Madame de Longueville: la jeunesse de Madame de Longueville

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Didier, 1853 - 481 pages
 

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Popular passages

Page 134 - M""' de Sablé, en digne Espagnole, rompit avec lui. « Je lui ai ouï dire à ellemême, quand je l'ai connue, dit encore M'"c de Motteville, que sa fierté fut telle à l'égard du duc de Montmorency, qu'aux premières démonstrations qu'il lui donna de son changement elle ne voulut plus le voir, ne pouvant recevoir agréablement des respects qu'elle avait à partager avec la plus grande princesse du monde.
Page 33 - J'avoue même que je l'aigris exprès contre elle, pour l'obtenir, sans lui rien dire toutefois qui ne fût vrai. Il me la donna tout entière; mais il se repentit de me l'avoir donnée quand il vit les suites de cette liaison.
Page 35 - Elle eût eu peu de défauts, si la galanterie ne lui en eût donné beaucoup. Comme sa passion l'obligea de ne mettre la politique qu'en second dans sa conduite , d'héroïne d'un grand parti, elle en devint l'aventurière.
Page 52 - IL ya toujours eu du je ne sais quoi en tout M. de la Rochefoucauld : il a voulu se mêler d'intrigues, dès son enfance, et dans un temps où il ne sentait pas les petits intérêts, qui n'ont jamais été son faible, et où il ne connaissait pas les grands, qui, d'un autre sens, n'ont pas été son fort; il n'a jamais été capable d'aucune affaire, et je ne sais pourquoi, car il avait...
Page 125 - Tout était rude, même un peu grossier, les esprits comme les cœurs. La force abondait ; la grâce était absente. Dans cette vigueur excessive, on ignorait ce que c'était que le bon goût. La politesse était nécessaire pour conduire le siècle à la perfection. L'hôtel de Rambouillet en tint particulièrement école.
Page 14 - Mme de Longueville a naturellement bien du fonds d'esprit, mais elle en a encore plus le fin et le tour. Sa capacité, qui n'a pas été aidée par sa paresse, n'est pas allée jusques aux affaires, dans lesquelles la haine contre M.
Page 136 - ... la tête renversée par l'amour. Il en fallut venir à un plus grand éclaircissement, et il dit au Cardinal qu'il aimait passionnément une fille du lieutenant général d'Andely, en Normandie, et qu'il ne pouvait l'obtenir de son père.
Page 39 - J'étais dans le premier mouvement qu'un traitement si extraordinaire me devait causer, lorsque j'appris, par Mme de Longueville, que tout le plan de la guerre civile s'était fait et résolu à Noisy, entre le prince de Conti, le duc de Longueville, le coadjuteur de Paris, et les plus considérables du Parlement. Elle me mandait encore qu'on...
Page 174 - C'est un tigre affamé de sang Que ce brave comte de Maure. Quand il combat au premier rang, C'est un tigre affamé de sang. Mais il n'y combat pas souvent; C'est pourquoi Condé vit encore. C'est un tigre affamé de sang Que ce brave comte de Maure.
Page 340 - Un homme s'est rencontré d'une profondeur d'esprit incroyable, hypocrite raffiné autant qu'habile politique, capable de tout entreprendre et de tout cacher, également actif et infatigable dans la paix et dans la guerre, qui ne laissait rien à la fortune de ce qu'il pouvait lui ôter par conseil et par prévoyance...

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