et qu'il soit fait mention sur les programmes, des médailles qui seront ajoutées aux primes. Les membres du Comité demandent qu'on fasse imprimer un bien plus grand nombre de programmes. L'année dernière les membres du jury pour l'examen des animaux, n'en avaient même pas à leur disposition. M. du Grandlaunay, vice-président du Comité d'agriculture, demande que la Société industrielle et agricole continue son abonnement au Herd-Boock Français, il est surpris que cet abonnement soit suspendu depuis plusieurs années. Le Comité approuve. La séance est levée à trois heures. Le secrétaire du Comité d'agriculture, MELLET. EXPÉRIENCES SUR LA RÉSISTANCE A LA RUPTURE DU SCHISTE ARDOISIER ET DE QUELQUES AUTRES PIERRES, Par MM. BLAVIER et BROSSARD DE CORBIGNY, ingénieurs des mines à Angers. Le schiste ardoisier d'Angers est éminemment propre par sa structure à la confection des plaques ou dalles de dimensions souvent considérables. La facilité avec laquelle le schiste se divise dans le sens de la stratification le rend plus propre à cet usage que les autres pierres employées dans le même but, notamment les marbres communs et la pierre dite de Tonnerre, ces dernières roches exigeant. l'emploi de la scie pour être divisées en dalles, tandis que le schiste tégulaire se laisse fendre avec une grande faci-lité suivant des plans parallèles. Pour savoir jusqu'à quel point on peut trouver avantage à substituer le schiste au marbre ou à la pierre de Tonnerre, il est nécessaire de comparer leurs forces de résistance. Nous avons fait dans ce but quelques expériences dont les résultats vont être exposés, et qui montrent que sous ce rapport le schiste d'Angers se comporte beaucoup mieux que ses rivaux et qu'à dimensions égales il exige pour rompre une charge bien plus considérable. Les expériences ont été faites sur des plaques de 1 mètre environ de longueur, de largeur variant de 16 à 50 centimètres, et d'épaisseurs comprises entre 8 et 50 millimètres. Les plaques étaient soutenues par deux règles en bois dont on pouvait faire varier l'écartement, et chargées en leur milieu par un tasseau de bois sur lequel on empilait des ardoises en les posant une à une jusqu'à ce que rupture s'en suivit. La charge de rupture était ensuite pesée sur une bascule. Les dimensions de la plaque et la charge de rupture étant connues, on en déduit par le calcul le coefficient de résistance à la rupture. On peut employer pour cela deux formules différentes; la première s'emploie lorsqu'on regarde la largeur du tasseau qui supporte la charge, comme négligeable par rapport à la longueur de la plaque. La seconde, plus exacte, fait entrer cette largeur en ligne de compte: on considère alors la charge comme également répartie sur toute la surface de contact de la plaque et du tasseau. Ces formules sont les suivantes : 7 Longueur de la dalle ou écartement des supports; b Largeur de la dalle ; c Épaisseur de la dalle ; a Largeur du tasseau; Ret R Coefficients de résistance à la rupture, résultat cherché, permettant de comparer les divers matériaux. Nous avons opéré : 1° Sur du schiste ardoisier taillé dans le sens du long do la pierre ; 2° Sur du schiste taillé dans le sens perpendiculaire, c'est-à-dire en travers; 3° Sur la pierre de Tonnerre; 4° Sur du marbre gris de la Mayenne; 5° Sur du marbre sérancolin de la Mayenne. Les résultats des expériences sont consignés dans le tableau suivant : Les valeurs de R' sont préférables à celles de R, puisqu'elles sont obtenues au moyen d'une formule plus rigoureuse. C'est sur ces valeurs que portent les observations suivantes : La moyenne des valeurs de R' pour l'ardoise en long Par conséquent l'ardoise en long possède un coefficient de résistance presque quintuple de celui du marbre, et neuf fois plus grand que celui de la pierre de Tonnerre. Celui de l'ardoise en travers n'équivaut qu'à deux fois et demi celui du marbre et quatre fois et demi celui de la pierre de Tonnerre. En se reportant aux formules données plus haut, on trouve facilement que les épaisseurs de dalles de mêmes dimensions et destinées à supporter la même charge doivent être dans les rapports suivants pour les divers maté Les formules permettent d'ailleurs, connaissant la charge que doivent supporter les pièces, de calculer leurs dimensions. Toutefois on ne doit pas prendre pour R' les valeurs données plus haut: on doit en effet éviter de faire travailler les matériaux, sous des charges voisines de celles qui amènent la rupture. Pour avoir une entière sécurité il est admis en pratique qu'il convient de ne prendre pour R' que le dixième des valeurs fournies par les expériences de rupture; on arrive alors facilement, au moyen des formules à déterminer les dimensions des pièces suivant la charge qu'elles doivent supporter. Enfin il est important de faire ici la remarque que le coefficient de résistance à la rupture, donné par tous les traités de construction (Morin Claudel) pour le bois de chène est égal à 6,000,000, c'est-à-dire à peu près identique à celui que nous venons de trouver pour le schiste ardoisier (5,600,000). D'où résulte la possibilité de substi tuer dans beaucoup d'applications courantes, le schiste tégulaire au bois, car il présente sur celui-ci, avec une égale force de résistance les avantages essentiels d'un moindre prix de revient, et d'une inaltérabilité complète sous l'influence des agents atmosphériques. Comme appendice aux résultats précédents nous avons recherché la densité des pierres expérimentées. La méthode employée a été celle de la balance hydrostatique; l'appareil donnant le demi-milligramme sur des poids de 100 grammes. Les chiffres trouvés sont les suivants : Ardoises, Angers veine du sud. 2,886 2,859 2,764 2,813 2,819 2,709 2,711 2,525 Marbre gris de la Mayenne. sérancolin. Pierre de Tonnerre. L'ardoise la plus lourde est celle d'Angers, veine du sud; ensuite se rangeait dans l'ordre des densités celle de la veine du nord, puis l'ardoise des Ardennes, et enfin celle de la Mayenne. Les deux marbres ont à peu près la même densité l'un que l'autre, et la pierre de Tonnerre vient la dernière parmi les pierres expérimentées. MÉMOIRE SUR LA COMPOSITION CHIMIQUE DES BETTERAVES CULTIVÉES DANS L'ANJOU, Par M. DE CAPOL, ingénieur civil, membre titulaire. La culture de la betterave considérée au point de vue industriel est intéressante à divers titres. Dans les départements du Nord un progrès considérable |