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La commission, jalouse de répondre à la confiance de la Société, s'ajourne au lundi suivant.

M. Houssard, qui nous a entretenu plusieurs fois du drainage, et qui le premier, dans notre département, est entré dans cette voie de progrès, a tenté quelques expériences dont il donne communication. Il invite les membres de la Société à visiter les travaux qui ont déjà été exécutés, et se propose de présenter un rapport sur les résultats qu'il aura obtenus. L'assemblée générale applaudit à cette détermination prise par l'honorable M. Houssard.

Le secrétaire de la section d'agriculture donne lecture des travaux de la séance, relatifs aux récompenses à décerner à l'agriculture.

M. le président continue le dépouillement de la correspondance, momentanément interrompue par les questions précédentes.

Il est donné lecture d'une lettre de M. Millet, agriculteur, au Château-du-Parc, commune de Genillé, qui demande que la Société veuille bien visiter son exploitation. La commission, chargée de visiter les les fermes, est priée de se rendre à l'invitation de M. Millet.

M. Hulin propose d'accorder une médaille de 50 fr. à M. Dauphin, auteur d'une brochure intitulée : Conseils aux bergers, et que l'auteur a fait imprimer à six cents exemplaires, et distribuer gratuitement, dans le seul but de répandre parmi les gens de la campagne quelques connaissances utiles.

M. Brame obtient la parole, et entretient la Société

de la question des engrais. Il signale l'appauvrissement du sol de la Touraine, et recommande d'empêcher l'enlèvement de la charrée, qui contient une certaine quantité de potasse, substance essentielle à l'agriculture, et qui manque généralement en France.

L'honorable membre rend compte ensuite des procédés de M. Béthel, pour la conservation des bois. Il fait l'histoire intéressante des essais successifs faits par les chimistes, pour atteindre le même but. L'assemblée procède à la nomination des membres proposés à la derniere séance.

Sont reçus à l'unanimité :

MM.

Papion du Château, propriétaire, à Tours. Alluôme, médecin-vétérinaire, membre de plusieurs sociétés savantes.

Gaulier de la Celle, propriétaire.

Viot-Otter, employé du chemin de fer.

La séance est levée à trois heures et demie.

Séance du 26 avril 1851.

PRÉSIDENCE DE M. DE VONNES, VICE-PRÉSIDENT
DE LA SECTION D'AGRICUlture.

Sont présents, MM.

De Vonnes, Hulin - Pelgé, Minangouin, Morin, Bonnébault, Charlot, Fournigault, Bourguet, Léon Viot, Ressy, de Fontenailles, Alfred de Beaumont,

le docteur Charcellay, Boutard, Derouet, de Nonneville, Brame et Miton.

Il est donné lecture du procès-verbal de la dernière séance, qui est adopté sans observation.

M. le Président prévient l'assemblée que l'ordre du jour appelle la discussion sur la viande de boucherie. Il annonce que le secrétaire de la section d'agriculture va donner lecture du procès-verbal de la dernière séance où les diverses questions posées par le Ministre ont été examinées avec soin. Cette lecture terminée, on passe à la discussion article par article.

1 Question. L'organisation actuelle de la boucherie à Paris, notamment, est-elle, oui ou non, utile aux intérêts des producteurs?

Réponse. L'organisation actuelle est nuisible aux intérêts des producteurs en ce qu'elle a pour base le monopole.

2 Question. En supposant illimité le nombre des bouchers à Paris, quelles modifications pourrait-on apporter à l'institution de la caisse de Poissy?

Réponse. En supposant illimité le nombre des bouchers à Paris, l'institution de la caisse accrue des garanties fournies par les établissements nouveaux doit être conservée, mais avec des modifications qui en allégent les droits.

5° Question. Doit-elle être un intermédiaire obligé, ou seulement facultatif pour le vendeur?

Réponse. La caisse de Poissy doit être un intermédiaire obligé pour l'acheteur et le vendeur.

4 Question. Quelles devraient être les conditions, la durée et les garanties du crédit à accorder par la caisse ?

Réponse. Les conditions réglementaires indispensables à la sûreté des transactions.

Se Question. Quels avantages ou quels inconvénients présente l'établissement des marchés spéciaux et obligatoires de Sceaux et de Poissy? Est-il utile dans l'intérêt des producteurs et de l'approvisionnement de Paris?

Réponse. Les marchés spéciaux et obligatoires de Sceaux et de Poissy sont avantageux à l'intérêt des producteurs et assurent l'approvisionnement de Paris.

Ge Question. Doit-on maintenir la défense des reventes de bestiaux sur pied? faut-il distinguer à cet égard entre deux hypothèses: celle où l'on conserverait et celle où l'on abolirait le système des marchés spéciaux et obligatoires?

Réponse. La défense des reventes de bestiaux sur pied est la conséquence du maintien des marchés spéciaux et obligatoires de Sceaux et de Poissy.

7 Question. Y a-t-il lieu de prohiber le commerce dit à la cheville? Quelle est son influence sur la proJuction et la consommation de la viande? ·

Réponse. Le commerce dit à la cheville étant la revente déguisée des bestiaux sur pied, doit être prohibé dans l'intérêt de la production et de la consommation.

Se Question. Faut-il modifier les dispositions existantes quant à la garantie de la mort naturelle des bes

tiaux vendus aux bouchers de Paris? Quelles modifications pourraient être admises?

Réponse. Dans l'intérêt des producteurs, il y a lieu de restreindre les dispositions existantes et dont l'élasticité peut donner lieu à des abus sur la garantie de la mort naturelle des bestiaux vendus aux bouchers de Paris.

9° Question. Quels avantages ou quels inconvénients présente pour la production la vente à la criée.

Réponse. La vente à la criée apparaît comme une innovation heureuse, mais dont l'efficacité est subordonnée à une organisation offrant des facilités et des garanties aux producteurs que leur intérêt appellerait à entrer dans cette voie.

10° Question. A quelle cause faut-il attribuer le bas prix du bétail dans les deux dernières années?

Réponse. A la cause générale qui a affecté le commerce et l'industrie.

11 Question. Quelle a été l'influence du tarif protecteur établi par la loi de 1822?

Réponse. Le tarif de la loi de 1822 a produit l'heureux effet de favoriser et de développer l'élevage des bestiaux.

12° Question. Y a-t-il eu depuis cette époque plus d'engrais et par conséquent plus de produits agricoles?

Réponse. Plus d'engrais et plus de produits agricoles ont été la conséquence de l'extension donnée à l'échange du bétail.

13° Question. Quelle est l'influence qu'exercerait la réduction du tarif de la loi de 1822, ou la substitu

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