Un hectare ainsi cultivé donne, en paille fine ou grosse, propre à tresser, un produit de.. 1750 fr. Et en paille grossière utilisée comme fourrage.. 50 fr. TOTAL... 4800 fr. La somme engagée par hectare, y compris la valeur locative du sol, étant de... 1150 fr. 650 fr. Le bénéfice est de...... Le seigle, comme le blé de mars, est semé à raison de 40 hectolitres à l'hectare pour la fabrication des chapeaux. Sa paille est plus fine, plus blanche, mais moins durable. Notre terrain, en général léger, où les pailles sont naturellement fines et souples, paraîtrait devoir se prêter très-bien à cette culture; sculement la récolte se ferait plus tard, à raison du climat. Il faudrait toujours avoir soin de la faire avant la maturité du blé, lorsque la paille est encore verte. Réunion d'abeilles à l'aide de miel. Nous avons déjà fait connaître (1) un moyen simple et rapide de pratiquer les réunions d'abeilles à l'aide de miel. Un procédé analogue se recommandant par le même caractère de promptitude et de simplicité, est proposé par M. Vignole dans le journal l'Apiculteur. Il s'agit de projeter un peu de fumée en dehors de la ruche où doit s'opérer la réunion pour maîtriser les gardiennes, afin de décoller sans résistance; renverser brusquement la ruche sans dessus dessous; arroser lentement les rayons avec quelques cuillerées de miel bien liquide; puis précipiter dedans, par une forte secousse, l'essaim ou le trévas à réunir, voilà tout. Cela fait, on remet immédiatement la ruche dans sa position ordinaire et l'on ne s'en occupe plus; tout cela est l'affaire d'une minute. Les abeilles de la ruche et celles du 1) B. 1863, p. 291. trévas sont tellement mêlées, surprises et emmiellées qu'elles ne se reconnaissent plus, ou plutôt n'ont pas le temps de se reconnaître. Si vous tenez la ruche renversée, vous les voyez bientôt remonter en foule sur les bords des rayons qu'elles nettoient à l'envi, elles se lèchent les unes les autres sans se fächer le moins du monde et semblent reconnaître les soins naturels qu'elles se donnent en fraternisant d'une manière complète. En automne, lorsque les populations sont faibles, le trévas semble disparaître entre les rayons comme dans un gouffre; en été, les populations étant plus fortes, les abeilles ne disparaissent pas de même, mais la réunion n'en réussit pas moins bien. Ce que peut predaire au rucher. D'après le même journal, M. Malhomnie possédait, l'année dernière, 60 ruches dont le contenu formait un poids total de 547 kilogr., soit 9 kilogr. 117 par ruche, qu'il estimait d'ailleurs à 15 fr. chacune. Sur cette base le rucher entier, y compris les bâtisses, était d'une valeur de 900 fr. Ces colonies ont donné 55 essaims: 10 naturels et 45 artificiels, qui ont formé 40 nouvelles ruches, dont le nombre a été ainsi élevé à 100. La récolte de 40 ruches anciennes, faite à fond, leur peuplades ayant été chassées dans d'autres ruches à bâtisses artificielles, a donné : 250 kilogrammes de beau miel, vendu 160 à 170 francs les 100 kilogrammes.... 60 kilog. gros miel à 1 fr. 20 le kilog.. 32 kilog. cire fondue à 3 fr. 60 le kilog. TOTAL... 425 72 115 20 612 20 Les 60 autres ruches ayant été pesées, leur poids a été de 609 kilog. Ce poids, comparé à celui du rucher primitif, 547 kilog., a donné une augmentation de 62 kilog., compensation suffisante aux dépenses occasionnées par l'emploi des bâtis pour loger les essaims. 612 20 La valeur réelle de la nouvelle réserve des ruches est donc restée la même que celle de l'ancienne, soit 900 fr. Or le produit en miel ou cire a été de........................... Auxquels il faut ajouter une valeur de 40 ruches contenant des bâtisses nouvelles..... 120 TOTAL du produit...... D'où il faut déduire : 732 20 Pour garde des essaims, fabrication du miel ou de la cire...... Pour la nourriture des abeilles (miel, sucre, lait) TOTAL des dépenses....... 100 » 400 > 20 220 > Reste net: 512 fr. 20 c.; soit, sur un capital de 900 fr. 56 fr. 91 %; soit encore 8 fr. 50 par ruche. |