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ANALYSE

DES

PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIETE

Pendant le 2o trimestre de 1852.

Séance du samdi 10 avril 1852.

PRÉSIDENCE DE M. LE GÉNÉRAL D'OUTREMONT, PRÉSIDENT.

Sont présents MM.

D'Outremont, de Sourdeval, Boutard, Bourguet, Breton, Hay de Slade, Houssard, Ternaux, Hulin, de Vonnes, Ressy, Charlot, Bonnébault, Lambron de Lignim, Nourrisson, Luce, Minangoin, de Fontenailles, Alluome, Derouet, Baillou, d'Aubigny et Miton.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté sans observation.

Il est également donné lecture de la liste des ouvrages reçus par la Société. M. le Président signale à l'assemblée plusieurs articles intéressants sur lesquels il appelle l'attention des membres, et qui lui paraissent propres à éclairer plusieurs questions rélatives à la science agricole.

Désirant s'associer autant qu'il est en elle à la solennité qui doit avoir lieu à l'occasion de l'érection de la statue de Descartes, la Société décide qu'une exposition

d'horticulture aura lieu à cette époque, dans la cour d'honneur de la Préfecture.

La commission qui, l'année dernière, a déployé un zèle digne des plus grands éloges, malgré l'époque avancée de la saison, et réuni une collection de fruits et de fleurs qui ne cédaient en rien aux expositions précédentes, est invitée à se réunir et à prendre les mesures nécessaires pour donner à cette solennité tout l'éclat dont elle est susceptible. Il est décidé qu'un article inséré dans le Journal d'Indre-et-Loire, préviendra les horticulteurs de cette décision, et que les amateurs qui se sont empressés de prêter leurs concours les années précédentes, seront invités à envoyer leurs plus beaux produits.

La France, tributaire de l'étranger pour la production de la soie, a senti l'importance d'encourager le développement de cette industrie. Dans ce but le gouvernement a le projet d'établir, par régions, des magnaneries spéciales destinées à la conservation des graines de vers à soie. La réputation dont la Touraine a joui autrefois sous ce rapport et les efforts incessants que notre association a faits pour relever cette industrie de ses ruines, dans notre département, lui donne des titres incontestables à obtenir cette faveur.

C'est dans cette pensée que Mme de Villeneuve adresse à M. le Président une demande pour que la Société veuille bien appuyer, auprès de M. le Ministre, l'offre qu'elle fait de la magnanerie de Chenonceaux, pour remplir les vœux du gouvernement. M. Bourgnet, dont l'opinion dans une semblable question est d'un grand poids, fait observer, à ce sujet, que cet établissement, qu'il a visité plusieurs fois, est placé dans les conditions les plus favorables pour

atteindre ce but, par son heureuse situation et par l'étendue du local; que Mme de Villeneuve, qui a été plusieurs fois l'objet de récompenses honorifiques de la part de la Société, n'a reculé devant aucune dépense pour assurer le succès de cet établissement. La Société, heureuse de donner à Mme de Villeneuve une nouvelle preuve de ses sympathies, appuie cette proposition à l'unanimité. M. le Président est prié d'adresser à M. le Préfet une demande dans ce sens et de faire connaître cette décision.

M. Lambron de Lignim saisit cette occasion pour renouveler la demande, déja agitée au sein de la Société, d'inviter les diverses compagnies à planter en mûriers les talus des chemins de fer. Cette mesure, si elle était adoptée, resoudrait la question séricicole, et la France, dans un avenir peu éloigné, cesserait d'être tributaire de l'étranger. M. de Fontenailles se demande si la vapeur qui s'échappe des locomotives n'est pas de nature à altérer la feuille du mûrier et s'il n'est pas à craindre que les vers à soie ne la rejettent. Malgré cette observation, l'assemblée exprime le vœu que M. le Préfet soit prié d'appuyer cette demande auprès du gouvernement, et que de larges encouragements soient accordés à la plantation des mû

riers.

M. Minangoin, secrétaire de la section d'agriculture, donne lecture des travaux de la séance du 3 avril.

M. Charlot communique un mémoire sur l'engraissement des bœufs à l'étable, par M. Bonjean, opération importante continuée par M. Bordes, son gendre.

L'engraissement, dit-il, n'était pas un passe-temps pour M. Bonjean, mais une application sérieuse où il a

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