poétique et naturelle à la fois, et lui donne cette vie de vérité et de saillie qui enfante l'illusion, ce prestige de réalité qui passionne le spectateur, et le poète le premier, car le poète est de bonne foi. Ainsi le but de l'art est presque divin : ressusciter, s'il fait de l'histoire; créer, s'il fait de la poésie.
Page 386 - Il faut donc , dans la géographie des styles architectoniques et dans l'appréciation des dissemblances que présentent , sous ce rapport , les diverses provinces de France, tenir, avant tout , compte de l'influence des matériaux sur le choix des moulures et sur la manière de les traiter. Mais après avoir accordé à cette influence toute l'importance qu'elle a eue sur l'état de l'art , il faut aussi reconnaître des écoles diverses , des différences de goût et d'habileté, qui ne peuvent...
Page 385 - ... dans la prédominance de telle ou telle sculpture, dans l'adoption de certaines formes, de certaines combinaisons habituelles dans une province , plus rares ou insolites dans d'autres; en un mot, dans une multitude de détails qui ne frappent pas toujours au premier abord, mais qu'un œil exercé apprécie bientôt avec un peu d'attention. Sans doute, il faut bien distinguer...
Page 403 - ... plein cintre est devenu aigu , sans que ses proportions aient été changées: il n'est ni plus étroit ni plus élevé , et la pointe qui le termine est souvent si peu prononcée , qu'il faut un œil attentif pour l'apercevoir.
Page 403 - ... à enroulements ; les ornements, imités de l'antique ou barbares ; les façades sont toujours percées de larges portes cintrées ou d'une ogive à peine sentie, surmontées d'un fronton à peine plus exhaussé que les frontons antiques ; les tours sont rares et massives.
Page 466 - Fasse rougir un front couronné d'innocence. Sur la table du soir, dans la veillée admis, La famille te compte au nombre des amis, Se fie à ton honneur, et laisse sans scrupule Passer de main en main le livre qui circule ; La vierge, en te lisant, qui ralentit son pas, Si sa mère survient ne te dérobe pas, Mais relit au grand jour le passage qu'elle aime, Comme en face du ciel tu l'écrivis toi-même, Et s'endort aussi pure après t'avoir fermé, Mais de grâce et d'amour le cœur plus parfumé....
Page 466 - La main du tendre enfant peut t'ouvrir au hasard, Sans qu'un mot corrupteur étonne son regard, Sans que de tes tableaux la suave décence Fasse rougir un front couronné d'innocence. Sur la table du soir, dans la veillée admis, La famille te compte au nombre des amis, Se fie à ton honneur, et laisse sans scrupule Passer de main en main le livre qui circule ; La vierge, en te lisant, qui ralentit...
Page 476 - Providence sous les marionnettes humaines, revêt le tout d'une forme poétique et naturelle à la fois, et lui donne cette vie de vérité et de saillie qui enfante l'illusion, ce prestige de réalité qui passionne le spectateur, et le poète le premier, car le poète est de bonne foi.
Page 476 - L'art feuillette les siècles, feuillette la nature, interroge les chroniques, s'étudie à reproduire la réalité des faits, surtout celle des mœurs et des caractères, bien moins léguée au doute et à la contradiction que les...
Page 453 - Pour second fondement, je pose que tout écrivain qui invente une fable dont les actions humaines font le sujet, ne doit représenter ses personnages, ni les faire agir que conformément aux mœurs et à la créance de son siècle.

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