Le gallicanisme au XVIIIe siècle: La France et Rome de 1700 à 1715; histoire diplomatique de la bulle Unigenitus jusqu'á la mort de Louis XIV, d'après des documents inédits (Dépôt des affaires étrangères, archives d'Amersfoort, etc.) ...

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Perrin et cie, 1892 - 794 pages
 

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Popular passages

Page 710 - Sine qui a perdu Dieu et sa grâce, sinon le péché et ses suites, une orgueilleuse pauvreté et une indigence paresseuse, c'est-à-dire une impuissance générale au travail, à la prière et à tout bien ? II.
Page 332 - ... ce cabinet pour se faire voir, et quand le Cardinal conduit quelqu'un, ils profitent de cette occasion pour dire leur petit mot, et recevoir quelque sèche réponse. Pour moi, qui n'avais rien à demander, mais, au contraire, un présent à faire, je n'ai pas laissé d'éprouver le froid de son abord et la sécheresse de sa réponse, pour ne pas dire sa gronderie.
Page 407 - Il n'aimait pas moins le vin, la bonne chère, la chasse avec fureur, la musique avec une sorte de ravissement, et le jeu encore, où il ne pouvait supporter d'être vaincu, et où le danger avec lui était extrême; enfin livré à toutes les passions et transporté de tous les plaisirs; souvent farouche, naturellement porté à la cruauté; barbare en railleries, et à produire les ridicules avec une justesse qui assommait.
Page 729 - Dieu, comme un membre pourri, capable de tout corrompre dans la société des saints, c'est pour les personnes pieuses une mort plus terrible que celle du corps. En vain on se flatte de la pureté de ses intentions et d'un zèle de religion, en poursuivant des gens de bien à feu et à sang, si on est...
Page 734 - Que personne donc ne se donne la licence d'enfreindre en aucune manière les déclaration, condamnation, ordonnance, et défense que dessus, et n'ait la témérité de s'y opposer; que si quelqu'un ose commettre cet attentat, qu'il sache qu'il encourra l'indignation du Dieu tout-puissant, et des bienheureux apôtres saint Pierre et saint Paul. Donné à Rome, à...
Page xxii - J'ai commencé franchement et crûment par le dix-huitième siècle le plus avancé, par Tracy, Daunou, Lamarck et la physiologie : là est mon fond véritable. De là je suis passé par l'école doctrinaire et psychologique du Globe, mais en faisant mes réserves et sans y adhérer. De là j'ai passé au romantisme poétique et par le monde de Victor Hugo, et j'ai eu l'air de m'y fondre.
Page xxii - Lausanne, j'ai côtoyé le calvinisme et le méthodisme, et j'ai dû m'efforcer à l'intéresser. Dans toutes ces traversées, je n'ai jamais aliéné ma volonté et mon jugement (hormis un moment dans le monde de Hugo et par l'effet d'un charme), je n'ai jamais engagé ma croyance, mais je comprenais si bien les choses et les gens que je donnais les plus grandes espérances aux sincères qui voulaient me convertir et qui me croyaient déjà à eux.
Page 239 - Saint-Siège, tous ceux de l'unité, tous ceux d'un ordre célèbre, leur antagoniste naturel, tous les parents, tous les amis, tous les clients des premiers personnages de l'association s'allient au foyer commun de la révolte. Ils crient, ils s'insinuent, ils calomnient...
Page 484 - Qui des savans a passé l'espérance , Qui les soutient, qui les anime tous, Qui les éclaire, et qui règne sur nous Par les attraits de sa douce éloquence: Ce cardinal qui sur un nouveau ton En vers latins fait parler la sagesse, Réunissant Virgile avec Platon , Vengeur du ciel , et vainqueur de Lucrèce...
Page x - On avait fait tellement peur au roi de l'enfer, qu'il croyait que tous ceux qui n'avaient pas été instruits par les jésuites étaient damnés , et qu'il craignait d'être damné aussi en les fréquentant. Quand on voulait perdre quelqu'un . il suffisait de dire : II est huguenot ou janséniste ; alors son affaire était faite.

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