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sujet une note, dont la société sera heureuse d'enrichir ses annales.

L'honorable membre termine par des études qu'il a faites sur les fumiers, et qui ont pour objet de constater le dégagement de l'ammoniaque au moyen d'un réactif d'une composition fort simple, et d'un emploi facile.

M. le président dépose sur le bureau un opuscule dont M. Léon Viot fait hommage à la Société. Cet ouvrage, qui a pour titre: Greniers de prévoyance communaux, a pour but de prémunir les populations contre les disettes qui se font sentir à des époques plus ou moins éloignées, et qui exposent les habitants des villes et ceux de la campagne à des privations, qu'avec plus de prévoyance ils pourraient éviter. Un rapport sera fait à la Société sur cet intéressant travail.

La séance est levée à trois heures et demie.

Séance du 14 juin 1851.

PRÉSIDENCE DE M. LE GÉNÉRAL D'OUTREMONT, PRÉSIDENT.

Sont présents, MM.

Le général d'Outremont, président, de la Ville-Leroux, Bonnébault, Ressy, Pillet, Derouet, Beaujon, Breton, Boutard, de Vonnes, Delaunay, Kernaux, Hulin, Lambron de Lignim, du Château, Brame, Chevalier, Fournigault, Nicole, Minangouin, Léon Viot, Tampé, Charlot, Houssard, Champoiseau, Marchand, ViotPrud'homme et Miton.

Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la dernière Séance. A la suite d'une proposition faite par celui-ci, et appuyée par M. Viot-Prud'homme, M. de Vonnes obtient la parole et demande communication de l'article du règlement relatif à l'admission des membres. Il est donné lecture des articles 3, 4, 5, 6, 7 et 8 ainsi conçus :

Le nombre des membres de la Société n'est pas ‹ déterminé;

Pour faire partie de la Société, il faut avoir 25 ans, ‹ et être connu, soit par des travaux d'agriculture • pratique ou théorique, soit par un ouvrage imprimé, ‹ soit par la communication d'ouvrages manuscrits, soit enfin par quelques travaux d'art, de science ou ⚫ de littérature.

• Les présentations sont faites dans une des séances ⚫ ordinaires, et par deux membres au moins;

On ne peut, sous aucun prétexte, procéder au « scrutin que dans la séance suivante;

Les admissions ont lieu au scrutin secret indi‹viduel, et à la majorité absolue des membres titulaires composant la réunion au moment de l'élec⚫tion;

Les refus d'admission ne sont jamais motivés; le • procès-verbal n'en fait pas mention. ›

Après cette lecture, l'honorable membre se déclare satisfait.

M. de la Ville-Leroulx donne, au sujet des encouragements à obtenir du gouvernement pour le drainage, quelques détails sur le non-succès d'une demande de

ce genre adressée au ministre de l'agriculture et du commerce. M. Derouet qui étudie avec intérêt toutes les question qui se rattachent à l'agriculture, communique à la Société le prospectus d'une fabrique de tuyaux pour le drainage exécuté au moyen de la mécapique, et dont le prix est beaucoup moins élevé que ceux qui ont été fabriqués jusqu'à ce jour dans le département. Cette communication qui intéresse vivement le succès de ce nouveau mode d'assainissement, mérite de fixer l'attention des membres de la Société. M. Houssard, dont les travaux sur cette intéressante question, ont été le premier essai fait en ce genre en Touraine, promet dans une de nos prochaines séances un rapport sur les résultats qu'il a obtenus dans une de ses propriétés.

Le secrétaire perpétuel donne, ensuite lecture des ouvrages reçus depuis la dernière séance. La Société yoit avec satisfaction nos relations avec les autres compagnies savantes devenir de plus en plus étendues, et cet échange de publications sur des matières qui intéressent à la fois l'agriculture et les sciences.

M. le président d'Outremont fait part à l'assemblée d'une lettre de M. le Ministre de l'agriculture et du commerce, qui annonce que, malgré la diminution opérée cette année sur les subventions accordées aux Sociétés savantes, l'allocation de 1851 sera égale à celles qui ont été accordées précédemment. Cette faveur est due à l'empressement de notre députation, à soutenir les intérêts de notre agriculture.

M. Bonnébault rend compte des travaux de la der

nière séance de la Section d'agriculture. Il résulte de cet exposé fait avec son talent ordinaire, qu'on a la confiance qu'une exposition d'horticulture aura lieu à l'époque des courses du mois de septembre, et viendra, en ajoutant un nouvel éclat à nos fêtes, stimuler le zèle de nos horticulteurs lancés dans la voie du progrès, par l'impulsion donnée, par la commission d'horticulture.

M. de Vonnes, président de la commission d'examen annonce que dans son parcours, la commission a constaté à Bléré la construction de plusieurs machines à battre, dont l'exécution ne laisse qu'un regret, l'élévation du prix qui est de 1,500 à 1,600 fr.

M. le président croit devoir rappeler, que dans le courant de juillet, il y aura deux séances, dont la dernière est consacrée à la lecture des divers mémoires destinés à la séance publique. Une seconde séance aura lieu le deuxième samedi du mois d'août, pour le même objet. Aucun morceau de science ou de littérature ne sera admis s'il n'a été lu à l'une de ces deux séances.

M. Derouet renouvelle la demande qu'il a déjà faite plusieurs fois, de réimprimer dans nos annales plusieurs mémoires de MM. de Montalembert et Duverger, insérés dans le recueil de 1761. La société adhère pleinement au vou exprimé par l'honorable membre, et vote le renvoi au comité de rédaction.

Sur la proposition du président, la Société consacre l'usage établi depuis longtemps, de la publication des annales par semestre. A ce sujet, M. Lambron de

Lignim demande que l'on s'occupe de collationner les mémoires manuscrits que possède la Société, de manière à en assurer la conservation. L'assemblée, comprenant toute l'importance de cette proposition, vote une somme de 50 fr. pour la reliure de ces mémoires.

M. Breton fait hommage à la Société d'un ouvrage intitulé: Organisation du crédit agricole en France.

M. Brame développe, à l'aide d'un tableau comparatif, les différences qui existent dans la nature des laines, suivant les races dont elles proviennent. Il fait une rapide communication sur l'état du blé cultivé dans diverses conditions.

M. Bontard donne lecture d'un mémoire sur les moyens de venir en aide aux propiétaires, en substituant à l'emprunt ordinaire des billets hypothèques, ayant cours forcé. L'auteur présente ainsi les avantages de son nouveau système d'emprunt hypothécaire.

Les billets de banque et le numéraire ont l'inconvénient de ne rien produire tout le temps qu'ils sont en notre possession, et de nous porter souvent à faire des opérations hasardeuses en vue de les rendre productifs.

"

Les billets-hypothèques à rente auraient sur eux l'avantage de rapporter 01 c. par jour pour 100 fr., ce qui ferait 3. fr. 65 c. d'intérêt par an. Ils pourraient donc rester entre les mains des porteurs, tant que ceux-ci ne trouveraient pas à les utiliser plus convenablement ; et comme ils n'inspireraient jamais aucune crainte, puisque les propriétés hypothéquées en garan

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