Mémoires sur la vie publique et privée de Fouquet, surintendant de finances: d'après ses lettres et des pièces inédite [!], conservées à la Bibliothèque impériale, Volume 2

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Charpentier, 1862 - 563 pages
 

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Popular passages

Page 387 - On ne blâmera point vos larmes innocentes ; Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes; Chacun attend de vous ce devoir généreux ; Les destins sont contents : Oronte est malheureux. Vous l'avez vu naguère au bord de vos fontaines, Qui, sans craindre du Sort les faveurs incertaines, Plein d'éclat, plein de gloire, adoré des mortels, Recevait des honneurs qu'on ne doit qu'aux autels.
Page 228 - On vit des rocs s'ouvrir, des termes se mouvoir Et sur son piédestal tourner mainte figure ; Deux enchanteurs pleins de savoir Firent tant par leur imposture Qu'on crut qu'ils avaient le pouvoir De commander à la Nature. L'un de ces enchanteurs est le sieur Torelli, Magicien expert et faiseur de miracles ; Et l'autre c'est...
Page 344 - ... du royaume le plus considérable et par conséquent le plus à craindre , on la leur avoit redonnée sans leur rien retrancher. La chambre des comptes , la cour des aides, le grand conseil , et tous les officiers de France, qui se trouvèrent incommodés par...
Page 390 - Orontc seul, ta créature, Languit dans un profond ennui ; Et les bienfaits de la nature Ne se répandent plus pour lui. Tu peux d'un éclat de ta foudre Achever de le mettre en poudre ; Mais, si...
Page 380 - ... avoir une plus grande. J'ai trouvé en madame du Plessis tout ce que l'on peut souhaiter pour rendre une amitié parfaite. Son esprit, son cœur, sa vertu semblent disputer à qui doit avoir l'avantage. Son esprit est capable de tout, sans que son application aux plus grandes choses l'empêche d'en avoir en même temps pour les moindres.
Page 228 - Furent préparés les plaisirs Que l'on goûta cette soirée. De feuillages touffus la scène était parée, Et de cent flambeaux éclairée : Le ciel en fut jaloux. Enfin figure-toi Que...
Page 385 - Fantôme révéré sous un titre onéreux; Vois combien des grandeurs le comble est dangereux ; Contemple de Fouquet les funestes reliques, Et, tandis qu'à sa perte en secret tu t'appliques, Crains qu.on ne te prépare un destin plus affreux : Sa chute quelque jour te peut être commune. Crains ton poste, ton rang, la cour et la fortune. Nul ne tombe innocent doù l'on te voit monté. Cesse donc d'animer ton prince à son supplice; Et, près d'avoir besoin de toute sa bonté, Ne le fais pas user...
Page 346 - Parmi tout cela , beaucoup de probité , une grande capacité , beaucoup de lumières , extrêmement laborieux , et toujours à la tête de toutes les grandes commissions du conseil et de toutes les affaires importantes du dedans du royaume.
Page 254 - ... le vrai moyen de me mettre dans l'abondance et de soulager mon peuple. Vous n'aurez pas de peine à croire qu'il y en a eu de bien penauds, mais je suis bien aise qu'ils voient que je ne suis pas si dupe qu'ils s'étaient imaginé et que le meilleur parti est de s'attacher à moi.
Page 421 - Un crime d'état, c'est quand on est dans une charge principale, qu'on a le secret du prince, et que tout d'un coup on se met du côté de ses ennemis ; qu'on engage toute sa famille dans les mêmes intérêts ; qu'on fait ouvrir les portes des villes dont on est gouverneur à l'armée des ennemis, et qu'on les ferme à son véritable maître ; qu'on porte dans le parti tous les secrets de l'état : voilà, Messieurs, ce qui s'appelle un crime d'état.

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