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complet. L'assemblée remercie l'honorable membre du zèle qu'il a déployé dans cette circonstance, et attend le résultat de ses observations.

M. le Président de la commission d'examen annonce que cette commission commencera ses opérations du 1° au 10 juin. Par suite de cette mesure une prolongation est accordée pour les demandes jusqu'au 31 mai. Le secrétaire est prié de faire insérer cette décision au Journal d'Indre-et-Loire.

Dans une pièce de vers où l'auteur fait preuve d'une grande facilité de versification, M. Rolland adresse à la Compagnie ses remerciements pour l'honneur qu'il a reçu d'être admis au nombre de ses membres.

M. Breton, un de nos membres les plus distingués, et l'un des rédacteurs du Journal d'Agriculture-pratique, fait hommage de deux ouvrages qui ont pour titre: 1o Manuel de défrichement des terres incultes et d'amélioration des terres maigres cultivées.

2° Moyens de prévenir la pénurie et la cherté des grains en France.

La Société, heureuse d'enrichir sa bibliothèque de ces deux ouvrages, adresse ses remerciements à M. Breton.

Séance du 18 juin 1854.

PRÉSIDENCE DE M. LE GÉNÉRAL COMTE D'OUTREMONT.

Sont présents:

MM. le général comte d'Outremont, Bourguet, Boutard, Mège, Lambron de Lignim, de Vonnes, de

Taste, Borgnet, Ressy, Desabes, Derouet, Sandras, Charlot, Tassin, Rolland, Bonnébault, Hay de Slade, Alluome et Miton.

Le procès-verbal de la séance du 12 mai est lu et adopté.

Il est donné lecture de la liste des livres reçus depuis cette époque.

M. le président fait le dépouillement de la correspondance.

1° M. Grollier, connu par son zèle pour tout ce qui intéresse la science agricole, fait hommage d'un livre intitulé: L'Agriculture délivrée, et réclame comme une faveur le titre de mémbre correspondant. Conformément aux statuts, M. Grollier sera soumis au scrutin à la prochaine réunion.

2o Le président du Congrès scientifique de France adresse à la compagnie le 2o volume des comptes-rendus de ses travaux. Cette publication qui se recommande à plus d'un titre, est reçue avec reconnais

sance.

3o Le secrétaire de la Société industrielle de Maineet-Loire demande que les procès-verbaux de la Société d'agriculture de l'ancienne généralité de Tours lui soient communiqués, pour être transcrits, où seulement analysés, selon le plus ou moins d'intérêt qu'ils peuvent offrir. L'assemblée, heureuse de donner à la Société industrielle d'Angers une nouvelle preuve de ses sympathies, et de montrer qu'elle n'a point oublié l'ancienne confraternité qui les a unies pendant un demisiècle, décide que les documents qui lui sont demandés

seront mis à la disposition de M. le secrétaire, sans déplacement. M. Lambron de Lignim donne au sujet de ces procès-verbaux des explications sur le travail auquel il s'est livré avec le secrétaire perpétuel, pour collationner ces documents. Il demande, dans l'intérêt de leur conservation, une somme de 50 fr. pour la reliure. Cette somme est accordée.

4° M. le comte de Marolles fait hommage d'une nouvelle brochure qu'il vient de publier sur les greniers de réserve. Cette brochure est remise à M. Bonnébault qui a bien voulu se charger d'en faire le rapport dans une des prochaines séances.

5 M. le président annonce qu'il a fait remettre un mandat de 120 fr 50 c. à M. le Préfet, pour frais d'enluminure et de collage de la carte géologique de France que la Société doit à la munificence du gouvernement. Cet important ouvrage est destiné à procurer d'utiles renseignements à MM. Charlot et Chevalier, pour la carte agronomique de la Touraine qu'ils ont entreprise.

6° M. de Gasparin demande que la Société veuille bien s'associer à la souscription ouverte pour l'érection d'une statue à Ollivier de Serres, surnommé le père de l'agriculture française. Les travaux de cet illustre agronome, plus appréciés que jamais, ont puissamment contribué au développement de l'industrie de la soie en France, sous le règne de Henri IV, protecteur éclairé de toutes les industries et de tous les talents qui pouvaient contribuer au bien-être de son peuple. La

Société vote une somme de 50 fr., et exprime le regret que ses ressources ne lui permettent pas de disposer d'une allocation plus considérable.

M. Lambron de Lignim, que ses études sur l'art héraldique ont placé au premier rang parmi les autèurs qui se sont occupés de semblables matières, fait hommage de l'Armorial des archevêques de Tours qu'il vient de publier. Cet ouvrage qui manquait à l'histoire de Touraine, a été entrepris à la prière de son Éminence Monseigneur Morlot. M. le président adresse ses remerciements à M. de Lignim, et l'engage, dans l'intérêt du pays, à continuer les recherches historiques auxquelles il se livre avec tant de succès.

Le secrétaire de la section des sciences, M. de Taste, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance. Les diverses communications qui ont été faites à la réunion semblent prendre un nouvel intérêt sous la plume habile du rapporteur.

Communication d'une réponse de M. le docteur Mège à un médecin homéopathe. Dans cette controverse où l'auteur fait preuve d'un grand talent d'observation, pour le fond de la question, et d'une habileté non moins rare dans la discussion, M. Mège a su conserver ces formes polies et cette urbanité qui ne doivent point étonner dans la personne de l'ancien médecin du prince de Talleyrand.

M. le président donne lecture d'une pièce de vers qui révèle chez l'auteur une grande facilité de versification. Aucun autre sujet n'étant plus à l'ordre du jour, la séance est levée à 5 heures et demie.

DE LA MUSIQUE CHEZ LES GRECS

Par M. PROFF.

L'histoire de la musique chez les Grecs est encore en grande partie tellement mêlée à la fable, et enveloppée en de si profondes tenèbres, surtout en ce qui concerne son origine, qu'on chercherait en vain la vérité parmi les nombreuses contradictions que présentent sur ce sujet les écrits de l'antiquité. Les uns attribuent l'invention de l'art à Mercure ; d'autres veulent que les Grecs en soient redevables à Cadmus qui, après avoir quitté la cour du roi de Phénicie, amène en Grèce la musicienne Harmonie, vers l'an 1580 avant Jésus-Christ; d'où il s'ensuivrait que la musique était connue en Phénicie avant Cadmus. Enfin d'autres nomment pour inventeurs Apollon, Amphion, etc. Au reste, ce point ne vaut guère la peine d'être discuté. Il nous importerait bien plus de connaître le véritable caractère de l'invention que le nom de l'inventeur; et nous devons d'autant plus regretter la perte des modèles qui n'ont pu arriver jusqu'à nous, que les ouvrages des anciens sur la musique sont bien loin de remplir cette lacune, et qu'ils ne nous donnent réellement de l'art qu'une idée vague et imparfaite.

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