Bibliothèque des mémoires relatifs à l'histoire de France pendant le 18e et le 19e siècle, Volume 25

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1862
 

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Page 318 - Je lui avais connu une maîtresse qui valait bien Mme de Merteuil, mais c'est à Grenoble que je vis l'original dont la mienne n'est qu'une faible copie, une marquise de LTDPM, dont toute la ville racontait des traits dignes des jours des impératrices romaines les plus insatiables. Je pris des notes et je me promis bien de les réaliser en temps et lieu. L'histoire de Prévan était arrivée il ya longtemps à M. de Rochech..., officier supérieur des mousquetaires : il en fut déshonoré; on en...
Page 251 - Je vous l'aurais encore pardonné si vous aviez eu le bon sens de vous remettre, mais j'aurais pu me déconcerter de votre embarras; avec de l'esprit il est impossible d'être plus gauche. — Enfin, Madame, c'est donc vous ! — Vous le voyez bien. — Permettez-moi de vous faire une question : la première fois que je vous ai rencontrée vous ne pouviez pas deviner que j'étais là... Me cherchiez-vous?
Page 379 - ... tout cela était présenté avec laconisme, parce que ne déraisonne pas longtemps qui veut , avec quelque apparence de raison. Bonnes gens! d'argumenter en pleine mer sur la construction d'un vaisseau , quand celui qu'ils montaient avait touché!.... Dans ce salon, arène de ces légères escarmouches, jargonnaient quelques femmes frivoles comme ce combat. C'était la duchesse de Laval, aigre comme une dispute, en colère de vieillir, irritée de n'avoir jamais été jolie, quoiquelle se fût...
Page 3 - Cynthia par le portrait qu'il en fait, elle ne méritait pas plus de fidélité. Jamais femme n'eut plus de disposition à tourmenter, à désespérer un amant; et jamais amant ne parut si malheureux, et ne se plaignit tant que Properce.
Page 14 - Ce petit talent me rendit presque nécessaire à madame de Pompadour, qui me faisait continuellement lire et écrire pour elle , et quelquefois même pour le roi. Nos voyages à Versailles en devinrent plus fréquents, et mon éducation plus négligée. J'étais d'ailleurs comme tous les enfants de mon âge et de ma sorte : les plus jolis habits pour sortir, nu et mourant de faim à la maison.
Page 14 - On me fit entrer à douze ans dans le régiment des gardes , dont le roi me promit la survivance , et je sus à cet âge que j'étais destiné à une fortune immense et à la plus belle place du royaume , sans être obligé de me donner la peine d'être un bon sujet.
Page 145 - Le commencement du printemps ramena les courses ; j'avais beaucoup de chevanx engagés , pour lesquels la reine pariait toujours, quoique dans sa société on le trouvât mauvais. Dans les premiers jours d'avril, je fis courir un cheval contre un de ceux de M. le duc de Chartres , pour une somme fort considérable, beaucoup trop sans doute. La reine s'en occupa beaucoup, vint à la course, et un moment avant le départ des chevaux , me dit : « J'ai tant de peur, que si vous perdez , je
Page 321 - C'est M. de, Chalabre, le fils 'du joueur si renommé , qui est son banquier. Dernièrement, il a représenté à la reine qu'il ne pouvait suffire à son emploi , et avait besoin d'un second. Sa majesté ya consenti , et lui a dit de choisir qui il voudrait. Il a jeté les yeux sur un M. Poinçot , chevalier de St.
Page 246 - cela ce soir, vous n'auriez pas perdu votre temps. » C'était pour moi une énigme , je lui en demandai la clef. « Mais, dit- elle, mes paroles ne renferment aucun sens « caché : elles sont claires et positives. » J'avais l'air d'un écolier qui écoute son maître; je crois même être sûr que je ne ressemblais point mal à un sot. Elle me donna sa main à baiser, d'un air de reine ; elle appela, me fit éclairer...
Page 128 - C'est vous seule que je veux servir, vous êtes mon unique souveraine! Oui! (continuai-je plus tristement), vous êtes ma reine, vous êtes la reine de France ! — Ses regards semblaient me demander encore un autre titre, je fus tenté de jouir du bonheur qui paraissait s'offrir.

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