Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France: depuis le Xiiie siècle jusqu'à la fin du XVIIIe; précédés de notices pour caractériser chaque auteur des mémoires et son époque; suivis de l'analyse des documents histoiriques qui s'y rapportent

Front Cover
L'Editeur du commentaire analytique du code civil, 1838
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 175 - Nos rois, issus de la plus grande race du monde , et devant qui les Césars , et la plus grande partie des princes qui jadis ont commandé tant de nations , ne sont que des roturiers, nous ont donné des saints de leur sang; mais aucun d'eux ne peut mériter le nom de très.méchant, comme nous en voyons dans les autres monarchies , qui dans leur siècle ont été en exécration à leurs peuples , et qui sont encore l'objet de la colère et de l'horreur de ceux qui en lisent la vie. Ces grands monarques...
Page 181 - Si donnons en mandement à nos amés et féaux conseillers les gens tenant notre cour de parlement à Paris , que ces présentes ils aient à faire lire , publier et registrer , et le contenu en icelles...
Page 120 - ... elle avoit la taille admirable , et l'air de sa personne avoit un agrément dont le pouvoir s'étendoit même sur notre sexe. Il étoit impossible de la voir sans l'aimer et sans désirer de lui plaire.
Page 445 - C'est une perruque d'homme fort grosse et fort relevée sur le front, fort épaisse sur les côtés, qui en bas a des pointes fort claires. Le dessus de la tête est d'un tissu de cheveux , et le derrière a quelque chose de la coiffure d'une femme. Quelquefois elle porte un chapeau. Son corps, lacé par derrière, de biais, est quasi fait comme nos pourpoints. Sa chemise sortant tout autour au-dessus de sa jupe, qu'elle porte assez mal attachée et par trop droite.
Page 417 - Majesté , le chancelier, qui l'avoit reçu debout , s'étant remis en son siége, fit une harangue en laquelle il s'étendit à son ordinaire fort éloquemment sur ce qu'avoit dit le Roi, y ajoutant des réflexions très-judicieuses sur le passé et sur le présent. Après quoi la Reine, s'inclinant un peu de son siége, fit ce discours au Roi : « Monsieur, « Voici la neuvième année que, par la volonté der...
Page 335 - Elle alla deux lieues à pied pour gagner un petit port, où elle ne trouva que deux barques de pêcheurs. Elle voulut s'embarquer en ce lieu contre l'avis des mariniers, et...
Page 68 - Mazarin l'avoit quittée , elle entrait dans son oratoire, où elle demeuroit en prière plus d'une heure; puis après elle en sortoit pour souper à onze heures. Son souper fini, nous en mangions les restes sans ordre ni mesure, nous servant pour tout appareil de sa serviette à laver, et du reste de son pain ; et quoique ce repas fût mal ordonné, il n'étoit point désagréable, par l'avantage de ce qui s'appelle privauté, pour la qualité et le mérite des personnes qui s'y rencontraient quelquefois.
Page 259 - Reine que les choses se passeroient comme elle le désiroit. Elle ne pouvoit pas s'imaginer que les députés osassent lui demander ce qu'ils savoient certainement qu'elle ne vouloit pas leur accorder. Le premier président, après avoir fait ce coup, sortant de la galerie du Palais pour entrer chez lui , une grande multitude de coquins le vinrent attaquer. Un de la troupe l'ayant menacé de le tuer , ce grave magistrat lui dit froidement : « Mon ami, quand je « serai mort, il ne me faudra que...
Page 160 - ... s'il eût manqué de se sauver. Ils se laissèrent tous deux couler jusque dans le fossé , dont la profondeur est si grande qu'encore que leur corde fût longue, elle se trouva trop courte de beaucoup : si bien que , se laissant choir de la corde en bas , le prince s'exposa au hasard de se pouvoir blesser : ce qui en etfet lui arriva.
Page 94 - On eut quelque dessein de célébrer ce mariage avec les cérémonies requises en de telles occasions , afin de faire voir la grandeur de la France à cette barbare nation; mais comme les rangs n'y sont point réglés , et que chaque prince veut aller devant les autres , on s'arrêta sur cette difficulté, qui ne put se lever par toutes les propositions qui se firent pour en ôter la conséquence.

Bibliographic information